Analyses et points de vue
Migrants : Après l’Angleterre et le Danemark, le Rwanda en passe de conclure un accord avec l’Autriche

L’Occident veut faire de l’Afrique le principal sous-traitant de sa politique anti-migratoire. C’est le constat qui ressort des récentes déclarations du chancelier autrichien, Karl Nehammer, au sujet d’un futur rapprochement entre Vienne et Kigali sur le traitement des demandes d’asile adressées au gouvernement autrichien. En effet, après avoir déjà signé des accords avec l’Angleterre et le Danemark, le Rwanda serait, donc, en passe d’en conclure un nouveau avec l’Autriche. Une tendance qui confirme la radicalisation de la politique migratoire au sein des pays européens. Mais, le Rwanda étant plutôt un petit pays, Paul Kagame compte s’étendre d’une manière ou d’une autre vers la RDCongo, le Kivu en l’occurrence, et en négociant de vastes étendues au Congo-Brazzaville pour faire l’agriculture et l’élevage.
Considérant les enjeux économiques comme étant supérieurs aux droits humains, les autorités européennes continuent d’inquiéter les organisations humanitaires dans le monde, lesquelles ne savent plus où se donner de la tête. La première alerte fut déclenchée en 2020, à l’occasion du Brexit, lorsque l’Union européenne (UE) refusa de recueillir les migrants qui avaient été envoyés en Angleterre à des fins d’intégration. Faisant face à la surchauffe de son système migratoire, et à des coûts élevés relatifs à la prise en charge des migrants, Londres fut obligée de se tourner vers Kigali pour trouver une solution d’urgence.
C’est ainsi que les deux capitales s’entendirent pour que toute demande d’asile formulée à Londres soit étudiée à Kigali. En cas d’approbation, le migrant se verrait octroyer le droit de vivre au Rwanda tout en bénéficiant de la protection de l’Angleterre. Par contre, en cas de refus, il pourrait, sous certaines conditions, être autorisé à déposer une demande d’asile à Kigali. Cette mesure, qui a rapporté au Rwanda un premier paiement de 170 millions de dollars en janvier dernier, a été dénoncée par les défenseurs des droits humains, au point d’être temporairement suspendue par la justice anglaise.
Un obstacle mineur pour le Danemark qui a, lui aussi, imité l’Angleterre, et qui sera prochainement suivi par l’Autriche dans la mise en place de partenariats migratoires avec le Rwanda. Ajoutés à ces trois pays, on peur aussi citer l’Italie et l’Espagne, qui ont des ententes du même type avec la Tunisie et la Mauritanie. Ce genre d’entente est, fortement, condamné au sein de l’opinion publique africaine. Et les Africains en veulent d’ailleurs de plus en plus à Paul Kagame d’être l’initiateur en Afrique de cette fâcheuse politique que semble suivre un autre non aimé en Afrique, le président, Kaïs Saïed, de Tunisie.
Ici, Kagame et Saïed jouent rigoureusement perso. On souhaiterait entendre la réaction de l’Union africaine très calme sur ce dossier. Ayant parfaitement cerné la logique de primauté des intérêts économiques pour les puissances occidentales, le président rwandais, Paul Kagamé, s’est rapidement mis à disposition, ce qui confère, aujourd’hui, à son pays une certaine avance par rapport au reste du continent sur la question de sous-traitance migratoire. Son homologue tunisien, Kaïs Saïed, a également fini par le rejoindre, après avoir initialement décliné la proposition de Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, qui, pour l’occasion, s’était fait accompagner par Mark Rutte, l’ancien premier ministre néerlandais, et Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.
L’affirmation progressive de cette réalité continue de faire face à une vive opposition de la part des organisations humanitaires internationales. Quelle sera la prochaine nation africaine à volontairement aider l’Europe à réduire l’immigration clandestine ? Bien malin est celui qui pourra répondre à cette question.
Paul-Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)
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Actualité
Tribune : Martin Fayulu à la recherche d’une porte dérobée pour revenir dans le processus qu’il critique à tort (Par KANGULU LOBO Daddy, Combattant de l’UDPS/Tshisekedi)

C’est par un message subliminal cachant mal ses intentions que l’homme qui s’était autoproclamé vainqueur de la présidentielle de 2018 avec différents pourcentage, tantôt 68%, tantôt 53 ou 47%, s’est exprimé, ce lundi 25 septembre, à travers un message audiovisuel pour annoncer sa remise en selle au processus électoral.
Visiblement fatigué et en panne d’imagination, Monsieur Martin Fayulu Madidi a une fois encore tenté de flouer la population parlant de la situation actuelle du pays alors que ses visées sont ailleurs.
Nous nous proposons de développer quelques points qui ont retenu notre attention :
– Du massacre de Goma : revenir sur des événements malheureux un mois après, sans faire mention du procès en cours qui va certainement élucider cette affaire macabre condamnée par tous, le gouvernement en premier, ressemble à un populisme.
Les premières sanctions administratives sont d’ailleurs tombées dès les premiers jours en attendant l’issue du procès en cours dont il n’a pas estimé important de faire mention dans son message au point qu’on se demande si c’est par amnésie ou par calcul politique ;
– De son appel à l’ONU et aux Etats de l’Est African Community : Martin Fayulu Madidi demande à l’ONU de remplacer la Monusco par une autre mission avec des forces combattantes comme si les forces actuelles présentes avaient un mandat touristique. Il oublie même que le gouvernement a déjà demandé le retrait de cette force car n’atteignant pas les résultats escomptés tant sur le plan militaire que sécuritaire. De même pour les forces de l’Est African community fin mandat et dont le processus de désengagement devrait commencer incessamment.
