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FARDC : l’auditeur général Munkutu élevé, à titre posthume, au grade de général d’armée et « Grand Coordon » des Ordres nationaux

Quelques jours après son décès en Afrique du Sud, le chef de l’État, Commandant Suprême des Forces Armées de la République et de la Police, Félix Antoine Tshisekedi, a décidé d’élever le Lieutenant Général Timothée Munkutu (Auditeur Général des FARDC), à titre posthume, au grade de Général d’armée des FARDC (4 Étoiles).
En même temps, sur proposition du Chancelier des Ordres Nationaux, le Président de la République l’a admis dans l’ordre National des Héros Nationaux Kabila-Lumumba au grade de « Grand coordon ». La lecture desdites ordonnances a été faite ce jeudi 21 janvier 2021 tard sur la chaîne nationale par Valérie Giscard Kusema, Directeur Adjoint de la Presse Présidentielle.
Pour rappel, Timothée Munkutu est parmi les grandes figures des FARDC. Grâce à ses compétences, il était toujours impliqués dans des grands dossiers liés à la justice militaire de la République démocratique du Congo.
L’officier Timothée Munkutu Kiyana, ‘’Tim’’ pour ses intimes, est l’homme qui a conduit même le procès de l’assassinat du colonel Mamadou Ndala; l’assassinat de deux experts des Nations-Unies, l’affaire John Tshibangu ainsi que le procès à Beni des présumés rebelles ougandais ADF; et tant d’autres.
Il a été nommé auditeur général de l’armée en 2018 par Joseph Kabila Kabange, avant d’être reconduit à ce poste en février 2020 par le président de la Félix Antoine Tshisekedi.
Nommé auditeur général, le général Mukuntu s’était personnellement occupé de l’accusation dans le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï. Il effectuait régulièrement des séjours à Kananga où il a représenté le ministère public lors de nombreuses audiences devant le tribunal et la Cour militaire.
Au cours d’une interview accordée à Radio Okapi en avril 2019, le général Tim Mukuntu avait promis aux familles de Zaida Catalan et Michael Sharp «la mobilisation, la mise en œuvre de tous les moyens humains, techniques pour que le voile soit levé sur le drame».
Il avait également promis que le dossier des quatre accompagnateurs congolais serait également envoyé devant les juges.
Le lieutenant général Mukunto était également professeur d’université. Il a notamment enseigné le droit pénal militaire à plusieurs générations d’étudiants de la faculté de droit de l’Université de Kinshasa.
MUAKAMU/CONGOPROFOND.NET
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Suspension de gratuité de la maternité à Monkole : Hermione Bolumbe tire la sonnette d’alarme et interpelle Roger Kamba

La nouvelle est tombée comme un coup de massue : le Centre hospitalier Monkole a suspendu la prise en charge gratuite de la maternité, faute de paiement du Fonds de Solidarité Santé. Une décision lourde de conséquences pour les femmes enceintes issues de milieux précaires, et qui n’a pas laissé indifférente la députée nationale Hermione Bolumbe, l’une des voix les plus engagées en matière de santé publique à l’Assemblée nationale.
Médecin de formation et à l’hôpital de Ngaliema, Bolumbe Hermione n’a cessé d’alerter sur la mauvaise gestion de la politique de gratuité de la maternité par le ministre de la Santé, Roger Kamba. Déjà en mai dernier, elle l’avait vivement interpellé lors d’une plénière parlementaire, dénonçant les failles criantes de mise en œuvre du programme pourtant lancé avec faste par le président Félix Tshisekedi en septembre 2023.
« Une politique non financée est une promesse vide. Derrière chaque facture impayée, il y a une mère, un enfant, une vie », a-t-elle lancé, visiblement émue, depuis les bancs du Palais du peuple.
Très impliquée dans les questions de santé maternelle, la députée Bolumbe avait alors dressé un tableau inquiétant : des femmes contraintes d’accoucher sans examens prénataux, des hôpitaux comme la clinique Ngaliema dépourvus de scanner, et une mortalité maternelle toujours aussi élevée, y compris dans des établissements de référence. « Même des épouses de députés, des filles de médecins meurent en accouchant », avait-elle dénoncé.
À la suite de la suspension officielle de la gratuité à l’hôpital Monkole en juin, sa réaction a été immédiate. Elle s’est insurgée contre l’inaction gouvernementale et le silence autour des engagements non tenus.
« Il n’y a pas de bon accouchement sans consultation prénatale normale. Et comment parler de gratuité quand des femmes paient encore l’échographie ? », a-t-elle martelé.
Plus qu’une élue, Hermione Bolumbe se positionne comme la voix des sans-voix. Elle réclame avec insistance les données chiffrées du ministère de la Santé sur la gestion réelle du programme et exige la transparence dans l’allocation des ressources publiques.
Dans un contexte où l’objectif de développement durable (ODD) vise moins de 100 décès pour 1 000 naissances vivantes à l’horizon 2030, sa position est claire : la santé maternelle doit redevenir une priorité nationale, non une ligne budgétaire sacrifiée.
Dorcas Mwavita/Congoprofond.net