Actualité
RDC/Goma: la peur de la publication des résultats des élections fait fuir les élèves des écoles
 
																								
												
												
											
La rentrée scolaire n’a pas été effective dans certaines écoles de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ce lundi 7 janvier 2019. Comme à Kinshasa, les bleus et blancs de la ville volcanique ont préféré jouer aux prolongations des festivités de Noël et de nouvel an.
En effet, un nombre important d’élèves a séché les cours dans les écoles de l’ouest comme celle du centre-ville de Goma.
Malgré l’appel du ministre national de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (Epsp), Gaston Musemena, des parents ont jugé bon de garder leurs enfants à la maison suite à la situation politique de l’heure.
Dans plusieurs écoles visitées par CONGOPROFOND.NET, seulement une poignée d’élèves était visible aux rassemblements.
Quant aux écoles maternelles, elles n’ont même pas fonctionné. Un petit tour à l’école maternelle Sainte Ursule nous a renseigné que la direction a demandé aux parents de rentrer avec leurs enfants sans indiquer le jour de reprise des cours.
Dans certains arrêts de bus, l’ambiance n’était pas animée comme d’habitude, car peu d’élèves aux différents arrêts.
Plusieurs élèves rencontrés dans les rues de Goma disaient avoir appris qu’il n’y aurait pas cours ce lundi, tandis que d’ autres n’avaient pas un motif précis pour expliquer leurs absences aux cours.
Il faut rappeler que suite à plusieurs hésitations, certains parents ont carrément refuser d’envoyer leurs enfants à l’école craignant des tensions autour
de l’annonce des résultats de la présidentielle. Celle-ci a été, d’ailleurs, renvoyée à une date ultérieure, alors que le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Gaston Musemena, a confirmé le weekend dernier, la reprise des cours ce lundi 7 janvier 2019.
Esdras Tsongo/CONGOPROFOND.NET
Politique
Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji
 
														Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.
Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.
La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.
Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.
Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.
L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.
Blaise Abita Etambe
