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RDC : 6 recommandations fortes de la Dypol pour améliorer le processus démocratique

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Les rideaux du 4e atelier « Sciences politiques » sont tombés ce vendredi 04 septembre 2020 au CEPAS à Gombe.

Organisé par la Dynamique des politologues (DYPOL) sous le thème « 24 avril 1990-24 avril 2020. 30 ans d’expérience démocratique en RDC, quel bilan ? », il a permis, durant 3 jours, aux participants de réévaluer le processus démocratique, en revisitant le contexte historique de son avènement, les crises structurantes et soubresauts qui l’ont agité. Les différents processus électoraux ainsi que l’état des lieux des piliers démocratique tels que les partis politiques, les médias, la société civile ainsi que les citoyens, ont été aussi passés au peigne fin.

Prenant la parole à cette occasion, Christian Ndombo Moleka, coordonnateur de la DYPOL, a indiqué que l’élasticité de la période en étude, la complexité et la multiplicité des acteurs locaux et globaux, les différentes phases historiques, n’auraient nullement permis d’en cerner totalement les contours en si peu de temps.

« Nous avions pris donc la responsabilité et la résolution d’ouvrir la réflexion et que chacun de nous devra continuer en dehors de ces murs, dans nos milieux de vie, nos universités, nos lieux de travail, dans le foyer de nos maisons, dans nos marchés, bref dans toutes les sphères de notre vie de société », déclare-t-il dans son discours de clôture.

À lui d’ajouter:  » Il y a certainement des aspects de la démocratie que nous avons voulus développer au cours de ces ateliers, notamment l’apport de la femme congolaise, de la diaspora, l’impact des groupes armés dans la démocratie, l’e-citoyennete, le développement etc » « Ces chantiers demeureront ouverts et pourront être abordés à d’autres occasions », a-t-il promis.

Au bout de trois jours de discussion et d’échanges, le coordonnateur de la DYPOL a fait savoir que beaucoup d’idées force ont été développées et la DYPOL va dans un avenir proche, organiser un point de presse pour présenter son rapport général de l’atelier ainsi que les recommandations y afférentes.

À l’en croire, ces idées forces peuvent se résumer en six recommandations fortes :

• la session parlementaire à venir, celui de septembre devrait inscrire dans son calendrier et épuiser toutes les réformes électorales ; les réformes doivent réunir le consensus des acteurs politiques mais également concerner le CSAC, le CNDH et les autres institutions d’appui à la démocratie ;

• le financement des élections à venir devrait être garanti par l’État congolais pour consolider notre indépendance ;

• la subvention par l’État de la presse et des ONG doit s’inscrire impérativement dans le budget 2021 comme composante de la consolidation démocratique ;

•la surveillance et la vigilance citoyenne sont indispensables pour obtenir des réformes institutionnelles qui protègent le droit de suffrage des citoyens ;

• la loi sur les partis politiques doit être modifiée pour corseter ce multipartisme débridé qui nous caractérise ;

• l’éducation civique, le panafricanisme et l’appropriation du processus démocratique sont la clé de voute de la consolidation de notre démocratie.

Freddy Mulumba, Madeleine Andeka, Steve Kivuata, etc. à la tribune

La dernière journée de cet atelier a connu encore d’autres intervenants, notamment Freddy Mulumba Kabuayi, Directeur Général adjoint de la RTNC, qui avait exposé sur le rôle des médias dans un processus démocratique. À l’en croire, les médias ne jouent pas très bien leur rôle d’expliquer à l’opinion publique les véritables enjeux du monde pour s’adapter aux mutations mondiales. De ce fait, il a encouragé les chevaliers de la plume et du micro de bannir la distraction, de s’y mettre pour que les choses fonctionnent normalement. « Je pense qu’il ne faut pas parler d’un processus démocratique en RDC. Il faut se battre plus pour notre liberté et l’indépendance du joug des occidentaux qui ne sont là que pour tirer les ficelles », a-t-il conclu.

Abordant le sous thème  » Citoyenneté et démocratie », Madeleine Andeka de la Société civile a, d’entrée de jeu, rappelé qu’on ne peut pas parler de démocratie sans le citoyen. Pour elle, pendant toute cette période, le pouvoir politique a fragilisé la Société civile pour qu’elle ne joue pas bien son rôle. Elle estime que la Société civile doit être une force tampon pour emmener les forces politiques l’équilibre et à l’amélioration du bien-être de la population congolaise.

