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Mines : la cour doit dire le droit sur le contentieux entre MCK Sarl et MMG Sarl (Communiqué)

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Le tribunal de paix de Kamalondo au Katanga, a été saisi d’un contentieux entre la société
MCK Sarl et MMG Sarl. Ce contentieux résulte de la violation du contrat qui lie les deux sociétés.

En 2006, la mine de Kinsevere avait été cédée à MMG à la condition que MCK Sarl conserve le droit exclusif d’effectuer les travaux requis pour le développement et l’exploitation de la mine dans le cadre d’un contrat d’entreprise et ce, pour toute la durée de la vie de la mine.

Cette condition avait été acceptée par la société MMG Sarl et a été consacrée dans deux contrats de cession des parts sociales signées avec MCK Sarl en date du 12 Décembre 2006 (point 3.3 du contrat de cession du 12 Décembre 2006) et 10 Avril 2012 (points 4.1 et 4.2 du contrat de cession du 10 Avril 2012)
Le point 3.3 du contrat de cession du 12 Décembre 2006 stipule que « MMG Sarl conclura un contrat fournissant une garantie appropriée à MCK Sarl afin de lui permettre de proroger le contrat d’entreprise minière actuel portant sur Kinsevere pendant toute la durée de la vie de la mine, à condition que toutefois, MCK Sarl puisse demeurer internationalement compétitive. Il est cependant entendu qu’au cas où le Président du MCK Sarl, Mr Moise
Katumbi ou son fils Champion Katumbi, viendrait à céder sa participation dans MCK Sarl aux tiers, MMG Sarl, selon le cas, sera en droit, à sa seule discrétion, de résilier ou renégocier ledit contrat d’entreprise »

Les points 4.1 et 4.2 du contrat signé en 2012 réaffirme le droit exclusif de MCK Sarl à effectuer les travaux de développement et d’exploitation de la mine de Kinsevere en ce qu’il stipule «il est toutefois expressément convenu que la cession réalisée aux termes du présent contrat par la cédante en faveur de la cessionnaire ne comprend pas les droits que MCK Sarl détient aux termes du contrat d’entreprise minière. Pour plus de clarté, la cessionnaire confirme qu’elle ne pourra se prévaloir d’aucun droit quelconque en relation avec le contrat d’entreprise minière, lequel contrat d’entreprise minière est exclusive de l’objet du présent contrat et continuera à bénéficier exclusivement à MCK.»

En lisant le contrat signé en 2012 entre MMG Sarl et MCK Sarl, la LICOCO constate que jusque 2018, aucune clause contractuelle n’a été violée par les deux parties. Le départ de Moise Katumbi en exil suite aux problèmes politiques qu’il avait avec le régime Kabila viendra changer la donne dans le contrat liant les deux sociétés.La Société MMG Sarl profitera de cet exil pour résilier unilatéralement le contrat le liant avec MCK Sarl en argumentant que MCK Sarl avait été cédée à NECOTRANS Sarl et que MCK Sarl n’était plus compétitif au niveau commercial.

La LICOCO a pu obtenir les statuts de NB Mining Sarl et à l’article 1 point 5 il est bien dit que «En novembre 2015, NECOTRANS MINING Limited, société de droit Mauricien,ayant son siège social sis C/O Abax Corporates Services Ltd, 6th Floor, Tower A, CyberCity, Ebene, République de Maurice, devient propriétaire de la société MINING COMPANY KATANGA
TRUCKS.»

En lisant cet article, vous comprendrez que MCK Sarl n’a jamais été cédée à qui que ce soit et donc MMG Sarl ne devait jamais avancer l’argument qu’il avance aujourd’hui disant que MCK Sarl avait été cédée à NECOTRANS. MCK Sarl et MCK Trucks Sarl sont deux entités différentes.

En lisant l’article 54 de l’acte uniforme de l’OHADA, qui stipule que toute personne dont la
créance est fondée en son principe peut solliciter , sur requête, de la juridiction du domicile de son débiteur, l’autorisation de pratiquer une mesure conservatoire sur tous les biens meubles corporels et incorporels de son débiteur, sans commandement préalable, si elle justifie de circonstance de nature à menacer le recouvrement.

