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Goma: des militants du mouvement citoyen « AMKA Congo » dans la rue pour demander le départ de la Monusco

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Ces militants partis des quartiers nord de la ville de Goma, ce jeudi 28 novembre, se dirigent vers le quartier général de la Monusco pour déposer leur mémorandum. Dans ce document, les manifestants exigent le départ de la mission onusienne de la RDC si elle est incapable de protéger les civils contre les massacre à Beni.

Ce même mémo sera déposé au gouvernorat de province, à en croire Chance Matale, l’un de ces manifestants. « Nous sommes dans la rue pour demander à la Monusco de prendre ses responsabilités parce que si elle est venue au Congo, c’est pour rétablir la paix avec les FARDC. Et si elle est incapable de le faire, qu’elle quitte le Congo et que nous restions seulement avec les FARDC. Nous allons au rond-point Signers pour un autre rassemblement populaire et puis nous irons à la Monusco pour déposer notre mémorandum adressé au secrétaire général des Nations Unies et nous allons chuter au gouvernorat pour demander au président de la République à déboulonner les infiltrés qui sont dans notre armée, l’empêchant de mettre fin aux tueries des civils en ville et territoire de Béni », a dit ce militant.

Cette manifestation arrive un jour après une autre similaire de la Lucha du mercredi 27 novembre. D’ailleurs, les militants de ce mouvement citoyen ont passé deux veillées devant la porte de la base logistique de la Monusco pour exiger son implication dans le retour de la paix à Beni ou carrément de plier bagage si elle ne parvenait pas à le faire.

Précisons que la manifestation d’aujourd’hui de ces jeunes de AMKA Congo est encadrée par des éléments de la police.

Dalmond Ndungo/CONGOPROFOND.NET

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RDC – Gouvernance : Polémique autour de la réhabilitation d’Honoré Mulumba à la tête du fonds forestier national

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Dans une décision controversée datée du 8 juillet 2025, le Conseil d’État a prononcé la réhabilitation d’Honoré MULUMBA KALALA à la tête du Fonds Forestier National (FFN), en dépit de lourdes accusations documentées dans plusieurs rapports d’audit. Cette décision a suscité une vive indignation au sein de la société civile et des observateurs de la gouvernance publique.

Deux rapports d’audit celui de la Cour des Comptes et celui du Collège des Commissaires aux Comptes dressent un tableau accablant de la gestion d’Honoré Mulumba. Il lui est notamment reproché d’avoir engagé des dépenses importantes sans autorisation du Conseil d’administration, comme l’ouverture irrégulière d’une antenne provinciale à Mbuji-Mayi ou encore l’exécution de budgets non approuvés.

L’audit révèle aussi de graves irrégularités telles que :
• Le financement de projets fictifs ou non éligibles à hauteur de plus de 4,9 millions USD ;
• L’octroi de fonds à 83 ONG sans agrément ministériel ;
• La passation de marchés publics sans appel d’offres, notamment pour des véhicules vétustes surfacturés.

Le Collège des Commissaires aux Comptes, quant à lui, a souligné un manque criant de transparence comptable, des justifications bancales pour des opérations financières importantes, et l’absence d’inventaire physique des biens de l’établissement.

Un retour controversé malgré les alertes

Malgré ces éléments accablants, le Conseil d’État a ordonné la réhabilitation de M. Mulumba, décision qualifiée par certains d’incompréhensible, voire de scandaleuse. D’après plusieurs sources proches du dossier, une somme suspecte avoisinant les 300.000 USD aurait été mobilisée dans les coulisses de cette institution judiciaire pour obtenir ce revirement.

La tutelle ministérielle avait pourtant déjà mis en garde contre la gestion solitaire et opaque du Directeur Général suspendu, soulignant son refus de transmettre des informations essentielles, comme les comptes bancaires du FFN ou la liste des ONG bénéficiaires.

Une atteinte grave à l’État de droit

Pour de nombreux analystes, cette décision porte un coup sérieux à la lutte contre la corruption et à la promotion de la bonne gouvernance en RDC. L’ingérence présumée de l’argent dans une institution aussi sensible que le Conseil d’État met en péril l’image et la crédibilité de l’État de droit congolais.

Des voix s’élèvent pour demander l’implication urgente des institutions de contrôle comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le Parquet et Interpol, afin de faire toute la lumière sur cette affaire et préserver les intérêts de la nation.

Vers une action judiciaire ?

Au regard de la gravité des faits documentés, nombreux sont ceux qui appellent à la publication officielle du rapport final de la Cour des Comptes et à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les responsables impliqués.

La réhabilitation d’Honoré Mulumba pourrait bien devenir le symbole d’un système judiciaire sous influence, à moins que les autorités compétentes ne prennent les mesures nécessaires pour redresser la situation.

Désiré Rex Owamba/Congoprofond.net

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