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OLPA interpelle Gilbert Kankonde après les actes d’intolérance contre les journalistes à Kinshasa
Dans une correspondance adressée au
Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en
Afrique (OLPA) attire l’attention de ce dernier sur les actes d’intolérance ayant ciblé plusieurs professionnels de la presse œuvrant à Kinshasa lors de violentes manifestations de protestation contre les avant-projets de loi sur la magistrature.
Ci-dessus l’intégralité de la correspondance réceptionnée par le cabinet du Vice-Premier Ministre, le 26 juin 2020
Kinshasa, le 26 juin 2020
N/Réf : 181/CE/JAKM 06/20
Transmis copie pour information :
– A son Excellence Monsieur le Premier Ministre
– A son Excellence Monsieur le Ministre des Droits humains
– A son Excellence Monsieur le Ministre
d’Etat en charge de la Communication et Médias
– A Monsieur le Président du bureau du Conseil Supérieur
de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC)
Tous à Kinshasa
A son Excellence Monsieur le Vice-Premier
Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières
à Kinshasa/Lingwala
Excellence,
Concerne : protestation
Le Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), organisation non gouvernementale de défense
et de promotion de la liberté d’information basée à Kinshasa, a l’honneur de venir par la présente auprès de votre haute autorité pour
ce repris en concerne.
En effet, OLPA proteste contre l’agression de Jean-Marie Basa Ndjankolo, éditeur du journal Flash info plus paraissant à Kinshasa. Ce dernier a été violemment agressé par des individus se réclamant être membres de l’Union pour la démocratie et le progrès
social (UDPS), parti politique de M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, le 24 juin 2020. L’incident est
survenu lorsque le journaliste tentait d’effectuer un reportage sur un rassemblement organisé par ces militants au siège de ce parti pour protester contre l’initiative des projets de loi sur la magistrature.
Le journaliste s’en est sorti avec une grave blessure à la tête avant
d’être acheminé dans un centre de santé pour des soins appropriés.
Paulin Bukasa, reporter photographe du journal Flash info plus, a été également pris à partie alors qu’il accompagnait Jean-Marie Basa.
De même, Claude Molisho, journaliste à Radio-télévision nationale congolaise (RTNC), a été agressé, le même jour par les manifestants
alors qu’il revenait du siège du parlement. Ses assaillants reprochaient au journaliste ses opinions proches du Front commun pour
le Congo (FCC), plate-forme politique proche de l’ancien président Joseph Kabila. Il s’en est sorti avec une fracture au bras droit.
Thierry Kasongo, journaliste à Télé 7, station privée de télévision émettant à Kinshasa a été interpellé par les agents de la Police
nationale congolaise (PNC) au siège du parlement, au moment où il effectuait le reportage sur le rassemblement précité. Le journaliste a été molesté, puis embarqué dans un véhicule de police et privé de liberté pendant deux heures. Il s’en est sorti avec plusieurs lésions corporelles et ses effets confisqués.
En outre, la devanture de la résidence de Jean-Marie Kassamba, directeur général de Télé 50, station privée de télévision émettant à
Kinshasa, a été prise d’assaut par les manifestants qui ont beau tenter d’y pénétrer. Ces derniers accusaient le journaliste d’être au
service de la plate-forme FCC.
Les installations de Radio-télé Océan pacifique (RTOP), station privée de radio et de télévision émettant à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-oriental et propriété d’Alphonse Ngoyi Kasanji, cadre de FCC, ont échappé de justesse aux actes de vandalisme que tentaient de perpétrer des individus se réclamant de l’UDPS, après une intervention de la police. Les manifestants en colère accusaient Ngoyi Kasanji d’avoir tenu des propos sur les médias incriminant les partisans de l’UDPS d’avoir vandalisé une de ses résidences à Kinshasa.
Excellence,
Ces actes d’intolérance ciblant les journalistes et les organes de presse sont de nature à porter gravement atteinte à une liberté
fondamentale qui est la liberté d’expression et son corollaire : le droit d’informer et d’être informé, du reste garantis par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme. Il y a lieu de rappeler que la protection des journalistes et des organes de presse est l’apanage de l’Etat qui a
l’obligation de sécuriser les personnes et leurs biens.
Par voie de conséquence, OLPA vous prie de bien vouloir prendre des mesures utiles en vue de protéger les journalistes dans le cadre de leur travail. Le Comité exécutif de l’OLPA reste persuadé qu’aucun effort ne sera ménagé de votre part, afin que les auteurs des actes d’intolérance décriés ci-haut ne restent impunis et que leurs auteurs subissent la rigueur de la loi.
Veuillez agréer, Excellence, l’expression de nos sentiments patriotiques.
Ce dont les membres de l’OLPA vous remercient vivement
Pour le Comité exécutif
Chancelle Nsingi
Secrétaire Exécutive a.i
C.I : – A Monsieur le Président du bureau de la Commission nationale
des droits de l’homme
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Contrôle parlementaire dans les entreprises minières : « Nous serons trop rigoureux et sans complaisance pour l’intérêt de Sakania » (Serge Chembo Nkonde, député national)
Comme prévu, le député National Serge CHEMBO NKONDE, à la tête d’une Commission parlementaire, a débarqué ce samedi 25 janvier 2025 à Sakania, dans la province du Haut-Katanga.
Après un accueil délirant à l’entrée de la commune rurale de Sakania, le cortège des députés s’est dirigé au Bureau du territoire pour une adresse à la population.
Dans son intervention, Serge CHEMBO NKONDE a remercié la population pour l’accueil chaleureux réservé à la délégation. Il a expliqué l’objet de sa mission qui consiste à faire un contrôle rigoureux dans les entreprises minières du territoire de Sakania, respectivement à : KICC, SABWE MINING, JIAYOU, FRONTIÈR afin de relever les conditions dans lesquelles les travailleurs sont traités.
Pour Serge CHEMBO NKONDE, le soucis premier est de voir ces entreprises contribuer effectivement au développement de Sakania, selon la volonté du président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi. » Nous sommes venus à Sakania, avec mes collègues députés nationaux, pour un contrôle parlementaire dans les entreprises minières. Nous avons beaucoup parlé à l’Assemblée nationale, présentant vos doléances sur la maltraitance dont vous êtes victimes. Aujourd’hui, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, nous a confiés une mission. Nous commençons le travail le lundi, mardi et mercredi dans les entreprises JIAYOU, KICC, FRONTIÈR, SABWE MINING et des mesures fermes seront prises pour le bien-être de la population de Sakania « , a déclaré Serge CHEMBO NKONDE.
Notons que, ce contrôle parlementaire démarre le lundi et prendra 3 jours.
Cette Commission de contrôle parlementaire est composée de : Tobie Kayumbi, élu de Mbuji-Mayi, Patrick Munyomo, élu de Goma, Dorothée Madiya Mwamba de Kinshasa, et un élu de Kasenga, Balth Chola.
Joseph Malaba/CONGOPROFOND.NET
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