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RDC/Mbandaka : FFJ exige la libération d’un journaliste emprisonné pour avoir filmé une manifestation publique
Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense de la liberté de la presse et du droit à l’information exige la libération de STEVE IWEWE, journaliste et directeur de programme de Radio-Télé Sarah, une chaîne de télévision émettant à Mbandaka, province de l’Equateur, ouest de la République démocratique du Congo (RDC).
Iwewe a été arrêté mercredi 27 février 2018 en plein reportage par la police qui lui reprochait d’avoir filmé une manifestation d’agents du ministère de l’Environnement qui réclamaient 5% de rétrocession, jamais versés depuis plusieurs mois.
Selon le directeur général de RTS, Mike Longango joint au téléphone par l’équipe d’Aide légale de FFJ, Iwewe a été pris à partie par des éléments de la Police qui lui ont confisqué la caméra après l’avoir sauvagement brutalisé.
Le journaliste a été amené manu militari chez le gouverneur de province qui l’a transféré à l’inspecteur de la Police. Iwewe a été entendu sur procès-verbal avant d’être placé en détention au parquet près le tribunal de grande instance de Mbandaka, puis immédiatement achemine à la prison centrale de Mbandaka.
FFJ regrette que le journaliste n’ait pas eu le temps de présenter les moyens de sa défense en violation flagrante des normes légales et que de hauts responsables de la province et de la police, censés faire respecter la loi, foulent aux pieds les règles élémentaires du Code de procédure légale.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Maluku/Kinshasa : 12 miliciens Mobondo neutralisés, 2 militaires FARDC tués lors d’affrontements
De violents affrontements ont opposé, le week-end du 20 au 21 décembre 2025, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à des éléments de la milice Mobondo dans la commune rurale de Maluku, située à l’est de la ville de Kinshasa.
Le bilan provisoire fait état de douze miliciens neutralisés et de deux militaires des FARDC tombés au combat, selon des sources sécuritaires locales.
D’après les informations recueillies sur place, les combats ont éclaté à la suite d’une opération de ratissage menée par l’armée régulière. Cette opération visait à contenir l’avancée de ce groupe armé, actif depuis plusieurs mois dans les provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu, et désormais signalé dans certaines zones périphériques de la capitale, notamment à Maluku ainsi que dans certaines entités de la commune de la N’sele.
La milice Mobondo, souvent présentée comme proche de certaines communautés de la province de Kwango, est accusée par des notables locaux et des organisations communautaires de violences ciblées, de déplacements forcés de populations et d’occupations illégales de terres.
Ces accusations concernent particulièrement les communautés Teke, qui dénoncent une insécurité persistante dans leurs terroirs ancestraux, y compris aux abords immédiats de Kinshasa.
Face à cette situation, la structure « Intellectuels Teke » affirme suivre avec inquiétude l’évolution de ces violences. Elle appelle les autorités nationales à renforcer la protection des civils, à rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées et à diligenter des enquêtes indépendantes sur les exactions signalées.
La structure exhorte également les partenaires internationaux à s’intéresser à cette crise sécuritaire dans l’ouest de la RDC, souvent éclipsée par les conflits armés à l’est du pays.
En attendant, le calme demeure précaire à Maluku. Des mouvements de populations ont été observés après les affrontements, tandis que les FARDC annoncent le maintien de leur dispositif sécuritaire afin d’empêcher toute nouvelle incursion des miliciens Mobondo dans la périphérie de la capitale.
Barca Horly Fibilulu Mpia
