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RDC/Beni: 19 nouveaux corps sans vie retrouvés à Maleki, les ADF pointés du doigt !

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Au moins 19 personnes ont été tuées par des hommes armés inconnus à Maleki, village situé à près de 10 kilomètres à l’Ouest d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni en province du Nord-Kivu.
Certains d’entre eux amputés des têtes, affirment les témoins.

Ces personnes sont des civils tués par des personnes non encore identifiées qui auraient sillonné le village Maleki en ravageant tout sur leur passage.

Pour bon nombre d’observateurs, il s’agit bel et bien du mode opératoire des Forces démocratiques alliés(ADF). Ce qui pousse l’opinion de croire que ces rebelles ougandais sont responsables de cette tuerie.

Les victimes seraient tuées, les unes, la nuit de mardi à ce mercredi, et les autres ce mercredi matin, indiquent des sources qui ont participé à la levée des corps.

Le bilan exacte de ce nouveau massacre n’est pas encore connu, mais ce mercredi 27 novembre 2019 dans l’avant-midi, 14 corps étaient retrouvés puis amenés à la morgue de l’hôpital général de référence d’Oicha.

Tard dans la soirée, 5 autres ont été aussi découverts. Ce qui fait un total de 19 morts. Ce bilan reste provisoire car les fouilles vont continuer ce jeudi et que plusieurs autres personnes sont portées disparues, confirme Janvier Kasahiryo, vice secrétaire rapporteur de la société civile du territoire de Beni et président de la jeunesse.

A l’espace de moins d’un mois seulement, la barre de 100 civils tués par les rebelles présumés ADF vient d’être franchie, voire dépassée. Cette flambée des violences se fait observer beaucoup plus depuis le début des opérations militaires dites de grandes envergures contre ce groupe armé dans la région de Beni. Jusqu’ici, les forces armées de la RDC affirment avoir récupéré plusieurs bastions de l’ennemi et infligé des pertes aux rebelles.

La population semble désespérer suite aux attaques répétitives dans une zone occupée par les Fardc et la brigade des Nations-Unies. Ça fait près d’une semaine que la population est entrain de se soulever pour montrer sa colère. Lundi, après avoir observé une nouvelle tuerie en pleine ville de Beni, la population a incendié le bâtiment abritant la mairie de Beni et la base des contingents casques bleus de la Monusco au quartier Boikene.

D’autres manifestations de compassion à la population de Beni se sont fait observer aussi à Butembo et Goma.

Delphin Mupanda/CONGOPROGOND.NET

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Grossesse à l’école : Faut-il exclure ou accompagner ? La RDC face à une réalité dérangeante !

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Ce lundi 14 juillet 2025, une note circulaire du Secrétaire Général intérimaire à l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Alexis Yoka Lapulimangu, a ravivé un débat sensible dans les milieux scolaires congolais : les élèves enceintes doivent-elles être maintenues à l’école ou exclues ?

Dans sa correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l’éducation, Alexis Yoka Lapulimangu insiste sur le droit des filles enceintes à poursuivre leur scolarité, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière d’éducation inclusive et d’égalité des genres.

« Aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d’une grossesse, » précise-t-il dans sa note. Et d’ajouter : « Les abandons scolaires liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir des filles et renforcent les inégalités. »

Des réactions mitigées sur le terrain

La décision, largement relayée sur les réseaux sociaux, suscite depuis lors une vague de réactions. Si certains saluent une avancée dans la protection des droits des jeunes filles, d’autres y voient une légitimation implicite d’un problème moral et éducatif plus profond.

À Kinshasa, plusieurs chefs d’établissements confirment qu’en pratique, les écoles congolaises n’excluent pas systématiquement les filles enceintes. Mais ces situations sont souvent gérées discrètement. « Chaque année, mon école enregistre des cas de grossesse chez les élèves. Celles qui abandonnent le font par honte ou sous pression familiale. Les plus courageuses, surtout les finalistes, terminent leur parcours sans être inquiétées », confie un chef d’établissement de la commune de Kisenso.

Alors pourquoi une telle circulaire si la tolérance est déjà la norme ? Pour certains observateurs, la décision officielle expose un malaise éducatif et sociétal. Des voix s’élèvent pour dénoncer « l’immoralité » d’une élève qui tombe enceinte alors qu’elle est censée être mineure. D’autres pointent du doigt les enseignants ou les adultes qui profitent de leur position d’autorité pour abuser des jeunes filles.

Entre inclusion, prévention et responsabilités partagées

La loi-cadre N°14/004 du 11 février 2014 sur l’Enseignement National en RDC prône l’éducation pour tous. Cela implique, entre autres, de garantir l’accès à l’éducation aux filles mères, aux orphelins, aux déplacés ou encore aux personnes vivant avec un handicap. Dans ce contexte, interdire aux jeunes filles enceintes de poursuivre leur scolarité serait contraire à cette vision inclusive.

Mais cette inclusion soulève d’autres questions :

– L’école doit-elle seulement accueillir ou aussi prévenir ?

– Comment mieux encadrer les élèves pour éviter les grossesses précoces ?

– Quelle est la part de responsabilité des familles, des enseignants et de la société dans son ensemble ?

Le phénomène des grossesses en milieu scolaire n’est pas toujours lié au cadre scolaire lui-même. Bien souvent, ces situations surviennent dans les milieux de vie des élèves, en dehors de l’école, mettant les établissements devant le fait accompli. Cependant, les établissements sont aussi appelés à accompagner ces jeunes filles au lieu de les stigmatiser, tout en renforçant l’éducation sexuelle et civique.

Des dispositifs d’accompagnement possibles

Dans plusieurs pays, la prise en charge des élèves enceintes s’accompagne d’un encadrement spécifique :

– Des aménagements d’horaires pour les consultations médicales,

– Un suivi psychologique,

– La possibilité de suivre les cours à distance ou de reprendre les cours après l’accouchement grâce à des programmes adaptés.

Ces alternatives permettent d’éviter la déscolarisation, dont les conséquences peuvent être dramatiques : précarité, exclusion sociale, vulnérabilité accrue pour la jeune mère et son enfant.

Conclusion : Un débat entre éthique, éducation et pragmatisme

Loin d’être une simple question administrative, le maintien des filles enceintes à l’école touche aux valeurs, à l’éducation et à l’avenir de la société congolaise. Faut-il prioriser l’inclusion, même dans des situations délicates ? Ou doit-on redouter les effets pervers d’un message perçu par certains comme une banalisation de comportements jugés contraires aux normes morales ?

Une chose est certaine : la prévention, le dialogue avec les familles et un encadrement responsable restent les clés pour faire face à ce phénomène sans condamner l’avenir des jeunes filles concernées.

Jules Kisema Kinkatu & Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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