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RDC : le « Mouvement Debout Congolais » exige la démission des juges de la Cour constitutionnelle
Dans une conférence de presse organisée ce mercredi 10 juillet 2019 dans la salle de conférence « Marini Bodho » de l’église du Centenaire Protestante, dans la commune de Lingwala, le président du parti politique « Mouvement Débout Congolais »(M.DE.C), Jean-Pierre Kanku Mukadi, a exigé la démission de la Cour constitutionnelle. Il estime qu’elle est à la base de l’imbroglio juridico-politique que connait actuellement le pays après les élections » calamiteuses » du 30 décembre dernier.
Le M.DE.C estime que 7 mois après la date du 24 janvier (passation du pourvoir entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, NDRL), les contentieux électoraux parlementaires non résolus continuent toujours à faire couler beaucoup d’encre et salive retardant ainsi la mise en place des organes de l’Etat.
MDEC dit que la cour constitutionnelle qui est censée dire le droit et faire respecter le droit est devenue un élément déstabilisateur du bon fonctionnement de l’État, créant ainsi des frustrations au chef de citoyens congolais. Il qualifie également le comportement de ladite cour comme résultant de la médiocrité et d’amateurisme et que cette institution a violé sciemment la loi en rendant les arrêts hors délai légal.
« Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle (Benoît Luamba), vous avez menti à la nation, vous avez menti le peuple congolais, vous avez menti le président de la République, vous avez terni l’image de notre pays à la face du monde. Par conséquent, le MDEC en concert avec le peuple congolais réclame tout simplement votre démission », a enrichi Jean-Pierre Kanku Mukadi.
Au chef de l’Etat, le M.DE.C lui rappelle ce qu’il a promis comme changement. » Le peuple vous observe et attend les signes d’une nouvelle ère et la fin d’un système de honte basée sur l’impunité, sur la médiocrité et la corruption », a-t-il martelé.
Il sied de signaler que le Mouvement Debout Congolais est un jeune parti politique, mais qui existait depuis en RDC, Angleterre, USA…sous forme d’une ASBL.
Jean-Pierre Kanku Mukadi est fondateur élu comme président au mois de mai 2019.
Selon le secrétaire national chargé des questions stratégiques, Barthélémy Kalambay Banza, la philosophie de ce mouvement qui soutient l’avènement du de Félix Tshisekedi à la tête du pays, est que depuis que le Congo est devenu indépendant, le peuple travaille toujours pour des individus et non pour le pays. C’est pourquoi, ils ont créé ce mouvement pour redresser le front longtemps courbé.
Jolga Luvundisakio/CONGOPROFOND.NET
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
