Connect with us

Actualité

Nord-Kivu/Éducation : le SYNEEP annonce le début d’une nouvelle grève au 02 mai prochain

Published

on

 

Les enseignants affiliés au Syndicat National des Enseignants des Écoles Primaires Publiques, Syneepp en sigle, étaient réunis ce dimanche 24 avril 2022, dans le but d’évaluer les accords signés à Mbuela Lodge avec le banc gouvernemental, début novembre 2021.

À en croire la porte-parole de cette structure dans la province du Nord-Kivu, ces accords sont lamentablement et intentionnellement violés, notamment en ce qui concerne la prise en charge des enseignants NU et NP, ainsi que le paiement des premier et deuxième paliers de salaires, durant le premier trimestre de l’année en cours.

A ces deux points s’ajoutent, précise-t-elle, la prise en charge des enseignants par une retraite honorable et la non mise en application du décret instituant le financement innovent.

Ceci constitue, pour ce Syndicat, des preuves irréfutables de la violation des accords.

Considérant que ces négociations de Mbuela Lodge n’ont accouché que d’une souris, les enseignants qui ont participé à ces assises décident d’aller en grève sèche dans toutes les écoles primaires publiques à partir du 2 mai prochain et mettent en garde toutes les personnes et tous les services qui voudraient nuire à cette décision.

A travers une déclaration finale, la porte-parole de ce Syndicat, Sophie Valinadi, a fixé l’opinion en ces termes :  » Les enseignants ayant participé à ladite l’Assemblée Générale, ont décidé à l’unanimité de : 1. Décréter une grève sèche dans les écoles primaires publiques à partir du lundi 2 mai jusqu’à nouvel ordre, 2. Mettre en garde tous les gestionnaires, les autorités politico-administratives ainsi que l’ANR qui tenteraient d’intimider les enseignants des écoles primaires publiques qui travaillent en monnaie de singe et cela deux ans durant. ».

En outre, les enseignants demandent aux parents de bien vouloir garder leurs enfants à domicile à partir du début de la grève fixé au lundi 2 mai 2022.

Ces professionnels de la craie disent prendre à témoin, l’opinion tant nationale qu’internationale de l’abus subi de leur bonne foi manifestée dans l’encadrement des écoliers malgré les multiples promesses, qui ne sont jusque-là non réalisées par Gouvernement central.

Franck Kaky/CONGOPROFOND.NET

Actualité

Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

Published

on

By

 

Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

Continue Reading