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Projet CAB-Congo : 8,4 milliards de FCFA pour la poursuite de l’interconnexion des Etats et l’appui aux institutions

Le comité de pilotage du projet Central African Backbone (CAB) réuni à Brazzaville, après évaluation des actions de 2018, a doté ledit projet d’un plan d’action 2019 assorti du budget annuel estimé à 8,4 milliards de FCFA.
Le Plan de travail-budget annuel, qui fixe les tâches du projet CAB-Congo au cours de l’année 2019, adopté, est un tableau de bords avec des tâches et des coûts en termes des finances ou dépenses.
Interrogé sur le contenu de ce plan d’actions, le coordonnateur national du projet CAB-Congo, Yvon Didier Miehakanda, a précisé que « les activités les plus importantes pour la composante A, porteront sur la construction des infrastructures. »
A ce stade, il sera question de réaliser l’interconnexion du Congo au Cameroun, en routier et du Congo avec la RCA, en sous fluvial.
Par ailleurs, après le lancement, le 15 novembre 2018, des études pour la construction future du Datacenter national (centre des données) et du technopole, le coordonnateur national du projet CAB a défini à partir de ces études, qui pourront durer 6 mois, une action de ce plan d’action, qui consistera en la construction de ce centre des données, ou Datacenter : « le début des travaux de construction du Datacenter ne pourra intervenir qu’au dernier trimestre de 2019. » A dit Yvon Didier Miéhakanda.
Au cours de 2019, il sera, également, question de s’attaquer à la composante B ou appui aux institutions. Dans cette perspective, la coordination du projet CAB a dévoilé certaines actions, dont les principales seront orientées en direction du ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique. La plus-value sera apportée au plan directeur pour l’évolution des infrastructures à large bandes et la mise en place des services financiers digitaux.
Un autre démembrement de ce plan d’actions, c’est bien les études à destination du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, en ce qui concerne l’identification et l’identité numérique.
Bien avant de dresser ces perspectives du travail à venir pour le projet CAB-Congo, les participants ont évalué les avancées du projet CAB durant l’année écoulée avant de formuler des recommandations portant sur l’amélioration de l’efficacité de l’action du projet et lui prescrire des objectifs à poursuivre au cours de l’année 2019.
L’évaluation de l’année 2018 faite a conduit les participants à constater la non-exécution de certaines activités programmées et en fonction de l’évolution de la technologie et des ressources du projet CAB de les reprogrammer dans le cadre du plan d’action 2019, tout en faisant quelques réajustements.
Ainsi, l’année qui s’achève a eu le mérite de faire les études, de structurer les appels d’offres, en vue de recruter les sociétés qui devraient exécuter les travaux.
A cette étape du projet, le Comité de pilotage a évalué le niveau de dépenses estimées à près de 200 millions de FCFA cette année contre 150 millions FCFA pour l’année dernière. En conséquence, pour l’année 2019, le budget annuel a été fixé à environs 8,4 milliards de FCFA. Ce budget, vu à la hausse, se justifie par le fait que les années antérieures les grands travaux, tels les travaux de génie qui seront réalisés cette année, n’étaient pas exécutés. « L’année 2019, sera celle de la réalisation des grands travaux », a renchéri Yvon Didier Miéhakanda.
A l’ouverture des travaux de ce comité de pilotage, le ministre Léon Juste Ibombo, des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, a rappelé aux participants l’intérêt de ces assises : « Le Congo a reçu de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement un prêt en vue du financement du projet dorsale à fibre optique d’Afrique Centrale (CAB)-composante Congo. »
Des ressources financières qui devraient être bénéfiques pour le pays, en évaluant les acquis du projet CAB et en scrutant l’horizon futur.
Aussi le ministre de tutelle a évoqué ce que l’Etat poursuit au travers du projet CAB : « L’objectif global de ce projet est de contribuer à la diversification de l’économie congolaise grâce à l’augmentation sensible des recettes fiscales et la réduction considérable du cout des transactions économiques et sociales, le désenclavement numérique des zones rurales couplé avec l’intégration régionale par l’entremise d’une infrastructure à fibre optique d’accès aux pays limitrophes (Gabon, RDC, Cameroun et RCA) et la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes en particulier. » A soutenu Léon Juste Ibombo.
