Education
Quid de la sécurité des enfants dans le milieu scolaire

La situation de l’enfant à travers le monde tenant compte de sa nature de vulnérabilité, de sa liaison par rapport son environnement, de son manque de maturité physique, intellectuelle et émotionnelle, nécessitant de soins spéciaux et une protection particulière n’a cessé d’interpeller depuis un certain temps la communauté internationale et nationale.
L’enfant est un trésor qui assure l’avenir de la nation. Il doit se développer dans un milieu sécurisé favorable à son épanouissement intégral. Ce qui fait que les autorités ont mis en place des dispositions nécessaires pour les mettre dans les conditions les plus optimales.
Mue par la Constitution du 18 février 2006 en son article 123, point 16, la République Démocratique du Congo dont la population accorde une place centrale à l’enfant en tant que renouvellement de l’être et de la vie, s’est résolument engagée dans la voie de faire de la protection de l’enfant son cheval de bataille comme le définit le préambule de la loi portant protection de l’enfant.
Zagor Mukoko-Sanda, gestionnaire des entreprises sociales, Président du CEPEF
Cependant, en dépit des efforts déployés, de nombreux enfants continuent d’être maltraités, discriminés, accusés de sorcellerie, infectés ou affectés par le VIH/SIDA ou sont l’objet de trafic, Ils sont privés de leur droit à la succession, aux soins de santé et à l’éducation.
Cette situation est vécue d’une manière particulière dans les milieux scolaires malgré les dispositifs de la loi.
L’Article 38 de la Loi portant protection de l’enfant stipule que tout enfant a droit à l’éducation. Les parents ont l’obligation d’envoyer leurs enfants à l’école sans aucune discrimination. Cependant l’Etat garantit le droit de l’enfant à l’éducation en rendant obligatoire et gratuit l’enseignement primaire public. Il organise les différentes formes d’enseignement secondaire et professionnel.
Me Clarisse Phola, Chef de de Division de la DISPE,Présidente CASO/KIN
Il intègre l’enseignement des droits humains, en particulier des droits et devoirs de l’enfant, ainsi que l’initiation à la vie à tous les niveaux du système éducatif. Tout enfant placé dans une institution scolaire a droit à la protection sanitaire, physique, morale, psychique et psychologique.
Cependant un accident s’est survenu à l’école primaire Mme Sévigné où un enfant, écolier de son état a poignardé son condisciple. La situation malheureuse qui vient de se passer à l’école Mme SEVIGNE nous interpelle et nous incite à réfléchir sur la sécurité des enfants à l’école.
Notre souci est de dégager les responsabilités de chaque partie impliquée dans cette situation pour sécuriser davantage nos enfants.
D’un côté, les parents sont censés faire le suivi scolaire de leur enfant en veillant sur la tenue et le contenu du cartable. Ceci pour vérifier que l’enfant a pris des objets classiques nécessaires et alléger aussi le cartable sachant aussi bien que la qualité de parents leur confie la responsabilité civile sur leur enfant.
L’Assistante sociale Karine BIABOLA, Vice-Présidente du CEPEF, chargée de la mobilisation communautaire
De l’autre côté, une fois l’enfant dans l’enceinte de l’école, celle-ci met tous ses élèves sous surveillance sous sa protection. L’école a l’obligation de prévenir les risques que peuvent courir les enfants. C’est pourquoi tout promoteur doit respecter les normes de création d’une école
L’Etat congolais a prévu la protection de l’enfant en créant la Brigade spéciale de protection de l’enfant relevant du ministère ayant la police dans ses attributions. Cette brigade a aussi un rôle à jouer dans les milieux scolaires. Elle a la mission de surveillance des enfants et de prévention générale. Nous nous posons la question sur l’existence et les échos à travers tout le territoire nationale de cette Brigade
Dans le cas d’espèce de l’école Mme De Sévigné, bien l’enfant ne soit pas pénalement responsable puisqu’il a moins de 14 ans, le juge du tribunal pour enfant pourrait envisager des mesures éducatives ou de protection. Ces mesures doivent inclure des sessions du conseil, de médiation ou une assistance psychologique, à la rigueur le placement dans un centre spécialisé.
Sœur Jeanne MBO ILANDA, assistantesociale de la Diaconie catholique
Notre Dame de la Sagesse/UNIKIN
Le rôle de l’assistant social serait très déterminant dans l’accompagnement de deux familles concernées. Il peut être impliqué dans l’accompagnement psychologique de l’enfant, auteur des faits, dans le processus de médiation entre les deux familles surtout des parents victimes.
