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RDC : Jeannine Mabunda préssentie présidente de l’Assemblée nationale
En prélude de l’élection du bureau définitif de la chambre basse du parlement, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie(Pprd) a révélé ce vendredi 05 avril 2019 le choix porté sur Jeannine Mabunda par son parti pour diriger le bureau définitif de la 3e législature de la chambre basse du parlement.
« Au nom du Président National du Pprd, le camarade Joseph KABILA KABANGE, j’ai l’honneur de vous annoncer officiellement ce jour que notre candidate à la tête de l’Assemblée nationale s’appelle la camarade, Honorable Jeannine MABUNDA LIOKO », a-t-il déclaré devant les cadres et militants de cette formation politique à son siège situé à Kinshasa/Gombe.
Quelques heures après cette annonce, l’opinion a salué positivement le choix porté sur cette personnalité pour plusieurs raisons, notamment au regard de son expérience et ses compétences.
Par ailleurs, bon nombre d’observateurs pensent que le fait qu’une dame dirige l’une des chambres du parlement de la République démocratique du Congo, est très rare en République démocratique du Congo où les femmes ne sont pas souvent placées au postes de grandes responsabilités.
Notons que le PPRD fort de plus de 100 députés nationaux, y compris ses partis mosaïques et en sa qualité de la première force du Front commun pour le Congo( FCC), part favori pour prendre effectivemment les rennes de l’Assemblée nationale. Jeanne Mabunda est donc en première ligne pour succéder à Aubin Minaku, son camarade du parti. La voie lui est donc ouverte pour devenir la deuxième femme à diriger l’Assemblée nationale, après Philomène Omatuku qui a été aussi présidente ad intérim de l’Assemblée constituante et législatives du parlement de transition.
Pour mémoire, Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi a fait partie des gouvernements Gizenga et Muzito au poste de ministre du Portefeuille du 5 février 2007 au 6 avril 2012. Mabunda a été directrice du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) du pays.
Avec une licence en droit de l’Université catholique de Louvain et une licence spéciales en Sciences commerciales de l’Institut catholique des hautes études commerciales (ICHEC) de Bruxelles, Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi commence sa carrière professionnelle en 1988 à la Citibank Congo comme account officer, chargée des relations avec les grands comptes et analyste crédit.
De 1993 à 1995, elle supervise la direction commerciale de African System (ASYST). De 1997 à 2000, elle est conseillère au cabinet du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et participe, à ce titre, aux négociations trimestrielles FMI/Banque mondiale et BCC à Washington et Paris.
En 2002, elle est nommée administratrice-déléguée générale (ADG) du Fonds de promotion de l’industrie (FPI). Au cours de ce mandat de cinq ans, le FPI se dote d’un nouveau siège social sur fonds propres et poursuit une politique salariale de paiement régulier des salaires. Elle obtient aussi l’augmentation des interventions du FPI en faveur des entreprises, l’amélioration du taux de recouvrement des prêts, la réduction du déficit…
Le 5 février 2007, elle est nommée ministre du Portefeuille de l’État, chargée notamment de la réforme des entreprises publiques.
Puis le 9 juillet 2012, le président Joseph Kabila la nomme conseillère spéciale en matière de lutte contre les violences sexuelles, loin de ses sujets dans lesquels elle a exercé ses activités, et dans un domaine ou la République démocratique du Congo avait mauvaise réputation. Cependant, elle a rempli avec dexterité ses tâches, allant jusqu’à s’impliquer pour la condamnation des civils et militaires indexés responsables des crimes sexuels etrecrutements des enfants dans des groupes armés.
Jeannine Mabunda a été élu lors des élections législatives nationales de 2011 puis réélu en 2018 dans la même circonscription électorale de Bumba.
MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET
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RDC : La CENCO veut de Jean-Pierre Bemba, les preuves de 1.000.000$ remis à chaque diocèse
Dans une mise au point faite ce jeudi 05 décembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a rejeté les propos du vice-premier ministre et ministre des transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, lors d’une intervention mercredi, sur top Congo FM.
Tout en contestant ces allégations, la CENCO considère cette sortie comme une allusion d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique en RDC.
« Nous déplorons cette sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention contre l’église catholique de la RD Congo », fait savoir son secrétaire général abbé Donatien Nshole.
L’église catholique dément également les affirmations du VPM des transports selon lesquelles, chacun de ses 47 diocèses aurait reçu la faveur de bénéficier d’un montant de 1.000.000 $ de la part du président de la République, pour la construction des œuvres caritatives et de développement.
Pour la CENCO, le gouvernement congolais et l’église catholique ont convenu de collaborer pour une mise en œuvre des projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses de la RDC. « Sans jamais été demanderesse, et surtout dans le souci de rendre service à la population, de bonne foi, l’Eglise s’est engagée », poursuit abbé Nshole.
Les accusations non fondées
Cependant, la CENCO demande à Jean Pierre Bemba de rendre publique les preuves de ses allégations de 1.000.000$ remis à chaque diocèse.
Par ailleurs, l’église catholique rappelle sa mission qui est de préserver la paix et l’unité entre les fils et filles du Congo, ce qui soutient son refus catégorique à tout éventuel changement de la constitution.
Félix Ilunga/CONGOPROFOND.NET
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