En somme, en validant les différentes activités programmées en 2019, les membres du Comité de pilotage du projet CAB-Congo viennent, donc, de poser les balises pouvant participer au processus d’arrimage du Congo au développement de l’économie numérique et la concrétisation de la volonté affichée des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEMAC de réduire la fracture numérique et d’interconnecter les pays de la communauté.
Achille Schillains, CONGOPROFOND.NET/Correspondant à Brazzaville
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Célébration de 10 ans du Code des Assurances : « bilan et perspectives pour un secteur plus résilient »

Le ministère des Finances, en collaboration avec l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA), a célébré ce mercredi 19 mars 2025, le 10ᵉ anniversaire de la promulgation du Code des Assurances en République Démocratique du Congo. Placée sous le thème « 10 ans du Code des Assurances : Bilan, enjeux et perspectives pour un secteur d’assurance plus résilient et inclusif », cette conférence a réuni les principaux acteurs du secteur afin d’évaluer les progrès réalisés et les défis restants. L’événement s’est tenu au Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, en face du Palais du Peuple.
La rencontre a débuté par le mot de bienvenue prononcé par le Directeur de cabinet du ministre des Finances, qui a souligné l’importance de cette commémoration pour le développement du secteur des assurances en RDC.
Prenant la parole, le Professeur Émérite Gérard Balanda Mikuin, avocat au barreau près la Cour de cassation et Conseil d’État, est revenu sur l’histoire de la Société Nationale d’Assurances (SONAS), créée en 1966. Il a précisé que contrairement à certaines idées reçues, la SONAS n’avait jamais bénéficié de fonds publics pour son lancement.
« Sa création a été financée par des fonds propres de son premier Directeur Général, Baudouin Kabisi et de son assistant », a-t-il affirmé.
De son côté, J.B. Dinanga, représentant du président de l’Association des Contrôleurs des Assurances en Afrique Centrale (ACAC), a mis en lumière le faible taux de pénétration des assurances dans le pays.
« Le taux de pénétration des assurances reste faible, alors que les dégâts sont nombreux. La solution est de renforcer le contrôle des assurances obligatoires », a-t-il plaidé.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde a pris la parole pour présenter un état des lieux du marché des assurances en RDC, mettant en avant les progrès réalisés depuis la libéralisation du secteur. Il a notamment insisté sur : L’augmentation du nombre de sociétés d’assurance depuis l’ouverture du marché, ce qui a permis une plus grande diversité d’offres et une meilleure couverture des risques, des défis liés à l’application effective des assurances obligatoires, pointant du doigt la nécessité d’un contrôle accru pour garantir le respect des obligations légales, L’importance de l’éducation financière et de la sensibilisation du public afin de renforcer la culture de l’assurance en RDC et les perspectives d’avenir, avec l’ambition de rendre le secteur plus inclusif et de favoriser son expansion à travers des réformes adaptées.
Bilan et perspectives : la vision de l’ARCA
L’Autorité de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA) a présenté un rapport détaillé sur les évolutions du marché congolais de l’assurance au cours des dernières décennies. Parmi les points essentiels, il a été souligné : l’essor des sociétés privées d’assurance, qui ont contribué à dynamiser le secteur et à améliorer la qualité des services, le renforcement du cadre réglementaire, avec des réformes visant à garantir plus de transparence et de fiabilité dans les transactions et les défis structurels, notamment la nécessité d’accroître la pénétration des assurances dans l’économie nationale et de mieux protéger les assurés.
En conclusion, le ministère des Finances et l’ARCA ont insisté sur l’importance de poursuivre les efforts pour moderniser et solidifier le secteur. Un point de presse a été tenu à l’issue de la cérémonie par les directeurs généraux et directeurs généraux adjoints de l’ARCA, réitérant les principaux messages évoqués lors de la conférence.
Cette célébration des 10 ans du Code des Assurances marque ainsi une étape clé dans la construction d’un marché d’assurance plus robuste et mieux adapté aux réalités économiques du pays.
Dorcas Mwavita/CongoProfond.net
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