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RDC : M. Fayulu appelle le peuple à se soulever contre le complot de balkanisation

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Au cours d’une conférence de presse organisée le lundi 13 janvier 2020, Martin Fayulu a abordé plusieurs sujets sur la situation politique de la RDC, dont la balkanisation du pays, les relations entre la RDC et le Rwanda et réagi aussi à la position des autres membres de la coalition Lamuka sur la marche d’indignation du 17 janvier.

Le président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (EciDé), Martin Fayulu, a appelé l’élite congolaise à prendre ses responsabilités face aux multiples complots de  » Balkanisation  » dont est victime la République Démocratique du Congo (RDC). Le candidat malheureux à l’élection du 30 décembre 2018 qualifie les 26 provinces de la RDC d’une stratégie mise en place par Joseph Kabila pour accélérer le processus de la balkanisation du pays.

« Précipitamment, Kabila, sachant ce qu’il voulait, a tout fait pour qu’on arrive aux 26 provinces. Ces dernières ont été créées pour fragiliser et mieux balkaniser la RDC. Aujourd’hui, la plupart des Congolais commencent à s’interroger sur leurs origines. Je suis kinois, né à N’djili; en grandissant, les problèmes des tribus ne se posaient pas dans notre pays. Tout s’est fait à dessein pour nous séparer« , a -t-il accusé Kabila.

Martin Fayulu pointe du doigt le Rwanda, qui développe des stratégies pour séparer les peuples du Kivu par le tribalisme et de s’accaparer le monopole de commerce avec Goma. Il évoque le cas de l’Ituri. Pour lui, les Rwandais ont installé la séparation entre les Hema et les Lendu.

« Le Congo est en train de connaître une balkanisation à deux étapes. D’abord, économique et puis, physique. Aujourd’hui, les gens de Goma font plus le commerce avec le Rwanda qui tente à les désorienter de Kinshasa », a-t-il Insinué.

Appel à la marche d’indignation et à l’élite de faire preuve de maturité

Martin Fayulu Madidi constate que l’élite congolaise se cantonne dans des discussions inutiles. L’élite congolaise doit quitter sa zone de confort pour apporter des solutions face à ce danger qui guette la RDC. Il n’admet pas la passivité que cette couche savante de la population congolaise entretient face à cette situation.

L’an dernier, lors de son adresse à la nation du 30 janvier 2019, Martin Fayulu avait appelé à une marche de deuil et d’indignation.
« Le 17 janvier 2020, jour du martyr de notre héros national, je vous invite à une marche de deuil et d’indignation sur toute l’étendue du pays et dans la diaspora. Deuil, pour pleurer nos frères et sœurs tués à Beni et ailleurs. Indignation, pour exprimer notre désapprobation au plan de balkanisation de notre pays. Ce jour-là, soyons tous des Lumumba. Bandeau blanc au tour de la tête, déterminés et en marche pour sauver notre patrie en danger », condamné la passivité de l’élite qui, selon lui, est préoccupée par des discussions inutiles.

Quant à la position des autres membres de la coallition « Lamuka » qui n’ont pas jusque-là réagi à la marche, Fayulu les tacle indirectement: « Je suis le président élu, j’ai un contrat avec le peuple, je l’ai décrété. Celui qui pense qu’il ne va pas marcher, qu’il reste à la maison« , a-t-il conclu. Un message clair envoyé à Katumbi et Bemba qui ne soutiennent pas la marche du duo Fayulu-Muzito.

Petit Ben Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Fonds forestier national : Le conseil d’état réhabilite un directeur général accablé par un rapport de la cour des comptes

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Le Conseil d’État vient de rendre une décision qui suscite un tollé dans les milieux de la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo. Contre toute attente, cette haute juridiction administrative a réhabilité dans ses fonctions M. Honoré MULUMBA KALALA, Directeur Général suspendu du Fonds Forestier National (FFN), alors que ce dernier est sévèrement mis en cause dans un rapport préliminaire de la Cour des Comptes pour des faits de mégestion et de malversations financières.

Selon des sources proches du Conseil d’État, cette décision intervient malgré une série d’accusations graves portées contre le DG suspendu, révélées par une mission d’audit diligentée par la Cour des Comptes, couvrant les exercices 2021 à 2024.

Un Rapport Accablant

Le rapport d’audit met en lumière des irrégularités majeures dans la gestion du FFN sous la direction de M. MULUMBA KALALA. Parmi les faits reprochés figurent notamment :
• L’ouverture illégale de l’antenne provinciale de Mbuji-Mayi sans l’aval du Conseil d’Administration ni du ministère de tutelle, avec un coût de location estimé à plus de 16 000 USD pour une structure fictive.
• L’exécution de budgets sans adoption préalable par le Conseil d’Administration.
• L’absence de suivi, de contrôle et d’évaluation sur la majorité des projets financés, dont la valeur globale dépasse 4,9 millions USD.
• Le financement irrégulier de 83 ONGD à hauteur de 2,75 millions USD, sans agrément ministériel.
• Le rabattement non vérifié de superficies déboisées, causant une perte estimée à 7,7 millions USD pour l’État.
• La passation de marchés de gré à gré sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes, rapidement tombés en panne.

Une Décision Incompréhensible

La réhabilitation de M. MULUMBA par le Conseil d’État, malgré ces révélations choquantes, soulève de nombreuses interrogations. Certains analystes évoquent des pressions politiques ou des arrangements financiers. Des sources évoquent notamment une somme de 300 000 USD qui aurait circulé dans les couloirs du Conseil d’État pour influencer la décision.

Un Coup Dur pour la Bonne Gouvernance

Cette affaire jette une ombre sur les efforts de réforme et de lutte contre la corruption menés par les institutions du pays. Elle met aussi en lumière les tensions persistantes entre les organes de contrôle (comme la Cour des Comptes) et certaines juridictions administratives.

La société civile appelle à la publication immédiate du rapport final de l’audit du FFN, et à l’ouverture d’une enquête judiciaire indépendante. Elle exhorte également le Chef de l’État à faire respecter sa vision de tolérance zéro face à la corruption et à mettre hors d’état de nuire les responsables d’une telle gestion catastrophique des ressources publiques.

Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net

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