À la Une
RDC: La CENCO et L’ECC lancent une pétition pour exiger la tenue des élections locales
Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 28 mai, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et l’Eglise du christ au Congo (ECC) ont initié la pétition à faire signer pour exiger de la CENI et du gouvernement de la République démocratique du Congo l’organisation des élections locales qui vont mettre fin au système de nominations des dirigeants des entités décentralisées.
À en croire ces confessions religieuses, ce système de nomination est à la base du népotisme, du clientélisme et de la corruption qui est contraire à la Constitution de la République, mais aussi et surtout prive des citoyens des services auxquels ils ont droit et pour lesquels ils paient des taxes et impôts.
« Nous invitons toute la population congolaise ainsi que les hommes et les femmes de bonne volonté, préoccupés par le développement de nos entités décentralisées, à signer la pétition qui leur sera présentée par les animateurs de proximité dans les quartiers, les paroisses, les écoles, les marchés, pour exiger l’organisation de ces élections avant la fin de l’année 2019 », ont-elles déclaré.
Le lancement de cette pétition, ont-elles ajouté, est un acte légal, parce que prévu par la Constitution de la République démocratique du Congo et légitime parce qu’elle est une expression de la volonté d’un peuple qui, non seulement aspire à vivre la démocratie à la base lui confisquée par ses dirigeants nationaux et provinciaux, mais aussi veut impulser le développement dont il sera acteur et bénéficiaire.
L’ECC et la CENCO regrettent malgré qu’elles soient prévues par la Constitution, ces élections n’ont jamais été organisées depuis 2006 et risquent de ne pas l’être.
« Les élections locales sont le fondement de l’exercice de la démocratie à la base et de la décentralisation consacrée par la Constitution de la République démocratique du Congo », ont souligné le pasteur Éric Nsenga, SG de l’ECC et Abbé Donatien Nshole, SG de la CENCO.
Rappelons-le, le calendrier électoral publié par la CENI prévoyait la convocation de l’électorat le 18 mars 2019.
MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Changement de la Constitution : Fayulu et Katumbi main dans la main pour déjouer le projet de F. Tshisekedi
Discrètement, les opposants politiques congolais, Martin Fayulu et Moïse Katumbi se sont rencontrés ce samedi 7 décembre à Genval, en Belgique.
Selon de nombreuses sources, cette rencontre entre les deux figures emblématiques de l’opposition congolaise s’inscrit dans le cadre de mise en place d’une coalition pour faire échec à l’initiative visant à changer la Constitution. Le seul moyen, selon l’opposition, de mettre fin au mandat de Félix Tshisekedi en 2028.
Si peu d’informations ont filtré sur le contenu exact de leur échange, des sources concordantes indiquent qu’ils ont formalisé leur rapprochement pour s’opposer à l’initiative politique de Félix Tshisekedi, liée à la révision/changement de la Constitution.
Cette rencontre a une valeur symbolique forte pour l’opposition congolaise, car c’est à Genval, dans la province brabant Wallon en Belgique, que s’était formé en juin 2016 le Rassemblement de l’opposition (Rassop), un front unifié destiné à faire face à l’ex-président Joseph Kabila. À l’époque, l’opposition accusait Kabila de vouloir contourner la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Peu avant cette rencontre en Belgique, les secrétaires généraux de l’ECIDE de Martin Fayulu, d’Ensemble de Moïse Katumbi et du PPRD de Joseph Kabila, avaient signé en novembre dernier une déclaration commune rejetant catégoriquement toute initiative visant à modifier la Constitution. Un document qui a marqué un premier pas vers une coordination plus étroite entre ces forces politiques, qui voient dans le projet de révision constitutionnelle une tentative de prolonger le pouvoir de Félix Tshisekedi au-delà de 2028.
Il est important de signaler que les détails sur les discussions de ce tête-à-tête tenu ce samedi entre Fayulu et Katumbi, n’ont pas été publiquement dévoilés. Toutefois, il reste à retenir que les deux figures s’opposent catégoriquement au projet constitutionnel du président Tshisekedi est claire.
Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET
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