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Nord-Kivu : à Goma, la vente des fournitures scolaires tourne au ralenti !

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Les fournitures scolaires ne coulent pas sur les marchés de Goma au Nord-Kivu.

En effet, à seulement moins deux semaines de l’ouverture de l’année scolaire 2023-2024, aucun engouement n’est observé au grand au marché central de « Birere », alors que les années précédentes étaient caractérisées par des bousculades des parents auprès des vendeurs.

D’après certains témoignages recueillis, nombreux sont ceux qui craignent que l’année soit effective suite à la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie du pays.

‹‹ C’est incertain que l’année scolaire soit effective. Pour le moment, la ville de Goma est remplie de nos compatriotes déplacés de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo ayant fui déclenchée par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda. Comme conséquence : plusieurs salles de classes des écoles sont occupées par nos frères. Malheureusement, le gouvernement congolais n’en dit rien››, a dit un parent rencontré au marché de Virunga.

Par ailleurs, d’autres parents et commerçants interviewés expliquent que le non-paiement des agents et fonctionnaires de l’Etat, serait à la base de ce manque d’engouement. « Il n’y a pas d’engouement de clients. Nous grinçons les dents. Ce qui est vrai, les parents n’ont pas d’argent pour acheter les fournitures scolaires. La situation n’est pas bonne car ils manquent d’argent pour acheter les fournitures scolaires. Nous sommes en train d’observer. Alors, notre demande est que les gens soient payés parce que les agents et fonctionnaires de l’Etat ne sont pas payés. C’est pourquoi nous nous plaignons, nous vendeurs des fournitures scolaires ici », a fait savoir Patrick Ombeni.

De sa part, Judith Tumaini, une autre vendeuse, espère que les clients viendront en grand nombre à la veille de la rentrée scolaire. Pour elle, il y a de l’espoir, les inscriptions ne font que commencer dans quelques écoles de la place. « Les inscriptions ont commencé et les clients comment à venir petit à petit. Ce qui est vrai, ils viendront en grand nombre. Cette fois-ci, la vente est en baisse par rapport aux années précédentes parce que nous sommes dans une période très difficile », a-t-elle martelé.

Par contre, d’autres personnes sont celles qui pensent que cette absence d’engouement est justifiée par la dépréciation du Franc congolais face au dollar américain. Une dame rencontrée parmi les rares clients, affirme s’être fait violence pour acheter quelques objets classiques : « Je suis venue acheter les fournitures scolaires : sacs, uniformes. Vraiment le prix a augmenté à cause du taux de dollar américain. Il n’y a pas d’argent…».

Pour rappel, le calendrier de l’EPST prévoit pour le lundi 04 septembre prochain, la rentrée scolaire sur toute l’étendue de la RD Congo.

Cedrick Sadiki Mbala/CONGOPROFOND.NET

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Scrabble : Le Luxembourgeois Garcia Ndunga défie l’élite mondiale au Canada

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À 49 ans, Garcia Ndunga s’apprête à relever un défi de taille : représenter le Luxembourg lors du 53ᵉ Championnat du monde de Scrabble francophone, du 11 au 18 juillet 2025. Originaire du Grand-Duché mais né au Congo, ce passionné de lettres croisées défendra les couleurs de son pays dans plusieurs catégories, face à des centaines de joueurs issus d’une quinzaine de nations.

Un passionné méthodique et tenace

Membre actif du seul club francophone de Scrabble au Luxembourg, basé à Beggen, Garcia Ndunga n’est pas un débutant dans l’univers du jeu. Régulièrement classé premier au niveau national, ses performances au sein du club lui ont valu son billet pour ce prestigieux rendez-vous international. Il y disputera les compétitions dans les catégories « Élite », « Blitz », « Parties Originales » et « Par Paires ».

« Finir dans les 50 premiers serait un excellent résultat », confie-t-il avec réalisme, mais aussi ambition. Dans la catégorie « Élite », il devra faire preuve de concentration, de vocabulaire étendu et de stratégie : toutes les parties y sont jouées en duplicate, un mode où chaque joueur utilise exactement les mêmes lettres, garantissant une égalité parfaite des chances. Le talent, dès lors, fait toute la différence.

Le « Blitz », quant à lui, reprend les mêmes règles que le duplicate mais en version accélérée : la réactivité est primordiale. Ajoutez à cela les parties originales, avec des variantes surprenantes, et l’épreuve en duo, et l’on obtient un programme dense, exigeant, mais exaltant.

Un visage de la francophonie luxembourgeoise

Garcia Ndunga incarne aussi une diversité précieuse : celle d’une francophonie active, bien vivante au Luxembourg. Originaire de République démocratique du Congo, il représente un visage multiculturel du Scrabble, tout en contribuant à faire rayonner ce sport cérébral dans un pays où il reste encore discret.

« On suppose qu’il y a des joueurs dans des villes comme Esch-sur-Alzette, Dudelange ou Ettelbruck. Mais ils ne savent pas forcément que notre club existe », déplore-t-il. Avec une quarantaine de membres, le club de Beggen, qu’il souhaite voir devenir une fédération nationale reconnue, ambitionne d’élargir son impact au-delà de la capitale. « Une reconnaissance officielle nous permettrait d’organiser des tournois, de mieux nous faire connaître et de dynamiser la pratique dans tout le pays. »

Un rêve en lettres majuscules

Et pourquoi pas un jour viser le sommet ? Garcia n’écarte pas l’idée de devenir champion du monde : « J’aimerais bien, mais cela demande un gros investissement en temps. Pour l’instant, ce n’est pas possible, mais pourquoi pas plus tard », lance-t-il, le regard tourné vers l’avenir.

Son parcours inspire. Dans un univers où les figures médiatisées sont rares, il incarne une passion tranquille, rigoureuse, portée par la conviction que les lettres aussi peuvent faire voyager. Après tout, de Beggen à Trois-Rivières, il n’y a que quelques milliers de kilomètres et quelques bons mots à aligner.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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