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Menaces sur les enseignants grévistes : une question orale avec débat déposée contre Tony Mwaba
La rentrée scolaire 2021-2022, prévue le 04 octobre 2021, a été perturbée suite à la grève des enseignants du secteur public.
Ces derniers revendiquent : l’amélioration de leurs salaires, la mécanisation de Nouvelles Unités, la suppression des zones salariales et la réactivation des écoles abusivement désactivées de la paie.
Une sécheresse, sur toute l’étendue de la République, a été constatée au sein des écoles publiques, durant cette première semaine de la rentrée scolaire.
Pour contrer cette grève, jugée illégale par les autorités de tutelle, menaces et intimidations sont proférées à l’égard des enseignants grévistes.
Rappelons que le 06 octobre dernier, le Secrétaire Général à l »EPST, à travers un message phonique, s’est adressé aux PROVED, IPP et DIPROSEC de toutes les 58 provinces éducationnelles du pays, à qui il a transmis des instructions fermes sur le contrôle physique dans les écoles.
En substance, ces instructions visent la désactivation des enseignants absents, sans raison valable, et leur remplacement par les Nouvelles Unités.
Beaucoup de voix se sont élevées pour condamner ces menaces et intimidations anti-démocratiques, à l’égard des enseignants grévistes qui ne réclament que leurs droits les plus légitimes. C’est un retour, estiment les uns et les autres, à la dictature.
Comme l’ont souhaité beaucoup d’observateurs avertis et même certains enseignants contactés par Congoprofond. net, le Parlement s’en mêle.
En effet, une Question orale avec débat vient d’être déposée, le vendredi 08 octobre 2021, au Bureau du Sénat, contre le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tny MWABA KAZADI.
L’auteur de la Question orale, la sénatrice Francine MUYUMBA, souhaite avoir des éclaircissements sur la raison de ces menaces, a-t-elle expliqué après le dépôt de sa question orale.
A ce sujet, rappelons que déjà quatre enseignants des écoles catholiques avaient été annoncés comme candidats à la désactivation, après cette opération de contrôle.
Jules KISEMA/Congoprofond.net
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« La dernière nuit du Raïs » : Israël Tshipamba électrise Kinshasa avec une fresque théâtrale sur la chute du pouvoir
Ce vendredi 7 novembre 2025 à 20h30, le rideau est tombé sur une tournée artistique intense : après une semaine de représentations à Ouagadougou, l’acteur et metteur en scène congolais Israël Tshipamba, également Directeur artistique du Tarmac des Auteurs, a offert au public kinois deux représentations exceptionnelles de son spectacle « La dernière nuit du Raïs », clôturant ainsi une série théâtrale saluée à travers la région.
Adaptée du roman éponyme de Yasmina Khadra, la pièce, mise en scène par Leatitia Ajanohun et portée par la musique originale d’Amoureux Kimpioka, plonge le spectateur dans l’intimité crépusculaire d’un dictateur face à sa chute imminente. Dans un monologue haletant, empreint de lucidité et de désespoir, le “Raïs” se débat avec sa conscience, revisite ses illusions de grandeur et affronte le vide de son propre pouvoir.
La performance d’Israël Tshipamba, à la fois sobre et incandescente, a été saluée pour sa force émotionnelle et sa capacité à incarner la complexité tragique d’un homme déchu.
Présentée du 25 au 30 octobre à l’Espace Gambidi de Ouagadougou, l’œuvre a rencontré un accueil enthousiaste du public burkinabé et des critiques théâtrales, qui ont mis en avant la cohérence esthétique et la profondeur du propos. À Kinshasa, le Tarmac des Auteurs a fait salle comble pour la clôture de la tournée, rassemblant artistes, étudiants et passionnés de théâtre venus vibrer au rythme de ce drame politique et humain.
La direction du Tarmac a souligné que cette tournée illustre la vocation régionale et internationale de l’institution, qui œuvre à faire rayonner la création théâtrale congolaise au-delà des frontières.
Fort de ce succès, « La dernière nuit du Raïs » devrait prochainement connaître de nouvelles dates de diffusion sur le continent africain et en Europe, confirmant Israël Tshipamba comme l’une des voix majeures du théâtre contemporain congolais.
Tim Katshabala
