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Père Jean Baptiste Kikwaya, un astronome congolais au coeur de l’Observatoire du Vatican

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Originaire de la République démocratique du Congo, le père Jean-Baptiste Kikwaya, prêtre jésuite, est astronome depuis une dizaine d’années au sein de l’Observatoire du Vatican, rapporte l’agence ADIAC.

Il s’agit d’un institut de recherche scientifique qui dépend directement du Saint-Siège.

Dirigé par les Jésuites, l’Observatoire du Vatican est l’un des observatoires astronomiques les plus anciens du monde avec des bureaux à Castel Gandolfo au sud de Rome et à Tucson en Arizona, aux USA.

Le prêtre congolais vit entre l’Italie et les USA où il effectue ses recherches dans les deux bureaux.

Détenteur d’un doctorat en Astronomie d’University of Western Ontario au Canada et d’une maîtrise en Théologie obtenue à la faculté Jésuite de Théologie Centre Sèvres à Paris, Jean-Baptiste Kikwaya est spécialiste des météores, des Fireballs (boules de feu) et des Near Earth Objects ( les Objets proches de la Terre).
Il est membre de l’International Astronomical Union, de l’American Astronomical Society Division for Planetary Science et de l’European Planetary Science Congress.

À l’Observatoire du Vatican, Jean-Baptiste Kikwaya s’intéresse à la détermination de la densité apparente de météores de taille millimétrique en utilisant un modèle d’ablation basé sur la conception du météore comme boule de poussière.

Pour les boules de feu qui sont « capturés » chaque nuit par trois caméras autour de Tucson, il estime le flux de pluies majeures différentes.

Pour les Near Earth Objects, il mesure leurs taux de rotation et détermine également leurs couleurs à l’aide de filtres à bande large .
« Je travaille sur les astéroïdes. Elles sont comme des bébés planètes. C’est en étudiant ces rocs que l’on pourra répondre aux questions de la vie ou de ce que nous avons été il y a 4 milliards d’années. Mon travail consiste à observer les astéroïdes, voir de quoi elles sont constituées physiquement, quelle est leur origine, leur évolution. Il s’agit de répondre à toutes ces questions afin de véritablement comprendre ce que nous sommes aujourd’hui», indique le Père Jean Baptiste.

Bishop Mfundu/CONGOPROFOND.NET

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Grossesse à l’école : Faut-il exclure ou accompagner ? La RDC face à une réalité dérangeante !

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Ce lundi 14 juillet 2025, une note circulaire du Secrétaire Général intérimaire à l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Alexis Yoka Lapulimangu, a ravivé un débat sensible dans les milieux scolaires congolais : les élèves enceintes doivent-elles être maintenues à l’école ou exclues ?

Dans sa correspondance adressée aux directeurs provinciaux de l’éducation, Alexis Yoka Lapulimangu insiste sur le droit des filles enceintes à poursuivre leur scolarité, conformément aux engagements nationaux et internationaux en matière d’éducation inclusive et d’égalité des genres.

« Aucune sanction ou exclusion ne sera tolérée en raison d’une grossesse, » précise-t-il dans sa note. Et d’ajouter : « Les abandons scolaires liés aux grossesses précoces compromettent l’avenir des filles et renforcent les inégalités. »

Des réactions mitigées sur le terrain

La décision, largement relayée sur les réseaux sociaux, suscite depuis lors une vague de réactions. Si certains saluent une avancée dans la protection des droits des jeunes filles, d’autres y voient une légitimation implicite d’un problème moral et éducatif plus profond.

À Kinshasa, plusieurs chefs d’établissements confirment qu’en pratique, les écoles congolaises n’excluent pas systématiquement les filles enceintes. Mais ces situations sont souvent gérées discrètement. « Chaque année, mon école enregistre des cas de grossesse chez les élèves. Celles qui abandonnent le font par honte ou sous pression familiale. Les plus courageuses, surtout les finalistes, terminent leur parcours sans être inquiétées », confie un chef d’établissement de la commune de Kisenso.

Alors pourquoi une telle circulaire si la tolérance est déjà la norme ? Pour certains observateurs, la décision officielle expose un malaise éducatif et sociétal. Des voix s’élèvent pour dénoncer « l’immoralité » d’une élève qui tombe enceinte alors qu’elle est censée être mineure. D’autres pointent du doigt les enseignants ou les adultes qui profitent de leur position d’autorité pour abuser des jeunes filles.

Entre inclusion, prévention et responsabilités partagées

La loi-cadre N°14/004 du 11 février 2014 sur l’Enseignement National en RDC prône l’éducation pour tous. Cela implique, entre autres, de garantir l’accès à l’éducation aux filles mères, aux orphelins, aux déplacés ou encore aux personnes vivant avec un handicap. Dans ce contexte, interdire aux jeunes filles enceintes de poursuivre leur scolarité serait contraire à cette vision inclusive.

Mais cette inclusion soulève d’autres questions :

– L’école doit-elle seulement accueillir ou aussi prévenir ?

– Comment mieux encadrer les élèves pour éviter les grossesses précoces ?

– Quelle est la part de responsabilité des familles, des enseignants et de la société dans son ensemble ?

Le phénomène des grossesses en milieu scolaire n’est pas toujours lié au cadre scolaire lui-même. Bien souvent, ces situations surviennent dans les milieux de vie des élèves, en dehors de l’école, mettant les établissements devant le fait accompli. Cependant, les établissements sont aussi appelés à accompagner ces jeunes filles au lieu de les stigmatiser, tout en renforçant l’éducation sexuelle et civique.

Des dispositifs d’accompagnement possibles

Dans plusieurs pays, la prise en charge des élèves enceintes s’accompagne d’un encadrement spécifique :

– Des aménagements d’horaires pour les consultations médicales,

– Un suivi psychologique,

– La possibilité de suivre les cours à distance ou de reprendre les cours après l’accouchement grâce à des programmes adaptés.

Ces alternatives permettent d’éviter la déscolarisation, dont les conséquences peuvent être dramatiques : précarité, exclusion sociale, vulnérabilité accrue pour la jeune mère et son enfant.

Conclusion : Un débat entre éthique, éducation et pragmatisme

Loin d’être une simple question administrative, le maintien des filles enceintes à l’école touche aux valeurs, à l’éducation et à l’avenir de la société congolaise. Faut-il prioriser l’inclusion, même dans des situations délicates ? Ou doit-on redouter les effets pervers d’un message perçu par certains comme une banalisation de comportements jugés contraires aux normes morales ?

Une chose est certaine : la prévention, le dialogue avec les familles et un encadrement responsable restent les clés pour faire face à ce phénomène sans condamner l’avenir des jeunes filles concernées.

Jules Kisema Kinkatu & Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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