Actualité
Présidentielle 2023 : A Mbanza-Ngungu, F. Tshisekedi invite les électeurs à barrer la route aux « pions » des étrangers le 20 décembre
 
																								
												
												
											Après le rendez-vous manqué du 22 novembre dernier à la suite d’une pluie diluvienne, le candidat Président n°20 a enfin échangé avec ses électeurs de Mbanza-Ngungu, au Kongo-Central, ce vendredi.

Sur place, la mobilisation est restée la même et l’ambiance festive. Une nouvelle menace de pluie qui était perceptible n’a pas découragé les habitants de la ville et des environs venus nombreux au Stade Kitemoko.
« Redonnez-moi votre confiance. Le 20 décembre, nous devons surprendre les ennemis de la RDC », a dit le candidat n°20 qui a brièvement vanté son bilan. « Vous êtes témoins de mes efforts. Vous avez vu les écoles et les centres de santé construits. Nous ferons plus que ça », a-t-il rassuré.
Félix Tshisekedi a annoncé que la gratuité de l’enseignement passera au niveau du secondaire. « L’accouchement gratuit, dont le programme a été lancé à Kinshasa, s’étend déjà dans les différentes provinces », a-t-il par ailleurs indiqué.
Félix Tshisekedi, qui tenait à tout prix à la réussite de cette rencontre, a ainsi démontré qu’il n’oublie aucun de ses électeurs à travers la République. « Que personne ne reste à la maison le jour du vote. Restez vigilants ! Les jeunes de Mbanza-Ngungu, que personne ne reste à la maison, il faut barrer la route aux « pions » des étrangers le 20 décembre », a-t-il rappelé avant de s’en aller.
Après Mbanza-Ngungu, le Champion du peuple a pris la route de Kasa-Ngulu, dans la même province, où l’attendait également sa base électorale pour communier avec lui.
Ntumba Bukasa/CONGOPROFOND.NET
Politique
Course au perchoir de l’Assemblée nationale : Crispin Mbindule maintient sa candidature malgré le choix de l’USN sur Aimé Boji
 
														Au cœur d’un climat politique tendu, la plateforme présidentielle Union sacrée de la Nation (USN) est confrontée à une dissidence interne qui pourrait compromettre l’unité de la majorité. Alors que le député Aimé Buji Sangara avait été désigné par la direction de l’USN comme candidat unique à la présidence de l’Assemblée nationale, le député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo (Nord‑Kivu) et membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS/Tshisekedi), décide de maintenir sa propre candidature.
Une candidature divergente qui suscite des interrogations au sein de l’opinion publique congolaise. Pour rappel, Mbindule avait déposé officiellement sa candidature à ce poste le 24 octobre 2025, au secrétariat de l’USN. Il affirme que cette fonction « n’appartient à aucune province » et se présente comme un candidat de l’ensemble des députés nationaux.
Cette initiative vient remettre en cause la désignation d’Aimé Buji, ce qui expose l’USN à une possible fracture interne.
La pluralité des candidatures, douze au total déposées officiellement, souligne à quel point le processus de désignation est devenu un enjeu d’équilibre géopolitique au sein de la majorité. Le maintien de la candidature de Mbindule, malgré le choix officiel de l’Union sacrée, pose la question du respect de la discipline de plateforme et pourrait fragiliser la stabilité de la majorité au parlement.
Un langage de défiance
en affirmant sa volonté de « servir, non de régner », et en appelant à privilégier la compétence plutôt que l’appartenance territoriale, Mbindule a clairement affiché une posture de défi vis‑à‑vis sa hiérarchie politique.
Ce positionnement pourrait relancer des tensions latentes autour de la gestion du perchoir parlementaire et de la redistribution des responsabilités au sein de l’USN.
Enjeux pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en tant qu’autorité morale de l’USN, détient désormais la charge ultime de départager les candidats et de faire valider un choix unique.
Le scénario d’un vote divisé ou d’une contestation interne pourrait créer un précédent pour la gouvernance de la majorité présidentielle.
L’élection du président de l’Assemblée nationale constitue un moment charnière pour l’équilibre institutionnel en RDC. Elle ouvre la voie à l’installation d’un nouveau bureau de la chambre basse du parlement et conditionne la stabilité législative à venir.
Blaise Abita Etambe
