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Norbert Basengezi a détourné des fonds de la CENI au profit de son propre hôpital ( USA)

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Autant que pour son chef hiérarchique, Corneille Nangaa, le ministère du Trésor américain a décidé de géler les avoirs de Norbert Basengezi.

Dans un communiqué parvenu à CONGOPROFOND.NET, l’Office du contrôle des avoirs étrangers a rappelé que Norbert Basengezi
Katintima a été nommé et assermenté vice-présidente de la CENI en novembre 2015. La CENI, rappelle-t-on, est chargée de l’exécution des élections en RDC.

Sous la direction de Katintima, les élections initialement prévues pour décembre 2016 ont été reportées à décembre 2018. Lors du report des élections de 2016, poursuit ce document, la CENI a accusé un manque de financement et des retards dans l’inscription des électeurs. En sa qualité de vice-président de la CENI, Katintima et d’autres responsables de la CENI placés sous sa direction ont détourné des fonds opérationnels de la CENI, ce qui a facilité les retards des élections.

Norbert Basengezi Katintima a supervisé les responsables de la CENI en utilisant plusieurs sociétés écrans pour détourner des fonds opérationnels de la CENI à des fins personnelles et politiques. A titre exemplatif, Norbert Basengezi Katintima a retiré et fourni au moins 80 000 dollars des fonds opérationnels de la CENI à son propre hôpital, qui fournissait des soins médicaux à tous les employés de la CENI.

L’institution supérieure de contrôle avait envoyé des enquêteurs non identifiés à la CENI pour procéder à un audit de ses activités financières.

Cependant, les responsables de la CENI, y compris Katintima, ont accepté de corrompre les enquêteurs pour qu’ils conduisent un audit inexact. Katintima a versé des pots-de-vin aux juges de la Cour constitutionnelle pour faire respecter la décision de la CENI de retarder les élections de 2016 en RDC.

MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET


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La Banque d’Ouganda réticente à intégrer les francs rwandais et congolais dans ses opérations de change

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La Banque d’Ouganda (BOU) a récemment clarifié sa position concernant l’absence de mises à jour régulières des taux de change pour le franc rwandais (RWF) et le franc congolais (CDF). Cette décision, qui soulève des questions dans la communauté financière régionale, repose sur un ensemble de facteurs économiques, réglementaires et pratiques.

Une stratégie axée sur la stabilité économique nationale

Kenneth Egesa, Directeur de la Communication à la BOU, a expliqué que cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à préserver la stabilité économique de l’Ouganda tout en maintenant des relations régionales équilibrées. Selon lui, la volatilité historique du RWF et du CDF pourrait introduire des perturbations indésirables sur le marché ougandais si ces devises étaient régulièrement cotées.

Notre priorité est de garantir un environnement financier stable pour l’Ouganda,” a déclaré Egesa. “Fournir des mises à jour fréquentes sur des devises plus volatiles pourrait envoyer des signaux erronés au marché et potentiellement décourager les échanges et les investissements dans la région.”

Des considérations réglementaires et diplomatiques

La BOU doit également naviguer dans un paysage réglementaire complexe. Les relations économiques de l’Ouganda avec le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) sont encadrées par des accords de coopération politique et économique. Dans ce contexte, la publication régulière de taux de change pour le RWF et le CDF pourrait être perçue comme une ingérence dans les politiques monétaires de ces pays.

Chaque pays a sa propre souveraineté monétaire,” a souligné Egesa. “Nous préférons laisser aux banques centrales du Rwanda et de la RDC la responsabilité de communiquer sur leurs propres devises.

Une demande limitée et des défis pratiques

La décision de la BOU reflète également la réalité du marché ougandais. Selon Egesa, l’intérêt pour le RWF et le CDF parmi les commerçants et investisseurs ougandais est limité comparé aux principales devises internationales. De plus, la collecte et l’analyse des données nécessaires pour fournir des taux de change précis pour ces devises représenteraient un coût difficilement justifiable au vu de leur impact économique relativement faible sur l’Ouganda.

Obtenir des données fiables sur ces devises peut s’avérer complexe en raison d’une activité de marché réduite et de normes de reporting variables,” a expliqué Egesa. “Nous ne voulons pas risquer de diffuser des informations potentiellement trompeuses qui pourraient nuire à la crédibilité de la banque centrale.”

Une approche pragmatique pour l’avenir

La position de la Banque d’Ouganda concernant le franc rwandais et le franc congolais reflète une approche pragmatique et stratégique. Tout en reconnaissant l’importance des relations économiques régionales, la BOU reste focalisée sur sa mission principale : assurer la stabilité économique de l’Ouganda et gérer efficacement les ressources du pays.

Cette politique pourrait évoluer à l’avenir si les conditions du marché ou les priorités économiques régionales venaient à changer. Pour l’heure, la BOU continue de se concentrer sur la gestion du taux de change du shilling ougandais par rapport aux principales devises mondiales, tout en surveillant de près les développements économiques dans la région des Grands Lacs.

Claudine N. I.


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