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RDC/Kwango: des familles regnantes de Pelende-nord contestent le choix du Kamungu

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Le conflit de succession au trône de Grand Chef de la chefferie Pelende-nord (territoire de Kenge, province du Kwango) risque de perdurer.

Pour cause, certains candidats au trône, membres de familles regnantes, viennent de boycotter et contestent le choix opéré, dimanche 14 avril dernier, sur le candidat Louis Gethro Makambu comme prochain Kiamvu.

Dans une correspondance adressée au gouverneur de province mardi 16 avril, Jean Petit Tsumbi Mwata Mbanza, Zacharie Mbuya Mutubanganga, Mbemba Mahumba, Nkituhanga César, et Bingani Willy, representant les familles regantes Kitsinga, Kimbamba et Swa-Kapende disent ne pas reconnaître la désignation de Louis Makambu comme roi.

Dans la lettre dont copie a été réservée aux hautes autorités du pays et diffusée dans les réseaux sociaux, les cinq signataires s’insurgent contre ce qu’ils qualifient de « violation de procédure ». Les contestataires expliquent que c’est par les médias qu’ils ont appris l’invitation du Père Investisseur (le Kamungu) les appelant à son village pour les formalités. « La procédure réglementant ma désignation du Grand Chef et le lieu n’ayant pas été respectée, nous recusons l’invitation de Kamungu qui paraît pour nous comme un piège… », peut-on lire dans le document.

Les contestataires concluent que tout ce que le Kamungu entreprend dans son village ne les engage nullement et ne concerne en rien la Chefferie. Ils demandent au gouverneur et aux autorités en ampliation de les aider à restaurer la valeur de la tradition.

Il sied de noter que la succession au trône de Pelende-nord connaît des difficultés. Les pouvoirs publics et les familles regnantes peinent à trouver un compromis depuis la mort du Grand Chef Tsumbi Mwata Mbanza II. Les avis divergent. Les familles regnantes accusent les politiciens de tirer les ficelles ; les politiciens rétorquent que ce sont les familles regnantes elles-mêmes qui ne savent pas m’être de l’ordre dans leurs affaires.

C’est la deuxième fois qu’une investiture va rater. Le 14 juillet 2017 d’abord, où Kamungu, en présence des officiels et des hommes politiques, a été contraint d’arrêter, à Kobo (siège de la royauté), la cérémonie de désignation et d’investiture du Kiamvu. Le chef de la famille Kitsinga a déclaré que le désigné Louis Makambu n’était pas de la lignée des chefs en droit de concourir au trône.

Contacté par CONGOPROFOND.NET, le chef Kamungu declare que les contestataires sont des imposteurs et que Louis Makambu mérite bel et bien de succéder à Tsumbi Mwata Mbanza II.

Nous espérons que la cérémonie d’investiture se passera sans anicroche.

 

Emile Yimbu/CONGOPROFOND.NET


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Guerre du M23/Rwanda : Des milliers de personnes fuient les combats en direction de Goma et au-delà

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Les violents affrontements autour de la localité de Sake, dans l’est de la RDC, qui opposent l’armée congolaise, appuyée par ses alliés locaux, et le M23, soutenu par le Rwanda, poussent des milliers d’habitants de la région à fuir les combats. Si la plupart vont chercher refuge à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu situé à seulement une vingtaine de kilomètres de là, d’autres préfèrent aller au-delà et franchir la frontière avec le Rwanda. Reportage.

À Goma, en RDC, l’angoisse est palpable sur la route principale qui relie les quartiers de Ndosho et de Katindo. Des colonnes de déplacés circulent à pied, à moto ou en bus en direction du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Désespérées, Alice et Kanyere racontent leur calvaire. « Il y a de nombreuses détonations et des avions qui bombardent là d’où nous venons. Il y a aussi beaucoup de militaires sur la route. Tout le monde s’enfuit ! », confie la première. « Beaucoup de bombes explosent et les balles sifflent. Nous avons dû quitter les huttes de notre camp, témoigne la seconde, dépitée, avant de poursuivre : je n’ai pas de famille à Goma. Il faut que le gouvernement termine la guerre ! »

Âgé d’une trentaine d’années, Haguma Banga marche, lui, avec un matelas sur la tête. Après avoir fui Sake, il est toujours sans nouvelle de sa famille. « Je ne sais pas où sont ma femme et mes cinq enfants. Ce serait un miracle de les retrouver », se désole-t-il.

A l’hôpital CBCA Ndosho, le personnel soignant s’active pour recevoir les blessés qui affluent également en masse, comme Mariam Kashindi, 22 ans, qui a quitté Sake en urgence après avoir reçu un éclat d’obus dans le bras. « Nous avions commencé à fuir, nous étions devant le marché de Mubambiro quand ma fille a été touchée par une bombe dont les éclats m’ont atteint, raconte-t-elle avant de poursuivre : nous fuyons le M23. J’ai trois enfants. L’un a été blessé, quant à l’autre, je ne sais pas où il est ».

« Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup »
Un peu plus loin, Neema Jeannette pleure allongée sur un lit. Elle a été touchée par une explosion alors qu’elle se trouvait avec un groupe d’amies. « Une bombe est tombée sur nous. Nous étions un groupe de femmes, plusieurs sont mortes sur le coup. Moi, je suis la seule survivante. Je remercie le CICR de m’avoir prise en charge à l’hôpital », sanglote-t-elle.

Cheffe de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Nord-Kivu, Miriam Favier explique que l’établissement a été contraint d’activer ses quatre blocs opératoires en raison de l’afflux de blessés. « Depuis ce matin, plus de 70 patients sont déjà arrivés et ce n’est pas fini. C’est assez inquiétant », déplore-t-elle.

Si, à Goma, les autorités militaires comme la société civile appellent au calme, des écoles et plusieurs boutiques ont toutefois fermé leurs portes, tout comme l’Institut français, qui a décidé de suspendre temporairement ses activités. Les billets de tous les spectacles annulés seront intégralement remboursés, explique la structure dans un communiqué.

« Même ici, on vient d’entendre un obus tomber »

Anticipant une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire, certains habitants ont, quant à eux, décidé de prendre les devants et sont passés au Rwanda voisin, où ils ont trouvé refuge dans la ville frontalière de Rubavu pour la plupart. « Mon mari habite ici, il m’a dit de le rejoindre pour fuir la panique qui s’empare de la ville de Goma », déclare ainsi Amina, une valise à la main et accompagnée de ses deux enfants.

Innocent, lui, a trouvé une chambre dans un hôtel. « Il y avait foule au niveau de la douane, c’était plein à craquer, rapporte-t-il. Alors, quand on a des enfants en bas âge, on ne va pas attendre la dernière minute pour partir, car on ne sait pas vraiment ce qu’il va se passer, on n’est pas sur la ligne de front. Même ici, on vient d’entendre un obus tomber, alors imaginez : quand on est à Goma, c’est comme si l’explosion avait lieu dans la parcelle d’à côté. Voilà pourquoi on a décidé de partir » poursuit celui-ci.

Comme beaucoup d’autres habitants du chef-lieu du Nord-Kivu, Innocent prévoit de rester à Rubavu, le temps de voir comment évolue la situation, avec l’espoir de pouvoir rentrer chez lui le plus rapidement possible.

RFI


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