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Politique

Lualaba : la Cour Constitutionnelle appelée à rétablir la paix sociale( Analyse de Papy Tamba)

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Les Lualabais n’attendent de la haute cour que le droit soit bien dit dans le dossier de Richard MUYEJ MANGEZE MANS dans toute sa rigueur, pour leur permettre au moins de tourner définitivement la page sombre de leur province ouverte par quelques individus bien identifiés.

Si ce coin de la République garde encore des stigmates de la guerre de 80 jours, il se sent de nouveau attaqué dans son âme avec le feuilleton MASUKA. Pourquoi a-t-elle cédé à la tentation d’un coup d’État qui déstabilise toute la province ? Heureusement que les juges constitutionnels ont encore toutes les manettes pour ramener la paix sociale et le vouloir-vivre ensemble qu’attendent les Lualabais.

Le droit, quand il est bien dit, est réparateur.Tout le peuple noir du monde entier se doit-être reconnaissant envers les décisions judiciaires qui ont concouru à l’abolition de l’esclavagisme. Il a suffi à quelques juges BLANCS de prendre leur responsabilité devant leurs frères BLANCS, pour prendre des décisions qui ont rétabli la dignité de l’homme noir. Ceci n’est qu’un chat parmi les animaux, un exemple parmi tant d’autres. *“Le courageux a du courage et le brave aime à le montrer”,déclarait à juste titre Joseph JOUBERT. Tenez.

C’est un secret de polichinelle que certaines personnes, dans l’entourage du Chef de l’État, tentent les coups, leurs propres coups. Chaque déstabilisation dans la société a toujours ses profiteurs, ce qui n’est d’aucun intérêt pour le président de la république lui-même.* Le choix de dire le bon droit participera au bilan attendu à la Cité de l’union africaine pour la province du Lualaba meurtrie par l’épisode MASUKA. Rappelons qu’elle a été élue Vice-gouverneure et pas gouverneure de cette nouvelle province qui se trouve désormais à l’arrêt. D’ailleurs, que gagnera-t-elle par une élection anticipée ? A-t-elle les épaules pour affronter un tel enjeu à mi-mandat ?

Le dossier est déjà dans la rue…

C’est même cela la grande difficulté de la haute cour. Juger un dossier qui s’est déjà forgée sa propre opinion au sein de la population est une épreuve que je ne souhaite à aucun magistrat.

Les Lualabais le savent, avant même que la Cour Constitutionnelle se prononce: la loi a été bafouée et violée, l’argent a circulé et certains politiques sont à la commande pour des intérêts personnels et inavoués. Les Lualabais sont aussi informés du complot ourdi contre le gouverneur Richard MUYEJ MANGEZE MANS. Ce qui ne milite pas en faveur d’un État de droit prôné par le président de la république. Il faut du courage à nos juges pour faire échouer un plan machiavélique qui risque de ternir leur image des haut-magistrats

“On ne peut pas faire semblant d’être courageux.”, disait Napoléon Bonaparte. Le courage se vit et mérite qu’on le vive. Quelques individus ne peuvent pas, à eux seuls, compromettre la paix sociale dans une province. Les juges constitutionnels ont fort à faire.

“Un juge habitué est un juge mort pour la justice.”, Charles PÉGUY. Que le droit soit BIEN dit, le droit vous sera lui-même reconnaissant, messieurs les juges*. L’histoire congolaise s’écrit avec l’épisode MASUKA. Réparer l’injustice ou la favoriser ?

*L’homme qui lutte pour la justice et la vérité trouvera toujours le moyen d’accomplir son devoir tout entier, préface de Victor Hugo dans les châtiments

Papy TAMBA

Actualité

Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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