– De la légèreté dans la gestion et des signaux qui assombrisseraient le Ciel de notre patrie : Au moment où le peuple, dans sa majorité, est content de la gestion du pays et voit ses desiderata pris en compte, pour la première fois depuis l’indépendance, dans le cadre du « Programme de développement des 145 territoires », de « la gratuité de l’enseignement » avec plus de 6 millions d’enfants qui retrouvent le chemin de l’école et des nouvelles écoles construites et des anciennes réhabilitées, du « Programme de la santé universelle », au moment ou l’armée a été restructurée, la loi de programmation militaire adoptée et que des milliers de jeunes ont répondu à l’appel du Commandant suprême en s’enrôlant sous le drapeau en signe de confiance en son management et à sa détermination à en finir avec cette guerre qui nous est imposée par le Rwanda et ses supplétifs du M23, seul Monsieur Martin Fayulu Madidi a un discourt démobilisateur qui pousserait tout Congolais averti à s’imaginer une complicité de « Sieur donneur de leçons » avec les ennemis du pays. Nous poser des questions sur son éventuelle collaboration avec le pays ennemi ne serait-il pas légitime aux vues de ses agissements ? Ne serait-il pas la taupe? le collabo en chef ?
– Du conseil prodigué à son Excellence Monsieur Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo : La seule personne à qui nous pouvons demander de regarder la situation en face et d’avoir pitié de ce peuple qui a tant souffert des affres de la guerre, de la misère et des différentes dictatures reste celle qui fait semblant de donner des leçons morales et qui fait tout pour décourager le peuple dans son engagement à se battre au coté du Président pour mettre fin à la misère et à la guerre qui nous sont tous imposés et ce pour des intérêts mesquins et personnels. En agissant ainsi, Monsieur Madidi se fait l’allié naturel conscient ou inconscient de nos ennemis ;
– Du processus électoral : Sceptique au départ du processus qu’il a qualifié de tous les noms d’oiseaux, Monsieur Martin Fayulu Madidi est surpris de voir Monsieur Kadima et le gouvernement sous le Président Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO tenir leurs promesses d’organiser les élections, non seulement dans le délai constitutionnel, mais aussi promettre de publier les résultats bureau par bureau.
Il se retrouve donc aujourd’hui sans critique valable si ce ne sont les préparatifs d’une tricherie dont il reste le seul à en avoir les éléments et la prophétie ;
– De ses remerciements aux Magisters de l’Eglise et son combat : L’idée même de penser que l’Eglise serait dans un combat politique est une aberration et n’existe que dans le chef de Sieur Martin Fayulu Madidi. L’Eglise Catholique, Sainte et Apostolique, sait bien faire la différence entre le spirituel et le temporel. Le combat politique est pour les laïcs et non pour la Cenco qui comme autorité morale ou spirituelle peut donner des conseils sans plus. Chercher à faire croire à l’opinion que le combat politique qu’il mène est celui de l’Eglise démontre à suffisance que l’homme est en panne de stratégie.
Incapable de mobiliser, il compte maintenant sur l’Eglise pour sa salle besogne. Ce qui démontre à suffisance son ignorance de la doctrine sociale de l’Eglise qu’il n’a d’ailleurs jamais fréquenté pour des raisons spirituelle si ce n’est pour en tirer des dividendes politiques ;
– De l’appel qui lui serait lancé par la Cenco : La Cenco n’a pas pour vocation de se réunir pour s’adresser à un seul individu. Encore une fois l’homme est allé puiser dans son imaginaire un appel pour une raison bien évidente que tous ceux qui le connaissent devineront facilement.
Conclusion
Ayant intimé l’ordre aux militants de son parti de ne pas postuler et de boycotter le processus avant l’audit du fichier qui, du reste, est déjà fait, Martin Fayulu Madidi se trouve être pris dans son propre piège par manque de vision et idéaux claires.
Au lieu de reconnaitre son tort et demander pardon à ses militants, en particulier, à qui il a empêché de postuler et au peuple, en général, pour ne lui avoir pas dit la vérité, aujourd’hui il veut se trouver une porte dérobée et se cacher derrière un appel qui lui serait lancé par la Cenco pour présenter sa candidature à la présidence.
Il est temps que le peuple sache que toutes les préoccupations de Monsieur Martin Fayulu Madidi et ses amis ont été rencontrées par le Ceni et que c’est par malhonnêteté intellectuelle et calcul politicien qu’il ne veut pas les reconnaitre.
La preuve est que nous le verrons dans les jours qui suivent présenter sa candidature. Ses élucubrations actuelles, tout comme le message de ce jour, n’ont pour but que de préparer les esprits de ses militants surchauffés et mécontents de s’être fait flouer par lui à cet événement afin que personne ne soit surpris le jour J. Pour nous, qui le connaissons, aucune surprise. C’est bel et bien l’homme dans ses habitudes.
KANGULU LOBO Daddy
(Combattant de l’UDPS/Tshisekedi)
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