L’apport de l’assistant social serait déterminant dans le processus de recherche en collaboration avec le juge des mesures éducatives adaptées pour l’enfant auteur de ce fait.
Le juge peut demander la réparation et dommages –intérêts en tenant compte de la perte de vie humaine à fleur d’âge.
Education
Gestion du fichier de paie des enseignants en RDC : La DINACOPE accablée par des rapports et dénonciations

La Direction nationale de Contrôle, de Préparation de la paie et de la Maîtrise des effectifs des Enseignants et du personnel administratif des établissements scolaires (DINACOPE) est au centre des critiques concernant la gestion du fichier paie des enseignants qu’elle gère. Plusieurs rapports et dénonciations sont formulés à son encontre, lesquels ont été portés à l’attention de la MINETAT à l’EDU-NC, Raïssa Malu Dinanga, lors des assises de la commission paritaire de Kinshasa-Bibwa, en août 2024. D’où, l’engagement pris par le gouvernement, sur proposition du banc syndical des enseignants, de procéder au toilettage dudit fichier, en vue d’en extraire les intrus, notamment les doublons, les fictifs et les faussaires. Simon Zono et Trycia Ntumba, respectivement Direcab et conseillère de la minetat Raissa Malu, se sont prononcés à ce sujet.
Ils s’exprimaient au cours d’une réunion pédagogique le lundi 06 octobre 2025 au Lycée Maman Diankeba, qui a réuni les membres du comité provincial et des comités sous-provinciaux de rationalisation de la province éducationnelle Kinshasa/Mont-Amba, organisée en marge de la mission de toilettage du fichier paie des enseignants.
Prenant la parole en guise d’introduction, le Directeur de cabinet Simon Zono est revenu sur les critiques formulées à l’endroit de la DINACOPE et qui ont contraint le gouvernement de la République de s’engager à assainir le fichier paie des enseignants pour en extirper les fictifs, faussaires et doublons.
« Ce n’est pas un secret de Polichinelle que de dire que les langues se délient de temps en temps pour déplorer certaines incohérences et faiblesses qui truffent le fichier paie qui est préparé par la DINACOPE », a-t-il souligné.
Et de poursuivre : « Il y a des langues qui se délient pour dire qu’il y a des fictifs parmi les enseignants qui sont dans les écoles et bureaux gestionnaires. Il y en a ceux qui disent qu’il y a des structures fictives ».
Ces révélations, dit-il, sont remontées à la hiérarchie grâce à des rapports d’audits diligentés par des structures parfois internes du cabinet et externes.
A son tour, Trycia Ntumba, conseillère en charge de la coopération, partenariat et projets de la MINETAT Raïssa Malu, a également abordé dans le même sens.
« Le fichier de paie des enseignants tenu par la DINACOPE fait l’objet, depuis des années, des critiques, notamment sur sa fiabilité et sa sécurité… on a plusieurs rapports qui font état de cette situation », a-t-elle martelé.
Aux déclarations de ces deux proches collaborateurs de la ministre de l’EDU-NC, s’ajoutent le constat malheureux fait par les inspecteurs lors du contrôle administratif qu’ils ont récemment mené dans les écoles et bureaux gestionnaires. Ces derniers ont déploré la présence de faux diplômés d’Etat dans les écoles et bureaux gestionnaires, hormis la pléthore constatée dans les bureaux de la DINACOPE.
Au-delà de toutes ces dénonciations accablantes contre la DINACOPE, l’opinion constate que la maîtrise des effectifs devient un prétexte pour faire passer le temps aux enseignants qui posent des revendications. Chaque Ministre qui arrive au pouvoir assainit ce fichier, mais les problèmes restent permanents.
Tenant compte de l’expérience du passé, quelques questions restent pendantes :
1. Peut-on accorder une chance de réussite à la mission de toilettage qui est en cours ?
2. Les enseignants NP qui attendent la régularisation, en obtiendront-ils gain de cause tel que promis ?
3. A quand l’octroi aux enseignants le statut des fonctionnaires de l’Etat pour tourner la page de la DINACOPE ?
Bref, dénoncée et citée dans plusieurs rapports accablants, la DINACOPE reste jusqu’à preuve du contraire, un service exécutant. Elle intègre dans le fichier paie, des enseignants et agents affectés par les administrations, notamment le Secrétariat Général, les Directions provinciales, les Coordinations des écoles conventionnées, etc. Il s’avère injustice que seule sa responsabilité soit engagée pour les irrégularités constatées. A titre d’exemple, un Chef d’antenne de la DINACOPE ne doit nullement être tenu pour responsable de la pléthore qu’il gère, étant donné qu’il n’a aucun pouvoir de nomination.
Jules Kisema Kinkatu