À la Une
RDC/Élections : un journaliste enlevé et violemment battu pour avoir couvert un meeting de l’opposition (JED)
Selon des sources de l’Ong » Journaliste en danger »( JED), Rodrigue Ndakazieka, journaliste – technicien de la Radio Mwinda, station émettant dans la localité de Masimanimba, dans la province du Kwilu, et propriété du candidat président de la République Mabaya qui a désisté au profit de Martin Fayulu, a été interpellé, le mercredi 19 décembre 2018, au moment où il quittait sa rédaction par un groupe de policier commis à la sécurité d’ Antoinette Ipulu, députée nationale et membre de la plate-forme « Front Commun pour le Congo » (FCC) qui soutient la candidature à la présidentielle d’ Emmanuel Shadary, dauphin du président Joseph Kabila.
Embarqué de force dans un véhicule, le journaliste a été conduit à la résidence de la députée où il sera ligoté et torturé pendant plusieurs heures avant son transfert à Kinshasa dans la soirée.
Présentement, le journaliste est détenu dans un cachot du Commissariat provincial de la police de Kinshasa.
Rodrigue Ndakazieka a été arrêté au moment où il venait d’assurer la retransmission en direct du meeting de l’opposant et candidat à l’élection présidentielle, Martin Fayulu.
Contacté par JED à partir de son lieu de détention, Rodrigue Ndakazieka a expliqué : « Au moment où je quittais la rédaction, un véhicule de la députée Antoinette Ipulu avec à son bord quelques éléments de la police est venu me barrer la route. Sans aucune explication, ces agents de l’ordre m’ont brusquement soulevé et embarqué dans leur véhicule. Arrivé à la résidence de Madame Ipulu, ils m’ont ligoté et obligé à m’asseoir au sol. C’est alors qu’ils ont commencé à me piétiner avec leurs bottes. J’ai été sévèrement battu avant de m’embarquer dans un autre véhicule à destination de Kinshasa. J’ai reçu le même traitement dégradant pendant qu’ils me conduisaient vers Kinshasa. Mon seul tort était d’avoir relayé en direct le meeting de Martin Fayulu de passage à Masimanimba dans le cadre de sa campagne électorale ».
Joint également par JED, le directeur de la Radio Mwinda, Jean Bosco Diona a déclaré que les installations de son média sont assiégées, depuis hier, par un groupe de policiers.« Nous avons interrompu toutes nos activités. Tous les journalistes sont contraints de vivre dans la clandestinité à la suite de la diffusion en direct du meeting de Martin Fayulu ».
Journaliste en danger (JED) condamne fermement l’arrestation et la détention du journaliste Rodrigue Ndakazieka, et demande à ce qu’il soit relaxé immédiatement.
CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Horreur à Goma : assassinat de l’artiste révolutionnaire Idengo en pleine journée
L’artiste musicien révolutionnaire du Nord-Kivu (RD Congo), Delcat Idengo, a été tué par balle, ce jeudi 13 février 2025, dans la ville de Goma, en pleine journée.
D’après plusieurs sources concordantes, cet artiste âgé d’au moins 27 ans a été assassiné par des bandits armés jusqu’à présent non autrement identifiés, à Kilijiwe, zone trouble, au nord de la ville volcanique de Goma.
Il y a peu, le natif de Beni a réussi à s’évader de la prison centrale Munzenze de Goma où il était détenu, lors de l’occupation de la capitale provinciale du Nord-Kivu, par le M23/AFC.
De son vivant, Delcat Idengo s’est démarqué, dans son parcours musical, par des chansons qui interpellent le Gouvernement congolais, dans ce qu’il qualifiait de « mégestion ». Comme conséquence, il a été mainte fois arrêté par les services de l’ordre.
Pour la mémoire, à Beni, Idengo il avait également critiqué l’état de siège. Il avait été arrêté et traduit en justice. Condamné à 10 ans de prison, et envoyé à la prison Munzenze à Goma. Lors de la campagne électorale en décembre 2023, au cours d’un meeting de Félix Tshisekedi, le public avait réclamé la libération de Idengo. Ce qui fut fait quelques jours après.
D’abord libéré, l’artiste est revenu une fois de plus à Beni où il avait enchaîné avec des activités de mobilisation contre le pouvoir qu’il reprochait de ne rien faire pour mettre fin à l’insécurité à Beni et dans l’est du pays. C’est ainsi qu’en 2024, lors d’une manifestation contre la Monusco à Beni, il a été arrêté de nouveau et déféré devant la justice militaire. Sans condamnation, il avait été jeté d’abord à la prison Kangbayi à Beni avant d’être transféré une fois de plus à Goma à la prison Munzenze.
Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET
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