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RDC/Elections: « le report est regrettable, mais compréhensible » ( Néhémie Mwilanya)
Réagissant par rapport au report des élections au 30 décembre prochain décidé par la CENI, Néhémie Mwilanya, Coordonnateur du Comité stratégique du Front commun pour le Congo (FCC), la méga plateforme électorale, dont le président Joseph Kabila est initiateur et autorité morale, a indiqué qu’il s’agit d’une décision « regrettable, mais compréhensible ».
« C’est regrettable parce que nous nous sommes préparés pour le 23 décembre, mais c’est compréhensible parce qu’il s’agit d’un cas de force majeure », a-t-il indiqué sur les antennes de RFI.
Par ailleurs, Néhémie Mwilanya fait savoir que le Front commun pour le Congo s’en tient à la décision de la CENI et va attendre patiemment les élections fixées le 30 décembre courant.
Il convient de noter que la décision du report des élections est tombée le jeudi 20 décembre. Le président de la Centrale électorale, Corneille Nangaa justifie ce report par le dernier incendie survenu le 13 décembre dans l’un de grands entrepôts des matériels électoraux, consumant plusieurs machines à voter et le retard pris pour l’acheminement des PV dans des centres et bureaux de vote.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
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Journée des Martyrs du 4 janvier : Un samedi déjà chômé… déclaré chômé !
Le communiqué publié le 19 décembre 2025 par le ministère de l’Emploi et du Travail, censé clarifier les journées chômées et payées de fin d’année, a surtout mis en lumière une grave incohérence dans l’action gouvernementale, particulièrement en ce qui concerne la Journée des Martyrs de l’Indépendance, célébrée chaque 4 janvier.
Selon ce document officiel, la journée du samedi 03 janvier 2026 est déclarée chômée et payée en compensation du dimanche 04 janvier 2026, jour férié légal tombant un dimanche. Une décision qui, à l’analyse, pose un sérieux problème de logique administrative.

En effet, le samedi est déjà reconnu comme jour non ouvrable dans l’administration publique, conformément aux décisions prises par le Vice-Premier ministre et ministre de la Fonction publique. Dès lors, déclarer ce même samedi « exceptionnellement chômé et payé » revient à compenser un jour férié par un autre jour déjà chômé, ce qui vide la mesure de toute portée réelle pour les travailleurs concernés.
La conséquence est simple : aucune compensation effective n’est accordée, alors même que l’esprit de la loi sur les jours fériés vise à garantir un repos réel lorsque ces journées tombent un dimanche.
Le lundi, grand absent de la décision
Dans une administration rigoureuse, la compensation du dimanche 04 janvier aurait dû logiquement porter sur le lundi 05 janvier 2026, premier jour ouvrable suivant. Cette pratique est courante, compréhensible et conforme aux principes élémentaires de gestion du temps de travail.
Pourquoi ce choix n’a-t-il pas été retenu ? La question reste entière et alimente le malaise.
Un défaut de concertation au sommet de l’État
Au-delà du cas précis du 4 janvier, cette situation révèle un manque criant de coordination entre les ministères. Comment expliquer qu’un ministère prenne une décision sans tenir compte des mesures déjà en vigueur dans un autre secteur clé du Gouvernement ?
Cette absence de concertation crée une confusion inutile chez les employeurs, les travailleurs et les administrations publiques, et fragilise la crédibilité des décisions officielles.
Une image préoccupante de la gouvernance
Sur un sujet aussi sensible que les droits des travailleurs, l’imprécision et l’approximation ne devraient pas avoir droit de cité. La gestion du férié du 4 janvier 2026 donne l’impression d’un travail bâclé, réalisé sans analyse approfondie des textes existants ni évaluation de leurs implications pratiques.
Ce genre d’erreur, évitable, renforce le sentiment d’une gouvernance marquée par l’improvisation plutôt que par la rigueur. Et lorsque l’État semble incapable d’appliquer de manière cohérente ses propres décisions, c’est la confiance du public qui s’érode.
La Journée des Martyrs de l’Indépendance mérite mieux qu’une compensation symbolique et juridiquement contestable. Elle appelle une décision claire, juste et cohérente. À défaut de correction rapide, l’amateurisme administratif risque de devenir une habitude plutôt qu’une exception.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
