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RDC : bras-de-fer entre Mabunda et le SG de l’Assemblée nationale ! A qui la police va-t-elle obeïr ce mardi ?

Conformément à l’article 31 alinéa 6 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le Secrétaire Général à l’Assemblée nationale invite les députés nationaux à prendre part à la séance plénière de ce mardi 08 décembre 2020.
D’après le document signé par Jean Nguvulu Khoji dont une copie est parvenue à la rédaction de CONGOPROFOND.NET, un seul point est inscrit à l’ordre du jour de cette séance à savoir : l’installation du bureau d’âges en vue de l’examen des pétitions initiées contre les membres du bureau de l’Assemblée nationale. « La présence de tous les députés nationaux est vivement recommandée », a-t-il précisé.
Bien avant ce communiqué, le bureau Mabunda par le biais de son 2e vice-président Boniface Balamage avait décidé de suspendre la tenue des plénières et des activités en commissions jusqu’à nouvel ordre conformément à l’article 34, point 7,8 et 9 du règlement intérieur.
Le bureau Mabunda Jeanine rappelle que seule la présidente de l’Assemblée nationale a le pouvoir exclusif de convoquer les plénières sur pied de l’article,34 alinéa 7 du règlement intérieur.
« Toute aventure hasardeuse de convoquer par une voie biaisée les Honorables députés est illégale, sera vouée à l’échec et exposera ses auteurs à des conséquences graves », avait prévenu Boniface Balamage.
Face à cette situation, l’on constate une dualité au sein de la chambre basse du parlement. D’un côté le bureau Mabunda avec sa suite les élus encore et de l’autre côté les députés petionnaires composés des élus de tous les bords qui veulent en finir avec le bureau Mabunda avant la clôture de la session de septembre prévue le 15 décembre 2020.
Après la non tenue de la plénière prévue lundi 7 décembre sensée examiner le rapport d’audition des directeurs généraux de la SNEL et Regideso, les députés petionnaires, a-t-on appris, se sont réunis pour se réarmer le moral en vue de la plénière prévue ce jour pour examiner les pétitions contre le bureau de l’Assemblée nationale.
MUAMBA MULEMBUE CLÉMENT/CONGOPROFOND.NET
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Haut-Uélé : Des Chinois arrêtés pour exploitation illégale sur le site de Kibali Gold Mine, Louis Watum réaffirme la souveraineté minière de la RDC

En mission d’itinérance dans la province du Haut-Uélé, le ministre national des Mines, Louis Watum Kabamba, a fait, ce lundi 6 octobre, une découverte pour le moins troublante sur le périmètre d’exploitation de Kibali Gold Mine, la plus grande entreprise aurifère opérant légalement en République démocratique du Congo.
Sur ce site, des ressortissants chinois, dépourvus de tout titre ou autorisation officielle, exploitaient frauduleusement l’or congolais, en violation flagrante des lois nationales et sous le regard impuissant de certaines autorités locales.
Le ministre n’a pas tardé à réagir. Sur place, il a ordonné l’arrestation immédiate des contrevenants et la saisie de leurs engins, soulignant la volonté ferme du gouvernement de mettre fin à l’exploitation illicite des ressources naturelles.
Cette opération coup de poing s’est déroulée en présence du gouverneur de province Jean Bakomito, de plusieurs députés provinciaux ainsi que du Directeur général de Kibali Gold Mine, Cyrille Mutombo Cibanda.
« La force reste à la loi », a déclaré Louis Watum, avant de rappeler que la souveraineté minière constitue un pilier fondamental de la souveraineté nationale.
« Les ressources du sous-sol congolais doivent profiter d’abord au peuple congolais, dans la transparence et le respect des règles », a-t-il insisté.
Une question de souveraineté et de dignité nationale
Au-delà du simple acte de répression, cette intervention du ministre s’inscrit dans un combat plus large pour la souveraineté économique de la RDC, longtemps fragilisée par des pratiques d’exploitation illégale menées par certains opérateurs étrangers, parfois avec la complicité interne.
La présence d’acteurs non autorisés sur un site stratégique comme Kibali Gold Mine met en lumière les défis persistants liés à la sécurisation des zones minières, mais aussi à la maîtrise des circuits d’exportation de l’or congolais, souvent détourné au détriment du Trésor public.
En réaffirmant l’autorité de l’État sur le secteur, Louis Watum envoie un signal fort : la RDC n’entend plus être spectatrice de la prédation de ses ressources.
Cette opération marque un tournant symbolique dans la reconquête de la souveraineté minière, un enjeu majeur pour le développement durable et la dignité du peuple congolais.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET