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RDC: les chrétiens catholiques exigent la tenue “immédiate” des élections municipales et locales

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Le mémo des chrétiens catholiques de l’archidiocèse de Kinshasa portant sur la tenue immédiate des élections municipales et locales est déjà sur la table du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi. C’est le président de la Commission diocésaine Justice et Paix qui a rendu publique cette information ce jeudi 16 mai 2019 au cours d’une conférence de presse organisée au Centre Lindonge à Limete.

En effet, a indiqué Me Célestin Ohote Esawola, les chrétiens catholiques, réunis en Assemblée générale ordinaire, le 14 mai dernier, sont préoccupés par les désagréments récurrents en rapport avec le non-respect du calendrier de la CENI relatif aux élections municipales et locales en souffrance depuis bientôt deux mois.

Protestant contre l’absence ostentatoire de volonté politique du gouvernement, ils demandent au Chef de l’Etat, en sa qualité de garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions, de peser de tout son poids afin que l’Etat de droit puisse s’affermir durant son mandat dans les organes locaux des Entités Territoriales Décentralisées ( ETD).

Concrètement, ils lui demandent de mettre urgemment tous les moyens nécessaires à la disposition de la CENI pour la tenue des élections municipales et locales car ” la décentralisation doublée de l’éveil de conscience de la population va impulser le développement des ETD et, par ce fait même, du pays tout entier, mettant ainsi fin à la gestion calamiteuse de la Res publica des méchants fils de la RDC”.

Appuyant son président, le secrétaire exécutif de la Commission Diocésaine Justice et Paix, Samuel Ntumba Kalala, a fait savoir que des actions d’envergure seront organisées dans la ville de Kinshasa et le reste du pays si ces élections ne sont pas organisées. ” On a l’impression que veut encore passer outre ces importants scrutins, les seuls qui rapprochent effectivement la population à ses dirigeants. Les députés et sénateurs élus à l’intérieur du pays sont venus s’installer à Kinshasa, mais les conseillers municipaux et les bourgmestres sont obligés de vivre avec leurs électeurs. Ils gèrent au quotidien leurs entités et doivent régler tous les problèmes ( pollution sonore, multiplicité de taxes, insalubrité, etc.)”.

Notons que les animateurs de cette structure de l’église catholique a rappelé que la CENI avait programmé ces élections au 22 septembre 2019.

Cependant, aucune opération en amont n’a été réalisée jusqu’à ce jour. Il s’agit notamment de la convocation de l’électorat le 18 mars 2019; le dépôt des candidatures pour les élections du 19 mars au 18 avril 2019; la publication des listes provisoires des candidats conseillers communaux, de secteur et de chefferie, le 1er mai 2019.

En définitive, la crainte de la Commission est de voir ces élections être zappées comme en 2006 et 2011 par la CENI sous les leaderships de l’abbé Malu Malu Appolinaire et Daniel Ngoyi Mulunda.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change

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La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.

Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale

Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.

Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”

Des considérations réglementaires et diplomatiques

La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.

Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.

Une demande limitée et des défis pratiques

La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.

Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”

Une approche pragmatique pour l’avenir

La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.

Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.

Claudine N. I.


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