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RDC/Kwango : le ministre Jonathan Wata a communié avec la base de Kenge
 
																								
												
												
											Le ministre national de Pèche et Elevage et autorité morale du parti politique « Alliance pour la Bonne Gouvernance » (ABG), Jonathan Bialosuka Wata, séjourne à Kenge depuis le 4 janvier 2020. Dans un meeting tenu dans la soirée du même jour, l’élu de Tshangu (Kinshasa) a, d’entrée de jeu, remercié le public qui s’est déplacé en masse pour l’accueillir, avant de lui exposer les réalisations de sa plate-forme AAB et de son parti ABG, qui ont raflé 27 députés nationaux. 4 d’entre eux, convient-il de rappeler, ont été invalidés par la Cour constitutionnelle.
Pour lui, _«après négociation, notre regroupement politique avait droit à deux postes ministériels, plus un poste de vice-ministre._ _Étant deuxième force politique de notre regroupement, l’ABG a obtenu  un poste ministériel »_ .
C’est pourquoi, selon lui, il s’est retrouvé au sein du gouvernement central.
Dans ce gouvernement, signale-t-il, figure également un autre Kwangolais, son collègue ministre délégué auprès du vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité et affaires coutumières, Eyrolles-Michel Mvunzi Meya (issue du Renovac).
_«Etant au gouvernement, nous nous sommes dépouillés de nos statuts des membres de nos partis respectifs pour devenir un seul homme au service de l’intérêt national et les intérêts du Kwango »_, a-t-il martelé.
A l’en croire, cela constitue la raison pour laquelle il a effectué le déplacement de Kenge, le chef-lieu de sa province d’origine, pour remercier sa population, même s’il n’est pas l’élu de cette province.
Jonathan Wata a eu des mots justes pour parler des exploits des son parti politique. L’élu national de Tshangu est revenu sur ce thème magique très fréquenté par les politiques de ce coin: le poids politique : _« l’ABG est non seulement bien positionnée au sein de sa regroupement AAB, mais aussi, elle est bien positionnée dans la coordination du FCC. On peut compter avec ce parti dans tout ce qui se fait au niveau national, au regard de son poids politique actuel »_.
Evoquant la situation de la province du Kwango, il a souligné qu’ _«après l’élection sénatoriale, nous sommes venus ici à Kenge pour l’élection du gouverneur»_. Pour lui, après les publications des résultats des élections provinciales, aucun parti politique n’a remporté à lui seul une majorité absolue au parlement provincial. _C’est pourquoi, après tractations, nous avons décidé de soutenir l’honorable Jean-Marie Peti Peti Tamata – issue du Palu qui a raflé 4 sièges – comme gouverneur et Léopold Kangulumba, vice-gouverneur._
Jonathan Wata a électrisé le public en parlant du gouverneur du Kwango: _« l’honorable Peti-Peti n’est ni du Palu, ni du FCC, mais il est gouverneur de la  République et du Kwango ; ainsi,  il doit se comporter en tant que tel ; il doit privilégier les intérêts du Kwango d’abord  parce qu’il a reçu mission de faire décoller et de développer  notre province._
_Laissez-le travailler, s’il ne travaille pas bien, il sera destitué ; mais  si on le fait partir si tôt, il va prendre raison qu’on l’a destitué c’est pourquoi, il n’a pas pu finir son travail entrepris_.
Et d’ajouter : _ »Il faut que les députés soient d’accord avec vous la population, car c’est vous qui les avait votés»_.
Pour finir, il a appelé les habitants du Kwango à l’unité, tout en luttant contre la division et le tribalisme.
Edho Tungenu/Rcrk et Émile Yimbu/CONGOPROFOND.NET
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RDC–Rwanda : Patrick Muyaya recadre Kigali sur la réouverture de l’aéroport de Goma
 
														Le gouvernement congolais ne transigera pas sur sa souveraineté. Réagissant au refus du Rwanda de voir rouvrir l’aéroport de Goma, annoncé par le président Emmanuel Macron lors de la Conférence humanitaire sur la région des Grands Lacs, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a tenu à remettre les pendules à l’heure, ce même 30 octobre 2025.
« La réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement sur autorisation des autorités congolaises et uniquement pour des vols humanitaires qui seront effectués en journée », a affirmé le porte-parole du gouvernement.
Une mise au point claire, en réponse à la prétention de Kigali de se prononcer sur une question qui ne relève que de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Muyaya dénonce ainsi « l’agitation du père, le Rwanda, encore moins celle du fils, le M23 », qui ne saurait remettre en cause la décision des autorités légitimes de Kinshasa.
Le ministre a rappelé que la Conférence de Paris, présidée par Emmanuel Macron et coparrainée par le président togolais Faure Gnassingbé, s’est tenue dans un esprit de solidarité et d’urgence humanitaire, pour venir en aide à des millions de femmes et d’enfants congolais victimes de la guerre d’agression menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
« Vouloir marchander ou s’opposer à une intervention humanitaire urgente en faveur de nos compatriotes est non seulement un déni, mais aussi une autre preuve de la barbarie et du cynisme de ceux qui gouvernent par crimes », a ajouté Muyaya, dans une déclaration ferme.
Le ministre a également indiqué que les déplacés congolais réfugiés au Burundi pourront recevoir de l’aide humanitaire via l’aéroport de Bujumbura, preuve de la coordination régionale en cours pour répondre à l’urgence humanitaire.
« À Paris comme à Bruxelles, notre voix a été clairement portée et surtout entendue. Une voix qui demande la vérité, la justice et la paix, une paix durable », a conclu Patrick Muyaya, réaffirmant la détermination du gouvernement congolais à défendre la souveraineté nationale et à protéger les populations du Kivu, victimes d’une guerre imposée.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
