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RDC: le prix du carburant revu à la hausse depuis ce dimanche 30 septembre

Dans un communiqué parvenu à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, ce dimanche 30 septembre 2018, le gouvernement congolais par le biais du ministère de l’Economie nationale tient à informer à l’opinion congolaise que le prix des produits pétroliers en l’occurrence le carburant à la pompe est revu à la hausse.
Ce, suite à l’évolution des paramètres de la structure des prix et dans le but de garantir l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.
A Kinshasa dans la partie Ouest, précise le communiqué, le prix de la pompe quitte de 1980 FC à 2110fc soit une hausse de 130 Fc et celui du gasoil de 1970 Fc à 2100 Fc, le pétrole à 1665 Fc, le fomi à 885,28 Fc et le gaz à 1400 Fc le litre.
Dans la partie Est, ces mêmes produits sont négociés à 1.790 FC pour l’essence, 1.800 FC pour le gasoil et 1.640 FC pour le pétrole.
Dans la partie Sud, ils sont négociés à 1.750 FC pour l’essence, 1.740 FC pour le gasoil et 1.540 FC le litre.
« En comparaison des prix pratiqués dans les pays limitrophes, le prix d’un litre d’essence varie entre 1,16 USD et 1,40 contre 1,55 USD au Cameroun, 1,50 USD au Congo Brazzaville, 2 USD en Angola et 2,10 USD en République Centrafricaine », a ajouté le communiqué.
Les chefs des divisions provinciales, indique le communiqué sont chargés chacun en ce qui le concerne de faire appliquer ces différents prix sur l’ensemble du territoire nationale.
Signalons que dans l’opinion l’on craint un effet d’entraînement sur le prix du transport et autres biens et services de première nécessité.
Rappelons-le, déjà au mois d’avril de l’année en cours, le prix du litre de l’essence était passé de 1890 à 1980fc et celui du gasoil de 1880 à 1970fc.
- MMC/Congoprofond.net
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET