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RDC : Denise Nyakeru Tshisekedi en première ligne dans la lutte contre le VIH/sida pédiatrique
En marge de la Journée internationale des orphelins du VIH/SIDA, l’Ong « La Main sur le Cœur » a ouvert ce mardi, 07 mai 2019 à Kempiski Hotel Fleuve Congo, la première conférence-débat autour du thème : « Le VIH/SIDA Pédiatrique et son traitement en République démocratique du Congo ».
Cette session vise à faire connaitre cette date du 07 mai, dédiée à l’orphelin du VIH/SIDA, mais bien plus à faire comprendre l’ampleur que prend cette maladie chez les enfants congolais infectés et affectés.
Présente à cette activité humanitaire, l’épouse du Chef de l’État, Denise Nyakeru Tshisekedi, a plaidé pour une meilleure prise en charge de l’orphelin congolais du VIH/SIDA.
Consciente de la situation très critique des enfants malades, la Distinguée Première dame a fait savoir qu’elle attendait fermement les conclusions et recommandations des conférenciers pour faire avancer la lutte contre le VIH/sida pédiatrique.
En effet, le manque des données sur le nombre exact des enfants malades, sous traitement et le suivi y efférent constituent le gros de problèmes qui caractérisent malheureusement ces orphelins, dont la situation doit absolument s’améliorer.
Pour étayer ce constat déplorable, l’enquête de la sérosurveillance du VIH chez les femmes enceintes fréquentant les services de CPN en 2015 dans 60 sites sentinelles estime une prévalence moyenne du VIH de 2,1% pour la tranche d’âges de 15 à 49 ans. Cette prévalence est de 1,6 chez les jeunes de 15- 24 ans.
Jusqu’à ce jour, poursuit l’enquête, la Rdc affiche un déficit des données sur le profil épidémiologique et aussi le manque des données désagrégées pour les adolescents et jeunes. Ce qui limite dans la fixation des objectifs pour la tranche d’âge de 15-19 ans.
D’où, toute l’importance d’organiser cette conférence, a soutenu la présidente de l’Ong La Main sur le cœur, Mme Dany Nyembwe.
Elle l’a dit en ces termes : « Il est important d’organiser cette conférence-débat, parce que lorsqu’on parle du VIH pédiatrique, les gens ne se rendent pas compte de l’ampleur au niveau de la République démocratique du Congo dans le suivi, traitement et services pédiatriques. C’est important pour une première car, ça va permettre aux gens de poser des bonnes questions aux intervenants et aux orateurs, qui sont la plupart des médecins, et de parler réellement de ce qui passe en Rdc au niveau de traitement et de suivi. Car, on n’a pas une base de données sur la situation pédiatrique du VIH/SIDA. Chaque année, c’est la même chose, on demande combien d’enfants vivant avec le VIH il y a en Rdc ? (…) Il y a des provinces où on ne sait même pas combien d’enfants ont le VIH, parce que ces enfants ne sont pas en mesure de se faire dépister. Certains enfants dont les parents sont morts du VIH et qui ont été contaminés par ceux-ci n’ont pas atteints cinq ans d’âge. C’est très grave. Ces orphelins meurent souvent à deux ou trois ans. Ce qui n’est pas normal », a déploré la présidente de la Main sur le Cœur.
Comme on peut s’en rendre compte, cette conférence–débat va mettre à la place publique la problématique de la prise en charge pédiatrique des orphelins infectés et affectés du VIH.
Chaque partenaire, national ou international évoluant dans ce secteur, sera face à ses responsabilités.
« La plupart d’Institutions ne savent pas ce qui se passe réellement. Lorsqu’on parle de la journée des orphelins du VIH/SIDA, certaines entreprises ne comprennent rien. Elles ne savent pas qu’il existe une journée pareille. Pour eux, tout se limite au 1er décembre. Et donc, nous avons invité tout le monde pour qu’il puisse comprendre que la situation de ces enfants malades reste déplorable », a ajouté Dany Nyembwe.
Signalons que parmi les intervenants, il y a les différents animateurs des Institutions, les chefs des entreprises publiques et privées, les responsables des Agences des Nations unies, les Ong nationales et internationales.
