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RDC/Goma : les relais communautaires engagés dans la riposte contre Ebola en sit-in au bureau de l’OMS
Les relais communautaires œuvrant dans la lutte contre la maladie à virus Ebola dans trois zones de santé du Nord-Kivu ont pris d’assaut tôt le matin le matin de ce vendredi 05 mars le bureau de l’Organisation mondiale la santé (OMS). Il s’agit de zones de santé de Nyiragongo (territoire de Nyiragongo), de Goma et de Karisimbi en ville de Goma. Ces manifestants estimés à envirron 1500 réclament trois mois d’impaiement de prime.
Les relais communautaires de ces trois zones se disent fatiguer de travailler depuis janvier de l’année en cours sans toucher aucun sou comme convenu avec l’OMS qui leur avait promis de donner 10 dollars par jour. « Nous sommes ici 1650 relais communautaires répartis dans 3 zones de santés dont Nyiragongo, Goma et Karisimbi. Nous travaillons matin, midi et soir dans la lutte contre la maladie à virus Ebola et cela depuis le mois de janvier. L’OMS nous a promis chaque fois nous donner 10 dollars par jour. Mais en aucun jour ou mieux aucun mois, cette organisation n’a honoré sa parole. Nous sommes fatigués et nous n’allons plus travailler jusqu’à ce que nous soyons remis dans nos droits. Si cette maladie va continuer à décimer beaucoup de personnes, tant pis ! Nous promettons poursuivre des sit-in continuels pour que ces gens nous paient chacun donc 900 dollars qui équivaut à ces mois en raison de 10 dollars le jour », a confié Meschack Mazenod MIGABO, superviseur de ces relais communautaires.
Mais le coordonnateur de la sous coordination de riposte de Goma parle d’une mauvaise communication et de manque de dialogue. « Ces relais commentaires ont travaillé depuis janvier, mais se sont trompés de cible. Ils devraient s’adresser au bureau de coordination de la riposte, car c’est nous qui leur devons 3 mois. Pour leur paie, nous étions en négociation avec le partenaire qui devait les payer d’une part et d’autre part, il fallait harmoniser le barème de paiement. Nous avons parlé à la hiérarchie à Kinshasa et nous sommes tombés d’accord sur 50 dollars par mois par relais communaitaire. C’est donc toute cette négociation qui a pris du temps. Il faut dire aussi qu’il y a déjà les partenaires qui se sont déjà prononcés pour pouvoir payer les relais communautaires. Nous avons renvoyé, par ailleurs, des listes au chefs des zones de santé parce qu’il y avait quelques informations manquantes par apport à ces relais communautaires dont les numéros de téléphones, les adresses, maintenant que ces médecins nous ont déjà remis ces listes bien complètes, ils vont être payés incessament. Par contre, il faut dire qu’il y a eu problème de communication et de dialogue parce qu’ils étaient d’accord et même écrit pour le paiement de 50 par mois, mais maintenant il y a ceux qui disent que, eux n’étaient pas d’accord pour la somme de 50 dollars et que c’est la société civile qui avait décidé à leur place. Is disent ne plus se reconnaître dans cette société civile. Nous leur avons parlé aujourd’hui et nous sommes en négociation avec eux pour harmoniser et nous allons les payer sans problème », a réagi docteur Gaston Chakuenda, responsable de la sous coordination de la riposte de Goma.
Par ailleurs, une source proche de l’OMS a révélé que l’argent réservé à la paie de ces relais communautaires a déjà été débloqué par cette agence onusienne, mais le problème reste au niveau de ceux qui sont commis à les payer.
Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET
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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change
La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.
Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale
Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.
“Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”
Des considérations réglementaires et diplomatiques
La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.
“Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.”
Une demande limitée et des défis pratiques
La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.
“Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”
Une approche pragmatique pour l’avenir
La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.
Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.
Claudine N. I.
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