Actualité
OLPA surpris par le procès en flagrance d’un journaliste à Mbandaka

L’Observatoire de la Liberté de la
Presse en Afrique (OLPA), organisation indépendante de défense et de
promotion de la liberté de presse, est surpris par l’interpellation et
l’organisation d’un procès en flagrance contre Steeve Mwanyo Iwewe,
journaliste à Radio-Télévision Sarah (RTS), station privée émettant à
Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur au Nord-Ouest de la
République démocratique du Congo (RDC).
Steeve Mwanyo Iwewe a été interpellé, le 27 février 2019 en début de
matinée par les agents de la Police nationale congolaise
(PNC/Mbandaka) sur ordre de M. Bobo Boloko Bolumbu, gouverneur de la
province de l’Equateur. C’était au moment où le journaliste prenait
les images sur un rassemblement de protestation organisé par les
agents de la Coordination provinciale de l’Environnement exigeant la
rétrocession de 5% des frais de fonctionnement de cette institution.
Le journaliste a été soumis à une bastonnade, avant d’être conduit
manu militari au cachot de la police de Mbandaka, où il a été entendu sur procès-verbal par un officier de police judiciaire (OPJ) qui l’a inculpé d’outrage à l’autorité. Une accusation consécutive au refus du journaliste d’obtempérer à une injonction de Didier Botefedja, porte-parole du Gouverneur, de cesser de filmer les manifestants.
Steeve Iwewe a été aussitôt transféré au Parquet de grande instance de
Mbandaka et une audience en flagrance a été organisée devant le Tribunal de paix de Mbandaka pour obtenir sa condamnation. Le procès a été ajourné à la demande des avocats du journaliste qui ont dénoncé les mauvais traitements du journaliste. Et Steeve Iwewe a passé sa première nuit à la prison centrale de Mbandaka.
Au regard de ce qui précède et sans se prononcer sur le fond de cette affaire, OLPA exprime sa grande surprise et déplore la procédure cavalière ayant conduit à l’interpellation du journaliste et à l’organisation d’un procès en flagrance pour un motif aussi
fallacieux.
OLPA reste persuadé que le respect du droit de la défense pourra garantir une bonne administration de la justice en faveur du journaliste, et préserver la liberté de presse garantie par la
législation congolaise et les instruments juridiques internationaux
relatifs aux droits de l’homme.
CONGOPROFOND.NET
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Actualité
Affaire « Mwangachuchu » : La synergie « Union fait la Force » appelle F. Tshisekedi à y réserver un œil particulier

La Synergie de mouvements citoyens,ONG et associations des Droits de l’homme a dénoncé les conditions inhumaines de détention du député national Édouard Mwangachuchu au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 20 mars à Kinshasa.
Ces organisations citoyens déplorent la violation grave des droits et libertés fondamentaux de cet élu du peuple,
le vice de procédure, la manipulation, l’instrumentalisation et la politisation dudit dossier.
A en croire, Hilaire Ngedi, coordonnateur national de ce collectif dénommé « Union fait la force », le député Édouard Mwangachuchu a été arrêté à son domicile situé dans la commune de la Gombe et déféré à la prison centrale de Makala dans la nuit du 01er mars. Le septuagénaire est interpellé pour complicité avec des groupes terroristes dans l’est de la RDC.
Suite à ces accusations, poursuit-il, plusieurs autres personnes ont été interpellées et sont portées disparues. Il s’agit, entre autres, du bâtonnier Samane Chico Joseph, Faustin Karongire (Gardien), Justin Ngiruwonsanga (Sécurité),
Jean Mukunzi (Garde), Roger
Rwabaneza Rudacogora (Surveillant D2) et Justin Nsabimana (Hygiène).
Pour le collectif, l’affaire devrait être gérée tout d’abord par les renseignements avant une précipitation sur son arrestation. » La justice s’est basée sur des rumeurs des réseaux sociaux pour procéder à l’arrestation de l’élu du Nord-Kivu alors qu’il bénéficie de la présomption d’innocence et de ses immunités parlementaires », martèle le coordonnateur de cette structure.
Puis de s’interroger : » Comment peut-on l’arrêter tard la nuit à 01 heure et faire une perquisition le matin à 10h36 ? Nous vivons la violation des droits de l’homme et le sabotage de l’Etat de droit prôné par le chef de l’État… »
Pour lui, Mwangachuchu est un homme honnête ayant prouvé, à travers l’histoire de sa carrière politique, les valeurs républicaines et patriotiques en nitiatiant des actions contre le M23.
Tout en pointant un doigt accusateur sur l’actuel responsable des services de renseignements du Nord-Kivu, Sylvain Sakaji Tshikomba, ce collectif demande au Chef de l’État de réserver un œil particulier à ce dossier au nom de la cohésion nationale qu’il a toujours prônée.
MD
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