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RDC : Joseph Kabila n’exclut pas la possibilité de revenir aux affaires

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Dans une interview accordée à l’Associated Press, ce dimanche 9 décembre 2018, le Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila Kabange, a déclaré qu’il espérait pouvoir continuer à s’attaquer aux vastes défis qui subsistent dans cette nation riche en minéraux mais compliquée. Il a fait ce qu’il pouvait pour le bénéfice du Congo depuis son entrée en fonction 2001 après l’assassinat de son père, Laurent Kabila. Mais il a dit qu’il y a plus à faire.

«Eh bien, je ne vais rien exclure dans la vie», a déclaré Joseph  Kabila. « Tant que vous êtes en vie et que vous avez des idées aussi fortes que la vôtre, une vision, vous ne devriez rien exclure».

Ce genre de propos devrait inquiéter l’opposition congolaise, qui craint que Joseph Kabila ne règne dans l’ombre après s’être démis de ses fonctions si son successeur préféré, le candidat du parti au pouvoir et ancien ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, l’emportait le 23 décembre.

Kabila, âgé de 47 ans, a écarté ces craintes, affirmant que la constitution indiquait clairement qu’un tel arrangement n’était pas
possible. Pourtant, il agit maintenant en tant qu’autorité morale pour une coalition politique récemment créée, le Front commun du Congo, qui se maintient proche du pouvoir.

Kabila a déclaré qu’il resterait probablement dans le rôle de conseiller: « Si quelqu’un veut un conseil de ma part, j’espère qu’il
viendra le demander. »

Le Congo fait face à ce qui pourrait être son premier transfert de pouvoir démocratique et pacifique depuis l’indépendance de la Belgique en 1960. L’enjeu est un vaste pays doté de milliards de dollars de ressources naturelles, mais longtemps déstabilisé par des dizaines de groupes rebelles.

À présent, une épidémie d’Ebola, la deuxième en importance dans l’histoire, représente une nouvelle menace pour les élections, dont le retard depuis la fin de l’année 2016 a donné lieu à des manifestations parfois mortelles contre le long séjour de M. Kabila au-delà de son mandat. Le gouvernement a imputé les retards aux difficultés d’organisation du vote alors qu’une nouvelle vague de combats entre rebelles faisait rage.

Les critiques du retard « devraient être assez humbles pour se rendre compte que le Congo lui-même est un défi et que le processus électoral est un défi beaucoup plus grand », a déclaré Kabila. Tous les pays, que ce soit les États-Unis ou la France, accordent la priorité à la sécurité avant les élections, a-t-il ajouté.

Agacés par la pression nationale et étrangère – y compris les sanctions de l’Union européenne contre Shadary pour avoir entravé le
processus électoral au Congo et la répression contre les manifestants  Kabila et son administration ont repoussé les soi-disant ingérences dans les affaires du Congo et se sont engagés à financer cette élection seule, sans argent extérieur.

Dans un geste ambitieux mais inquiétant pour beaucoup, le Congo utilise également des machines à voter pour la première fois de cette élection, suscitant des questions d’experts techniques, de diplomates et de groupes de défense des droits sur la façon dont ce pays dépourvu d’infrastructure de 40 millions d’électeurs, dont beaucoup n’ont aucune expérience en informatique , y arrivera.

Les deux principaux partis d’opposition du Congo ont uni leurs forces après s’être retirés d’un pacte plus large visant à soutenir un seul candidat. Felix Tshisekedi, du parti d’opposition le plus important du pays, représente son parti ainsi que celui de Vital Kamerhe. Martin Fayulu Madidi est l’autre candidat principal de l’opposition.

Au Congo, certains craignent qu’une opposition divisée nuise aux chances de vaincre Shadary lors d’un scrutin à un tour. Le Congo n’a pas de vote de second tour.

Kabila a défendu son héritage, évoquant les victoires de son élection partielle, et semblait songeur quant à l’avenir, quel que soit son rôle. « Le travail dans ce pays ne sera jamais terminé », a-t-il déclaré.

AP/CONGOPROFOND.NET


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Présidentielle 2023 : Coup de théâtre, Fayulu se remet dans la course !

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Dans une adresse faite dans la soirée de ce lundi 25 septembre à Kinshasa, l’opposant Martin Fayulu Madidi, président de l’ECIDE, a fait savoir sa décision de rejoindre le processus électoral en cours en République Démocratique du Congo, en portant la lutte des églises catholiques et protestantes.

D’entrée de jeu, Martin Fayulu a jeté des fleurs aux confessions religieuses et à certains partenaires internationaux pour leur dévouement dans la bataille pour des élections libres, transparentes et crédibles. Ainsi, il a entendu entendu leur appel et celui du peuple congolais.  » Les Congolais espèrent un processus électoral qui va sauver la patrie en danger », a-t-il appuyé.

« Congolaise et Congolais, surtout ne minimisons pas les enjeux des élections constitutionnellement prévues pour la fin de cette année 2023. Toutes les stratégies que développent Félix Tshisekedi et ses acolytes n’ont en réalité qu’un seul but: vider de son sens cette expression qui hante leurs consciences depuis 2018, à savoir , la vérité des urnes », a-t-il lancé.

Puis d’ajouter : « Les chefs des confessions religieuses et particulièrement la CENCO ainsi que les autorités de l’église du Christ au Congo ont compris que ce qui couve dans notre pays, c’est un chaos général aux conséquences apocalyptiques. Ils ont demandé l’audit externe du fichier électoral, ils ont proposé l’audit citoyen du fichier électoral et ils appellent à l’inclusivité du processus électoral, à la proclamation des résultats bureau par bureau afin de rectifier des erreurs du passé et consolider la jeune démocratie congolaise ».

Convaincu que le peuple congolais place un immense espoir dans un nouveau cycle électoral et dans le fait que son choix soit respecté, cette fois-ci, il ne pouvait pas laisser cette bataille des chefs spirituels se diluer dans le flux médiatique sans lui donner plus de relief.

Tout en rappelant que cinq ans après les élections de 2018, la RDC va très mal, Martin Fayulu a, cependant, décidé de conseiller le président Félix Tshisekedi de prendre la mesure de la gravité de la situation et d’arrêter de jouer avec le feu. « Le moment vous est venu de regarder en face la vraie nature des souffrances que vous infligez au peuple congolais, car on ne joue pas impunément et trop longtemps avec un peuple et son destin », a-t-il alerté.

Puis de conclure:  » Toutes les magouilles politiques et toutes les démagogies sont appelées un jour ou l’autre à se briser devant la colère populaire et le sursaut patriotique du peuple ».

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET


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