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RDC: Sindika Dokolo lance à Kinshasa les premières assises nationales des » Congolais debout »

C’était au Centre culturel Boboto que s’est ouvert, le jeudi 28 novembre 2019, les 1ères assises nationales du mouvement citoyen « les Congolais debout ».
Autour de Sindika Dokolo, plusieurs congressistes venus de tout bord vont échanger sur l’avenir de ce mouvement citoyen.
Dans son allocution pour ce premier jour, Sindika Dokolo a tout d’abord rappeler aux congressistes ce que veut dire « Congolais debout », du rôle que doit jouer tout citoyen congolais pour aider sa patrie à l’émergence.
« Le mouvement a besoin plus des citoyens et non des politiciens, car ce sont les bons citoyens qui engendrent un bon leadership(…). Dans Les Congolais debout, la finalité n’est pas politique, ni de conquérir le pouvoir, c’est aux Congolais de se lever et de prendre conscience… »
Faisant une comparaison entre l’ancien régime et le nouveau, Sindika Dokolo a félicité Félix Tshisekedi, le président de la République, pour les progrès réalisés. « Aujourd’hui il faut sensibiliser les gens, il n’y a plus à avoir peur! Le propos que j’ai tenus aujourd’hui, il y a encore un an, vous pouvez être sûr, on aurait été tous arrêté ici », a-t-il martelé au micro de CONGOPROFOND.NET.
Rappelons que ces premières assises nationale feront 3 jours et ont pour but de réunir les activistes venant de l’intérieur du pays et de la diaspora autour du thème « l’engagement citoyen de Les Congolais Debout (LCD)face aux enjeux et défis de l’heure »
Baby Mosha/CONGOPROFOND.NET
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Affaire « Mutamba » : La justice congolaise se réveille, enfin, et gifle son propre ministre !

C’est une gifle institutionnelle, brutale et symbolique. En informant le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, que « la phase de l’instruction étant clôturée, sa récusation n’a plus d’effet », le Parquet général près la Cour de cassation lui signifie clairement qu’il ne peut ni ralentir, ni saboter la machine judiciaire. Même en tant que Garde des Sceaux !
Cette affaire de détournement des fonds destinés à la construction des prisons, aux allures de bras de fer entre le pouvoir judiciaire et l’un des piliers de l’Exécutif, révèle une chose essentielle : la Justice congolaise, souvent brocardée pour sa soumission au politique, ose-du moins en apparence-affirmer une once d’indépendance. Et ce n’est pas rien.
Constant Mutamba, connu pour son activisme, sa rhétorique de « rupture », et son zèle au service du régime Tshisekedi, croyait peut-être pouvoir manœuvrer dans un dossier où son nom ou son influence pourraient peser. En vain. Le ministère public lui rappelle que le temps des diversions est passé, que la procédure avance, et que la République ne saurait être prise en otage par un ministre, fût-il celui de la Justice.
Mais attention : derrière cet acte de fermeté, la méfiance reste de mise. Le système judiciaire congolais n’est pas encore guéri de ses vieux démons : instrumentalisation, règlements de comptes, et juges à la carte. La procédure en cours devra donc prouver qu’elle est animée par l’intérêt général, et non par une guerre de clans déguisée en croisade pour la vérité.
Quoi qu’il en soit, ce désaveu public infligé à Constant Mutamba entame son autorité, fragilise son image, et interroge sur la suite de sa mission au sein du gouvernement. Peut-on incarner la Justice quand on est soi-même rattrapé par elle ?
L’affaire ne fait que commencer.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET