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MS-G7 AMK et Alliés, MLC-ADN formels : la motion contre Ilunkamba consacre l’échec du FCC-CACH et la reconfiguration de la scène politique
Les groupes parlementaires MS-G7, AMK et Alliés, MLC-ADN, décident à l’unanimité de signer la motion de censure et subséquemment de voter en faveur de la déchéance du gouvernement du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ceci ressort d’une réunion tenue ce jeudi 21 janvier 2021 à Notre-Dame de Fatima à Gombe.
« Après constat du refus délibéré du Premier Ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba de présenter la démission de son gouvernement au président de la République Félix Antoine Tshisekedi, les groupes parlementaires MS-G7, AMK et Alliés, MLC-ADN considèrent que cette motion de censure constitue le parachèvement de la disqualification du régime FCC-CACH après la déchéance du bureau de l’Assemblée nationale », a dit Dieudonné Bolengetenge, député national MS-G7 et lecteur de la déclaration finale.
La présente motion, initiative d’un membre des groupes parlementaires MS-G7 AMK et Alliés et MLC-ADN, consacre le constat d’échec de la coalition FCC-CACH et constitue l’impérieuse nécessité de rupture et de reconfiguration conséquente de la scène politique congolaise qui consacre la naissance de d’une nouvelle majorité politique incarnée par l’Union sacrée de la Nation.
Aussi, devrions nous rappeler à l’opinion nationale qu’à l’instar de la motion de censure, les pétitions contre le bureau Mabunda de l’Assemblée nationale sont une initiative d’un membre de ces groupes parlementaires. Ces deux actions parlementaires, rappellent-ils, constituent l’une comme l’autre la détermination irréfutable des groupes parlementaires MS-G7 AMK et Alliés MLC-ADN de contribuer à la chute d’un système qui incarne la faillite de l’État et la misère du peuple.
Il sied de noter que malgré les tensions observées entre le camp présidentiel et du duo Katumbi Chapwe et Bemba, a-t-on appris, les discussions se poursuivent en coulisses en vue de parvenir à un accord.
MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET
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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO
Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._
Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.
« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »
Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.
Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.
Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.
Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.
Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.
À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET
