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RDC : La situation complexe des entités territoriales de Bunagana (Nord-Kivu) et Minembwe (Sud-Kivu)
Les entités territoriales de Bunagana au Nord-Kivu et Minembwe au Sud-Kivu en République démocratique du Congo ont suscité de vives préoccupations en raison de leur fonctionnement quasi-autonome et de leurs liens présumés avec le Rwanda et l’Ouganda.
Contexte et administration des entités territoriales
Bunagana et Minembwe sont deux entités territoriales situées respectivement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Selon les informations disponibles, ces entités fonctionnent de manière autonome et sont largement influencées par des individus ayant des liens présumés avec le Rwanda et l’Ouganda. Les autorités administratives, politiques et militaires dans ces régions sont souvent des anciens rebelles ou des membres de groupes ayant des liens avec les pays voisins.
Préoccupations et débats politiques
Une préoccupation majeure soulevée est le fait que les pays voisins, à savoir le Rwanda et l’Ouganda, parlent de leurs opposants en République démocratique du Congo, mais ces derniers n’ont jamais attaqué ces pays. Cette situation soulève des interrogations quant aux motifs de ces entités autonomes et à leur rôle dans les dynamiques régionales. Certains estiment que l’épuration des autochtones au profit de personnes provenant de ces deux pays est en cours, ce qui soulève des inquiétudes quant à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
Statut international et présence d’organisations
Une autre caractéristique notable de Minembwe est son statut international et sa capacité à recevoir des délégations de plusieurs pays, dépassant même celle de Kinshasa, la capitale de la RDC, et de Bukavu, chef-lieu de la province. La présence d’organisations internationales et nationales opérationnelles à Minembwe soulève des questions sur la légitimité et la reconnaissance de cette entité par la communauté internationale. De plus, l’aérodrome de Minembwe a déjà accueilli des avions dont les provenances restent inconnues pour la population locale.
Composition militaire et préoccupations sécuritaires
Minembwe dispose d’une armée monolithique, composée notamment des fractions importantes telles que les Twirwaneho du colonel Makanika, les Gumino du général Masunzu, et les androïdes du colonel Sematama. Ces groupes semblent échapper au contrôle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), suscitant ainsi des préoccupations sur la stabilité et la sécurité de la région.
Fonctionnement autonome et liens présumés avec le Rwanda et l’Ouganda
Les entités de Bunagana et Minembwe opèrent comme des entités autonomes au sein de la République démocratique du Congo. Selon les informations mentionnées, la quasi-totalité des autorités administratives, politiques et militaires de ces régions sont soit d’anciens rebelles, soit des personnes liées aux rebellions montées à Kampala et à Kigali. Certains les accusent d’être à la solde du Rwanda et de l’Ouganda, qualifiant ces entités de « marionnettes ». Les préoccupations concernent notamment l’influence de ces pays voisins sur les affaires internes de la République démocratique du Congo.
Préoccupations liées à l’épuration des autochtones et à la souveraineté territoriale
Une préoccupation majeure soulevée est l’épuration présumée des autochtones, qui seraient remplacés par des individus venus du Rwanda et de l’Ouganda. Cette situation soulève des questions sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Certains estiment que ces entités pourraient servir de prélude à la balkanisation du pays. Il est important de prendre en compte ces préoccupations et d’examiner attentivement les implications à long terme de la situation.
Questions liées à la gouvernance et au contrôle
À l’approche des élections, plusieurs questions se posent. Tout d’abord, il est demandé où vont les rapports administratifs et militaires de la commune de Minembwe, soulignant qu’ils ne semblent pas être transmis aux autorités de Bukavu, Fizi ou Kinshasa. De plus, il est question de savoir si les autorités politico-administratives de ces villes exercent un contrôle effectif sur Minembwe et sont au courant de ce qui s’y passe. Ces interrogations soulèvent des doutes quant à l’autorité et à la gouvernance dans la région.
La situation des entités territoriales de Bunagana et Minembwe au Nord-Kivu et au Sud-Kivu en République démocratique du Congo est complexe et soulève de nombreuses interrogations. Les préoccupations liées à leur fonctionnement autonome, aux liens présumés avec le Rwanda et l’Ouganda, à l’épuration des autochtones et à la souveraineté territoriale nécessitent une attention sérieuse de la part du gouvernement congolais. À l’approche des élections, il est nécessaire d’examiner de près ces questions et de rechercher des solutions courageuses et souveraines pour garantir la stabilité et l’intégrité du pays. Les décisions prises auront un impact significatif sur l’avenir du pays et de ses citoyens. Les préoccupations concernant l’épuration des autochtones, la légitimité internationale et la présence de groupes armés indépendants nécessitent une attention sérieuse de la part du gouvernement congolais et de la communauté internationale. Il est essentiel de mettre fin définitivement à cette anomalie pour assurer la stabilité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
Teddy MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain
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RDC : La CENCO veut de Jean-Pierre Bemba, les preuves de 1.000.000$ remis à chaque diocèse
Dans une mise au point faite ce jeudi 05 décembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les propos du vice-premier ministre et ministre des transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, lors d’une intervention mercredi, sur top Congo FM.
Tout en contestant ces allégations, la CENCO considère cette sortie comme une allusion d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique en RDC.
« Nous déplorons cette sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique de la RD Congo », fait savoir son secrétaire général abbé Donatien Nshole.
L’église catholique dément également les affirmations du VPM des transports selon lesquelles, chacun de ses 47 diocèses aurait reçu la faveur de bénéficier d’un montant de 1.000.000 $ de la part du président de la République, pour la construction des œuvres caritatives et de développement.
Pour la CENCO, le gouvernement congolais et l’église catholique ont convenu de collaborer pour une mise en œuvre des projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses de la RDC. « Sans jamais été demanderesse, et surtout dans le souci de rendre service à la population, de bonne foi, l’Eglise s’est engagée », poursuit abbé Nshole.
Les accusations non fondées
Cependant, la CENCO demande à Jean Pierre Bemba de rendre publique les preuves de ses allégations de 1.000.000$ remis à chaque diocèse.
Par ailleurs, l’église catholique rappelle sa mission qui est de préserver la paix et l’unité entre les fils et filles du Congo, ce qui soutient son refus catégorique à tout éventuel changement de la constitution.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET
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