« Réinventer la démocratie Congolaise. Quelle perspective ? » était le sous thème abordé par Steve Kivuata, secrétaire général du « Nouvel Élan » et cadre de LAMUKA. Il estime qu’en RDC, il y a eu des gens qui ont tenté de placer les bases de la démocratie mais cela n’est pas encore expérimenté par le souverain primaire. D’où, ce n’était que de la democrature c’est-à-dire les acteurs politiques recourent aux instruments démocratiques tels que les élections mais lors de la proclamation des résultats la volonté du souverain primaire n’est pas toujours respectée à la fin.

L’occasion faisant le larron, il a plaidé pour la mise en place des réformes structurelles qui vont établir des règles de jeu claires, c’est-à-dire la CENI doit être neutre, la loi électorale doit favoriser la transparence, la démocratisation des partis politiques, la réforme de la Cour Constitutionnelle, la Commission nationale des Droits de l’homme, (CSAC) aussi, favoriser le Débat contradictoire. Pour ce faire, il faut un peuple vigilant, exigeant. Pour lui, chacun doit faire sa part : le peuple, l’élite, la classe politique.

Clément Muamba Mulembwe/CONGOPROFOND.NET


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Menaces répétées du chef de l’UPDF sur Bunia : Le silence des autorités inquiète la population 

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Depuis le 15 février 2025, le général Muhoozi Kainerugaba, chef d’état-major de l’armée ougandaise (UPDF), multiplie les déclarations menaçantes à l’encontre de la ville de Bunia, évoquant une possible attaque ou l’envoi de ses troupes dans la région. Malgré la gravité de ces propos, les autorités congolaises, tant au niveau provincial qu’à Kinshasa, restent étrangement silencieuses.

Cette absence de réaction alimente l’inquiétude grandissante de la population, plongée dans un climat de peur et d’incertitude.

Ces menaces interviennent alors que le vice-ministre de la Défense séjourne en Ituri, une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires. En août 2024, un drone de l’armée ougandaise s’était écrasé à Kotoni, dans le territoire de Djugu, une zone où l’UPDF n’est pourtant pas censée opérer. Cet incident avait déjà soulevé des questions sur les activités ougandaises en RDC.

Par ailleurs, un rapport des experts des Nations-Unies datant de juillet 2024 a accusé l’Ouganda de soutenir le Rwanda, pays agresseur de la RDC. Selon ce document, Kampala aurait facilité le transit des troupes du M23 sans aucune restriction. Malgré ces révélations, la RDC continue de collaborer militairement avec l’Ouganda dans le cadre d’opérations conjointes FARDC-UPDF, une coopération en place depuis novembre 2021. Cependant, l’efficacité de ces opérations est vivement critiquée sur le terrain.

En novembre 2024, la question avait été abordée lors d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais à Kampala. Peu après, une dizaine de députés congolais se sont déplacés en Ouganda pour notamment évoquer cette question.

Le répondant de l’UPDF n’est pas à sa première déclaration du genre.
Déjà en décembre 2024, la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, avait convoqué le chargé d’affaires ougandais en RDC, Matata Twaha, pour exiger des explications concernant les propos jugés « déplacés » du général Kainerugaba. Ce dernier avait, via des messages publiés sur X, menacé les mercenaires blancs opérant aux côtés des FARDC dans l’est de la RDC, promettant de les attaquer à partir du 2 janvier 2025. Bien que le tweet ait été supprimé, les inquiétudes demeurent.

Aujourd’hui, c’est la ville de Bunia qui est directement visée par ces menaces. Pourtant, Kinshasa n’a toujours pas réagi officiellement, un silence qui suscite de vives préoccupations, notamment parmi les habitants de la province.

L’armée ougandaise, présente sur le sol congolais dans le cadre de la coopération militaire, est notamment déployée dans le territoire d’Irumu. Cette situation soulève des interrogations : l’Ouganda est-il toujours un allié dans la lutte contre l’ennemi commun, les ADF ? Récemment, face aux rumeurs d’un renforcement des effectifs ougandais à Irumu, les FARDC se sont contentées d’affirmer que cela s’inscrivait dans le cadre des opérations conjointes.

Pour de nombreux observateurs, ces menaces récurrentes du général Kainerugaba, relayées sur les réseaux sociaux, doivent être prises au sérieux. Ils appellent à une réaction ferme de Kinshasa et à des éclaircissements de la part des autorités ougandaises. Dans un contexte déjà volatile, le silence des dirigeants congolais ne fait qu’accroître les craintes d’une escalade dans la région.

CONGOPROFOND.NET/ buniaactualite.cd


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