LICOCO estime que c’est cet article qui a permis à MCK Sarl de saisir le tribunal de paix de
Kamalondo pour demander la saisi conservatoire des biens corporels et incorporels de la Société MMG car le recouvrement de la créance auprès de cette dernière était menacé.Il convient de préciser ici que les démarches effectuées par les responsables de MCK Sarl auprès de MMG Sarl pour trouver une solution à l’amiable est restée lettre morte.

Alors que la mine de Kinsevere exploité par MMG Sarl tant à son épuisement pour les minerais oxydés et le refus de trouver une solution à l’amiable sur cette résiliation unilatérale du contrat qui lie MCK Sarl et MMG Sarl, il était de droit que MCK Sarl puisse demander la saisie conservatoire des biens corporels et incorporels de MMG Sarl.

De tout ce qui précède, la LICOCO demande urgemment :

AU PREMIER PRESIDENT DE LA COUR D’APPEL DE LUBUMBASHI

– De demander au Tribunal de Commerce de Lubumbashi de se dessaisir de cette
affaire car la société MMG Sarl avait fait appel au jugement rendu par la Tribunal de Paix de Kamalondo auprès du Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi enrôlé sous RUA 034 et RUA 035

– De sanctionner les Juges du Tribunal de Commerce qui violeraient la loi en jugeant fondé et recevable l’appel de MMG Sarl car cette dernière a déjà fait appel au premier jugement du Tribunal de Paix de Kamalondo auprès du Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi et le processus est encours.

AUX SOCIETES MMG Sarl et MCK Sarl

– De s’abstenir de toutes manœuvres dilatoires pour faire trainer le processus judiciaire
encours et laisser les Juges dire le droit comme l’exige la loi.

AUX ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE

– De soutenir le processus judiciaire en cours pour que Justice soit faite sur ce dossier.

Fait à Kinshasa, le 2 Juin 2020
Pour la LICOCO
Ernest Mpararo
Secrétaire Exécutif


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Tensions RDC-Rwanda : L’Angola renonce à son rôle de médiateur

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Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, l’Angola a annoncé ce jeudi 13 février 2025 qu’il renonçait à son rôle de médiateur dans le conflit entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Le président angolais, Joâo Lourenço, a exprimé cette décision à travers un entretien exclusif accordé à JeuneAfrique, expliquant les raisons de cette évolution.

« Notre continent traverse une période difficile marquée par des conflits entre la RDC et le Rwanda, mais aussi au Mozambique et au Soudan, par le terrorisme et par des changements de régime anticonstitutionnels. Ce sont autant de dossiers à gérer dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine (UA). De ce fait, il est temps pour moi de passer le témoin à un autre chef d’État concernant la médiation entre Kinshasa et Kigali », a précisé Joâo Lourenço.

Le retrait de l’Angola en tant que médiateur intervient alors que plusieurs initiatives diplomatiques ont échoué à résoudre ce conflit qui dure depuis plusieurs années.

L’Angola, sous la présidence de Lourenço, avait joué un rôle clé dans les tentatives de dialogue entre les deux pays voisins. Cependant, face à l’intensification des crises multiples à travers le continent africain, notamment en raison du terrorisme et de l’instabilité politique, le président angolais a estimé que son pays ne pouvait plus continuer à assumer seul ce rôle de médiateur dans un dossier aussi complexe.

Les autorités congolaises et rwandaises n’ont pas encore réagi officiellement à cette décision. Toutefois, cette évolution risque de compliquer davantage les efforts pour parvenir à une solution pacifique dans la région des Grands Lacs, tel que convenu lors du sommet conjoint EAC – SADC, tenu la semaine dernière à Tanzanie.

Il reste à voir quel pays ou organisation prendra désormais en charge la médiation entre la RDC et le Rwanda, alors que les espoirs d’un cessez-le-feu durable et d’un dialogue sincère demeurent fragiles.

WTK


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