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Motion de censure contre Alexis Gisaro : Acte de mauvaise foi et coup porté à la stabilité politique !

Dans un climat politique déjà tendu, la décision des 58 députés nationaux de déposer une motion de censure contre Alexis Gisaro, Ministre des Infrastructures et Travaux publics, soulève de nombreuses interrogations. Cette initiative, portée principalement par des partis tels que l’UDPS, l’UNC, le MLC, Ensemble et l’AFDC-A, apparaît davantage comme un acte de mauvaise foi que comme une véritable démarche politique visant l’intérêt général.
Tout d’abord, il est crucial de contextualiser cette motion de censure. Le moment choisi pour attaquer le ministre Alexis Gisaro est particulièrement inapproprié. Les enjeux politiques actuels exigent plutôt la solidarité et la cohésion et non des accusations sélectives, surtout face aux défis infrastructurels et économiques que le pays doit surmonter.
En mettant en lumière une motion de censure, ces députés risquent de déstabiliser davantage une situation déjà fragile, menaçant ainsi la crédibilité et la stabilité du mandat présidentiel de Félix Tshisekedi en cours déjà empêtré dans le combat sur le changement de la constitution. Il est également pertinent de souligner l’hypocrisie manifeste dans la sélection des cibles.
Comment justifier une telle virulence contre Alexis Gisaro alors que d’autres ministres, impliqués dans des affaires beaucoup plus graves très récemment et tous issus de l’UDPS, le parti présidentiel, ont bénéficié d’une certaine forme de protection de la part de ces mêmes députés ? Ce double standard soulève des questions sur l’intégrité et la cohérence de ces élus.
Pourquoi ne pas avoir agi de manière similaire face à d’autres cas qui auraient mérité un examen minutieux ? Cela laisse planer le doute quant à la véritable motivation de cette motion de censure. Vital Kamerhe, Président du bureau de l’Assemblée nationale, a exprimé son incompréhension en pleine plénière face à cette motion, qualifiant le processus de « travail d’une officine ».
Sa position souligne une réalité incontournable : cette démarche semble davantage orchestrée par des intérêts personnels et des luttes de pouvoir internes qu’une volonté de rendre des comptes. Les tentatives de faire porter le chapeau à l’Honorable Président Vital Kamerhe, en insinuant qu’il serait derrière cette machination, témoignent d’un climat de méfiance qui ne fait que nuire à la politique nationale.
Cette motion de censure contre Alexis Gisaro doit être perçue comme un acte de mauvaise foi, un coup porté à la stabilité politique et une manipulation des dynamiques parlementaires. Dans un contexte où la nation attend des leaders des décisions constructives et responsables, il est impératif que les députés se recentrent sur leurs véritables missions.
Plutôt que de se livrer à des manœuvres politiques, il est temps de travailler ensemble pour le bien-être du pays et de ses citoyens. La politique doit être un vecteur de progrès, pas un outil de déstabilisation. Qui joue avec le feu se brûle. Ceux qui ont pris ce risque politique inconsidéré veulent installer une crise institutionnelle ignorant qu’ils seront les premiers à en subir des conséquences désastreuses.
Et ces inconvénients malheureusement ne seront pas seulement pour eux-mêmes mais aussi pour ceux qui les entourent et le pays tout entier. Les actes destructeurs attirent souvent plus d’attention que les efforts constructifs. Les décisions néfastes peuvent avoir un impact négatif sur l’ensemble de la société, menaçant la stabilité et le progrès collectif. Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse.
TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR
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« Justice pour Danny Fwelo » : La disparition prolongée du gouverneur Daniel Bumba soulève des questions

Depuis quelques jours, des informations diffusées par certains médias et sur les réseaux sociaux, au sujet d’un accident mortel survenu dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 mars 2025, aux alentours de 2 heures du matin, dans la commune de Limete, précisément à la 1ère rue Dilandos, persistent sur l’implication directe du gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba.
D’après des informations relayées, notamment, par la chaîne YouTube ActuNgolo TV, un véhicule avait percuté une moto, causant la mort sur place d’un jeune homme âgé de 28 ans et dénommé Danny Fwelo.
Selon le récit d’un témoin du drame, rapportés par cette même source, le véhicule en question a fait plusieurs tonneaux, lors de la collusion, avant de s’arrêter. Ce sont des passants qui sont intervenus pour secourir les occupants. Si l’identité du conducteur reste floue, des éléments retrouvés à l’intérieur du véhicule posent question : Des cartes de visite au nom de l’actuel gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, mentionnant également sa fonction de directeur général de la société Mango Airlines ; Des bouteilles d’alcool retrouvées à l’intérieur du véhicule, mais un silence assourdissant autour des identités des occupants du véhicule.
La même source indique que les personnes blessées lors de l’accident auraient été immédiatement transportées à l’hôpital HJ, situé à proximité du lieu du drame.
Cependant, depuis cet accident, un fait intrigue particulièrement l’opinion publique : le gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, n’a plus fait d’apparition publique. Il a été absent à plusieurs événements officiels, notamment : le samedi 15 mars 2025 à la rentrée parlementaire, où étaient pourtant présents d’autres hauts responsables du pays, les conseils des ministres et de sécurité, où il n’a pas été vu ni même représenté.
Ce silence et cette absence prolongée alimentent des spéculations sur la présence du gouverneur en personne sur le lieu de l’accident. Ces rumeurs ont commencé à prendre une autre tournure, voire être renforcées par la publication, ce matin du lundi 17 mars, d’un communiqué officiel signé par la cellule de communication du gouverneur et affirmant que « les rumeurs qui circulent sont fausses et que le gouverneur se porte bien. »
Pourtant, aucune apparition ni déclaration officielle de Daniel Bumba n’a été enregistrée depuis près d’une semaine !
Face à la médiatisation de cette affaire, Me Bukasa Tshilombo, coordonnateur de l’Initiative Daniel Bumba (IDB) a demandé au ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, d’ordonner la fermeture de la chaîne YouTube ActuNgolo TV sur toutes les plateformes, accusant ce média de relayer de fausses informations.
De son côté, Osée Ngolo, le responsable de cette chaîne YouTube, contacté par CONGOPROFOND.NET, affirme avoir reçu des menaces sur les Réseaux Sociaux pour avoir révélé cette affaire.
D’autres éléments suscitent davantage des interrogations : La contribution financière du gouvernorat de Kinshasa aux funérailles de feu Danny Fwelo récemment inhumé; Le retrait discret du véhicule accidenté, transporté dans un autre lieu plus sécurisé; etc.
Somme toute, à ce stade, plusieurs interrogations restent en suspens :
• Pourquoi le gouverneur n’apparaît-il plus en public depuis cet incident ?
• Qui était réellement au volant du véhicule accidenté ?
• Pourquoi la voiture contenait-elle des cartes de visite du gouverneur et des preuves de consommation d’alcool ?
• Pourquoi chercher à faire taire la famille et retirer discrètement les preuves ?
• S’il s’agit d’une simple rumeur, pourquoi la communication officielle ne se limite-t-elle qu’à un démenti sans montrer le gouverneur en public ?
Tant que ces questions resteront sans réponse, cette affaire continuera d’alimenter les spéculations les plus folles. L’opinion publique attend des clarifications.
Depuis cet incident, le numéro 1 de la ville de Kinshasa demeure introuvable. Selon certaines sources, il aurait subi une fracture au bras ainsi que des blessures au visage. Dossier à suivre.
Dorcas Mwavita/CongoProfond.net
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