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RDC : le FCC juge « irresponsables » les propos tenus par Kabund contre Kabila
Dans un communiqué parvenu a Congoprofond.net ce mercredi 13 novembre 2019, la conférence des présidents du Front Commun pour le Congo( FCC) condamne les propos « outranciers, diffamatoires, irresponsables et injurieux » tenus par Kabund contre Joseph Kabila.
Le FCC dit avoir appris avec « indignation » les propos tenus par Jean-Marc Kabund, président a.i de l’UDPS, lors de la journée spéciale de la base organisée mardi à Kinshasa.
« Le FCC condamne avec la dernière énergie les propos outranciers, provocateurs, irresponsables, diffamatoires et injurieux à l’égard de son autorité morale et de l’ensemble de ses membres. Propos de nature à plonger le pays dans une grave crise politique et institutionnelle dont il ne mesure pas les conséquences par manque de maturité politique », peut-on lire dans ce communiqué du FCC.
Par conséquent, le FCC promet de répondre de façon « active » à toute provocation d’où qu’elle vienne.
« Le FCC reste attentif à la suite des évènements et répondra de façon active et militante à toute provocation d’où qu’elle vienne », rapporte ce communiqué signé Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC.
Le FCC ne peut se passer, poursuit-il, de l’unité de tous ses fils et filles incarnée à ce jour par l’accord de coalition qui existe entre le FCC et le CACH en vue de garantir la stabilité et la paix.
Pour rappel, après les attaques contre les effigies du chef de l’État à Kolwezi, le président a.i de l’UDPS, avait mis en garde le FCC.
Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET
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Thérèse Kayikwamba Wagner brise le silence : “Je refuse que ma vie privée devienne un champ de bataille”
Au cœur d’une vive polémique alimentée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux au sujet de sa grossesse, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, est sortie de son silence. Dans une déclaration personnelle publiée ce vendredi, la cheffe de la diplomatie congolaise dénonce des “attaques diffamatoires” et des “propos mensongers” attentatoires à sa dignité et à celle de sa famille.
Des accusations en ligne et une riposte judiciaire annoncée
Depuis quelques jours, plusieurs vidéos et publications relayées sur les réseaux sociaux ont mis en cause la vie privée de la ministre, donnant lieu à une série de commentaires virulents, souvent teintés de misogynie et de sexisme.
Face à cette campagne de dénigrement, Thérèse Kayikwamba Wagner a annoncé avoir saisi le cabinet juridique ALTIUS, basé à Bruxelles, pour engager des poursuites judiciaires pour diffamation et atteinte à la vie privée.
Les premières actions cibleront, selon sa déclaration, Péro Luwara, responsable de la chaîne CPL TV opérant depuis la Belgique, Emmanuel Banzunzi de la chaîne Bishop National basée en Suède, ainsi que le site CongoIntelligence.com.
Elle indique par ailleurs que des démarches sont en cours auprès des plateformes numériques afin de faire supprimer les contenus mensongers et identifier les auteurs de leur diffusion et monétisation.
“Protéger ma famille et poursuivre mes fonctions en toute sérénité”
La ministre d’État affirme assumer “pleinement sa responsabilité de protéger son enfant” et de poursuivre son travail “avec sérénité et concentration”, soulignant que ces attaques ont tenté de “souiller un moment d’intimité et de joie familiale” et d’affaiblir sa voix dans l’exercice de ses fonctions diplomatiques.
“Au-delà de ma personne, cette action s’inscrit dans le combat de toutes les femmes contre les violences – qu’elles soient physiques ou verbales et contre le dénigrement sexiste encore présent dans nos sociétés”, a-t-elle déclaré, appelant à une prise de conscience collective sur le respect de la vie privée des femmes publiques.
Une mise au point dans un contexte délicat
Cette sortie intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu, alors que la République démocratique du Congo fait face à la persistance des violences dans l’Est du pays et à des enjeux diplomatiques majeurs.
Thérèse Kayikwamba Wagner rappelle qu’elle entend se concentrer sur “la défense de la souveraineté nationale, la protection des populations et la recherche de la paix”, laissant à son équipe juridique “le soin de mener à terme le travail engagé” sur le plan judiciaire.
Une parole rare, un signal fort
Connue pour sa réserve médiatique, la ministre a voulu cette fois marquer un coup d’arrêt à ce qu’elle qualifie de “banalisation du mensonge”. Son message se veut à la fois personnel et symbolique : aucune femme, publique ou non, ne devrait voir sa vie privée transformée en champ de bataille.
Tchèques Bukasa
