À la Une
RDC : Accompagné des notables Ne Kongo, le SG de l’UDPS réconforte la famille Ne Muanda Nsemi à Kinshasa

Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social, Augustin Kabuya, accompagné d’une forte délégation des leaders et notables du Kongo Central, notamment André Wameso, Jean Tezo et Patrick Yala, a rendu visite, ce lundi 13 novembre, à la famille de Ne Muanda Nsemi, leader du mouvement « Bundu Dia Kongo » et député national honoraire.
Un déplacement ayant un double objectif, notamment réconforter la famille biologique et la mère des enfants de l’illustre disparu, mais aussi les rassurer des engagements pris par les officiels pour l’enterrement de Tata N’Longi selon le deadline fixé par les us et coutumes, soit 40 jours après sa disparition.
D’après le testament légué par Né Muanda Nsemi, sa dépouille devrait être enterrée dans le territoire de Luozi (son village) selon la couture de ses ancêtres.
«L’UDPS n’a pas voulu désobéir à ces exigences, voilà pourquoi elle a tenu à venir les rappeler à sa famille biologique et autres», a indiqué Patrick Yala, l’un des leaders de l’UDPS au Kongo Central.
Pour rappel, Bundu Dia Mayala, mouvement politico-mystico-religieux, était non seulement allié du parti au pouvoir, mais aussi membre de plateforme politique du chef de l’État l’Union Sacrée de la Nation. Il est décédé le 18 octobre 2023 après plusieurs jours d’hospitalisation au centre Nganda.
Cette position du parti allié vient mettre fin à toutes les spéculations et tentatives diverses qui tenteraient de saboter cette période de recueillement que traverse la province du Kongo-central.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Enfants soldats à l’Est de la RDC : le CEPEF alerte sur des violations graves et plaide pour une action urgente

La Convention internationale des droits de l’enfant ainsi que la Loi portant protection de l’enfant interdisent formellement le recrutement d’enfants par les groupes et forces armés. Pourtant, dans l’Est de la République démocratique du Congo, des enfants sont encore enrôlés, de gré ou de force, par des groupes armés, souvent en raison du manque de combattants adultes.
Le 4 octobre 2012, le gouvernement congolais a adopté un Plan d’action visant à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que contre d’autres violations graves de leurs droits. Ce plan figure dans les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et de la famille (CEPEF), une structure initiée par des chercheurs universitaires et des experts en travail social œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, la protection des familles et la réinsertion socio-économique des enfants et jeunes en situation de rue, dénonce aujourd’hui les violations graves dont sont victimes les enfants dans le conflit armé opposant le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces gouvernementales.
Fort de l’arsenal juridique existant, le CEPEF plaide auprès des autorités compétentes pour l’actualisation du Plan d’action pour le retrait des enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi que pour la mise en place de mécanismes rigoureux d’évaluation de leur âge.
Dans cette perspective, les assistants sociaux, les experts de terrain, les responsables militaires et civils des services concernés doivent se réunir — avec l’appui technique du CEPEF — afin de réfléchir à un programme de Démilitarisation, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des enfants soldats.
La paix, dit-on, se prépare. Mais quelles seront les conséquences psychosociales pour ces enfants dont les droits ont été bafoués ? Alors que l’on évoque la fin de la guerre, il est plus que jamais urgent d’agir pour eux.
Osée MUKOKO ZANGA