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RDC: IDRH fait des recommandations au nouveau président de la RDC

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Les chercheurs de l’IRDH applaudissent le peuple congolais pour avoir réussi à imposer l’alternance politique pacifique au sommet de l’Etat. De ce fait, ils félicitent le nouveau Président élu, Monsieur TSHILOMBO TSHISEKEDI Félix à qui ils recommandent les cinq points ci-dessous :

1. En rapport avec la réconciliation nationale : Vider les recommandations de l’Accord de la Saint Sylvestre, de décembre 2016, restées en souffrance. En l’occurrence : (i) Libérer les prisonniers politiques encore en détention, (ii) mettre fin aux poursuites judicaires politiquement motivées et (iii) faciliter le retour des personnes contraintes à l’exil, pour leurs opinions.

2. En rapport avec la paix et la sécurité : Renforcer les dispositifs sécuritaires permettant de mettre hors d’état de nuire des groupes armés à l’Est du pays ainsi que des milices auteurs des conflits interethniques.

3. En rapport avec le Pouvoir Exécutif : Que le Gouvernement reflète l’effectivité de l’alternance. La nomination des nouvelles personnalités symboliserait la rupture avec des pratiques d’abus de pouvoir, violations des droits humains, répressions des libertés publiques, détournements des deniers publics, mensonges d’Etat et autres freins à l’édification de la démocratie et de l’Etat de droit.

4. En rapport avec le pouvoir judiciaire : Que le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), les Cours et Tribunaux, le Barreau National ainsi que les Barreaux près les Cours d’Appel participent à contraindre effectivement les gestionnaires de la chose publique à rendre compte, dans le respect des lois de la République. Dans un Etat de droit, seules les lois s’imposent.

5. En rapport avec le Parlement : Que les deux chambres ne servent de tranchées de repli stratégique ni de refuge des dirigeants déchus par le peuple. Que tout celui qui a un dossier judiciaire, réponde de ses actes criminels.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

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C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !

Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.

Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.

Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.

Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?

L’affaire ne fait que commencer.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET 

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