Après cette conférence-débat, l’Ong spécialisée dans la prise en charge des orphelins du VIH/SIDA, compte formuler des recommandations afin d’aider le pays à disposer d’un cahier de charge ou une feuille de route sur la situation pédiatrique du VIH/SIDA. Ce qui permettra à la Rdc de coordonner toutes les différentes interventions des partenaires pour une meilleure et bonne prise en charge des enfants malades du VIH.
[tps_title]Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET[/tps_title]
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Mossad : La légende renouvelée au cœur des tensions Moyen-Orientales
Fort de près de trente ans de service au sein du renseignement extérieur israélien, David Barnea, directeur du Mossad depuis juin 2021, incarne la continuité et l’évolution d’une institution au passé chargé d’opérations audacieuses. Pour le Mossad, la meilleure défense est l’intelligence anticipée. C’est l’anticipation et la préparation dans le cadre de la sécurité et de la protection d’Israël.
Le parcours de David Barnea, jalonné de responsabilités croissantes, lui a permis de se forger une réputation d’expert en gestion des opérations clandestines, particulièrement contre l’Iran et le Hezbollah, le bras armé libanais de Téhéran. La résonance d’une nouvelle opération d’envergure a récemment retenti, enrichissant la légende déjà rocambolesque du Mossad.
L’élimination de Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, ainsi que de l’ensemble du commandement militaire de l’organisation, lors d’un bombardement sur le quartier de Dahiya à Beyrouth, marque un tournant dans la dynamique du conflit israélo-libanais. Ce coup d’éclat, orchestré avec une précision chirurgicale, témoigne des capacités d’action du Mossad.
Mais il soulève également des questions quant à l’escalade des tensions dans une région déjà volatile. David Barnea, souvent surnommé « Dadi », est un homme dont l’ascension au sein du Mossad est aussi fascinante que ses missions. Sa nomination par Benyamin Netanyahou ne fut pas simplement une question de loyauté politique mais le choix d’un homme ayant une connaissance intime des rouages.
Une parfaite connaissance du renseignement et des menaces pesant sur Israël. À la tête de la division Tzomet, chargée de l’infiltration et du recrutement d’agents, il a su développer un réseau mondial qui lui a permis d’anticiper et de contrecarrer les actions de l’ennemi. Il est crucial de comprendre que cette opération n’est pas simplement un fait d’armes.
Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de l’État d’Israël, qui a longtemps considéré l’Iran comme la principale menace existentielle. Le Hezbollah, en tant qu’extension des ambitions iraniennes au Liban, représente un défi constant pour la sécurité israélienne. La frappe sur Dahiya n’est pas qu’une réponse à des provocations récentes ; elle est le résultat d’une décennie de renseignement.
De planification et d’infiltration, illustrant le savoir-faire du Mossad. Cette nouvelle escalade soulève des interrogations sur les conséquences d’une telle action. Les ripostes potentielles du Hezbollah, déjà en proie à des tensions internes et à des pressions extérieures, pourraient exacerber le climat de violence. Les implications politiques et militaires d’un tel assassinat ne peuvent être sous-estimées.
L’élimination d’une figure aussi emblématique pourrait radicaliser davantage le mouvement chiite, entraînant des représailles qui pourraient toucher non seulement Israël, mais aussi d’autres pays de la région. Dans un Moyen-Orient déjà fragmenté, où les alliances sont aussi changeantes que les courants politiques, l’opération de Barnea met en lumière la complexité du jeu d’échecs géopolitique.
Si le Mossad continue de s’imposer comme un acteur clé dans la lutte contre l’influence iranienne, les répercussions de ses actions pourraient également redéfinir les relations entre Israël et ses voisins, qu’ils soient alliés ou adversaires. L’histoire récente du Mossad, sous la direction de David Barnea, témoigne d’une volonté inébranlable de défendre les intérêts israéliens.
Mais dans cette quête de sécurité, la nécessité d’une approche réfléchie et mesurée est plus cruciale que jamais. La légende du Mossad se renouvelle, mais à quel prix pour la paix et la stabilité dans la région ? La réponse à cette question pourrait bien façonner l’avenir du Moyen-Orient. La ruse et le courage peuvent déplacer des montagnes.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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