À la Une
RDC : les enquêtes sur des cas d’assassinats des journalistes ont souvent laissé le gout d’inachevé ( FFJ)
A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes célébrée le 02 novembre de chaque année, Freedom for journalist (FFJ), organisation de défense de la liberté de la presse et du droit à l’information appelle le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à créer des mécanismes internes à la protection des journalistes et à initier des réformes légales au profit d’un exercice libre et indépendant du métier d’informer.
FFJ note que l’impunité a longtemps été accordée aux prédateurs de la liberté de la presse protégés par des dépositaires du pouvoir d’Etat, eux-mêmes fichés complices.
Tout au long de l’année 2019, toutes les typologies des violations de la liberté de la presse ont été réunies, allant de l’assassinat aux pressions judiciaires et administratives en passant par des cas d’agressions des journalistes, professionnels des médias et d’incendie des maisons de presse dont les origines ne sont jamais accidentelles.
La RDC est le pays où la règlementation de la liberté de la presse est encore liberticide puisque mise en place sous la dictature du président Mobutu mais qui reste encore en vigueur. Les gouvernements qui se sont succédé avaient promis de s’impliquer dans la réforme de la loi mais aucune avancée n’a pu être enregistrée.
Les enquêtes gouvernementales conduites sur des cas d’assassinats des journalistes ont souvent laissé le gout d’inachevé. A l’exemple de celle qui a été diligentée sur l’assassinat du journaliste Franck Ngyke, en 2005 et d’autres journalistes évoluant à l’Est du pays, victimes de la barbarie des groupes armés.
Des condamnations n’ont visé que des exécutants présumés tout en accordant une puissante protection d’Etat aux commanditaires. Pendant que nous commémorons cette mémorable journée, nous apprenons l’assassinat, dans la nuit du 02 au 03 novembre de cette année, de Papy Mumbere Mahamba, journaliste à la radio communautaire Lwemba, une station émettant à Lwemba, une localité située dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo.
Mumbere est le premier journaliste assassiné sous le nouveau régime du président Tshisekedi et FFJ appelle le gouvernement à s’impliquer pour de sérieuses enquêtes et l’établissement des responsabilités.
La liberté de la presse est la mère des libertés et le thermomètre d’un Etat de droit. Le caractère liberticide de la loi en vigueur est décrié, l’ébauche déposée au parlement n’a enregistré aucune avancée. La présente déclaration invite, par conséquent, le parlement à accorder le bénéfice de l’urgence à la proposition de loi et celle portant accès à l’information, comptées parmi les arriérés législatifs.
L’assassinat du journaliste Mumbere porte le nombre des cas d’atteintes à la liberté de la presse à 87 et FFJ craint que le bilan soit bien lourd au 10 décembre 2019, à la publication de son rapport annuel lors de la célébration de la journée de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Il est de notoriété publique qu’environ deux décennies de la gouvernance de M. Kabila, les journalistes et les professionnels des médias ont connu des atteintes à leur sécurité physique. Au nombre des atteintes, il y a, en nombre, des menaces de poursuites, arrestations, détention, déni d’accès, absence d’enquête et de poursuites.
FFJ souhaite que le gouvernement Tshisekedi qui a promis de dépénaliser les délits de presse le fasse le vite possible et crée un environnement favorable à l’exercice de la liberté de la presse.
Fait à Kinshasa, le 03 novembre 2019
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À la Une
Le pillage systématique des ressources Congolaises par le RDF/M23
Dans les riches territoires orientaux de la République Démocratique du Congo, un drame silencieux se déroule sous les yeux du monde entier. L’occupation criminelle des territoires congolais par les terroristes rwandais du RDF/M23 représente un des aspects les plus tragiques et déchirants de l’histoire locale actuelle.
Nous nous sommes penchés sur le pillage systématique des ressources financières et des biens étatiques par les terroristes Rwandais du RDF/M23, pour exposer non seulement les mécanismes de ce vol organisé, mais également l’indifférence troublante des pantins qui servent de figures politiques congolaises à cet immonde braquage à ciel ouvert et qui restent muettes face à cette calamité.
Depuis que le RDF/M23 a pris le contrôle de plusieurs zones stratégiques en RDC, une extraction massive de ressources s’est intensifiée. Les banques locales, les régies financières, ainsi que les réserves de matières premières, ont été systématiquement dépouillées. Pour les terroristes Rwandais du RDF/M23, ce gang de pilleurs professionnels, tous les patrimoines Congolais étatiques et privés sont un butin de guerre.
Des témoignages d’employés de banques et de représentants d’entreprises locales confirment que les stocks sont transportés clandestinement vers le Rwanda, alimentant ainsi le financement des opérations du RDF/M23. Ce réseau de pillage, orchestré par des éléments du RDF/M23, semble fonctionner comme une machine bien huilée. Les chariots automobiles des territoires congolais sont convoyés sans avertissement.
Les camions remplis de ressources riches, tels que l’or, le coltan et les diamants, traversent la frontière en toute impunité. Les preuves photographiques et vidéos font état de ces transferts illégaux, tandis que des rapports d’ONG internationales attestent de l’ampleur de ce vol organisé. Alors que la RDC est en proie à une crise humanitaire et économique sans précédent, Corneille Nangaa Yobeluo et Willy Ngoma continuent de se taire sur ce pillage.
Leur absence de réaction soulève des questions sur leur loyauté et leur allégeance aux véritables maîtres de la situation, à savoir Paul Kagame et James Kabarebe. Ce silence assourdissant ne fait qu’aggraver le sentiment de trahison parmi la population congolaise, qui se sent abandonnée par ces dirigeants ignobles qui passent leur vie à se présenter en libérateurs tout en introduisant le loup dans la bergerie pour appauvrir le peuple Congolais et tuer ceux qui résistent.
Tout en mettant en lumière cette situation tragique, il est impératif d’appeler à la mobilisation des consciences. La communauté internationale doit prendre conscience de l’ampleur du pillage des ressources congolaises et des conséquences désastreuses pour la stabilité et le développement de la région. Des mesures doivent être prises pour renforcer la transparence au lieu d’afficher un mépris coupable.
Protéger les droits humains et apporter une assistance aux victimes de cette occupation brutale est une urgence absolue. Le pillage systématique des ressources par le RDF/M23 représente non seulement une injustice économique, mais aussi une hécatombe humaine. D’aucuns ne mesurent pas encore le degré d’animosité qui s’installe durablement dans cette partie de notre pays contre ce régime criminel du Rwanda.
Il est crucial de dénoncer ces actes et de demander des comptes aux responsables afin que la RDC puisse retrouver sa souveraineté et sa dignité. Ce combat pour la justice commence par la reconnaissance des faits et l’implication de chaque acteur, tant local qu’international, dans la lutte contre cette exploitation insoutenable. Les biens de ces criminels confisqués doivent être restitués à la RDC.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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