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Linafoot : AC Kuya courbe l’échine devant Mazembe à Lubumbashi !

Les Corbeaux ont survolé la formation de l’Académie Club Kuya ce jeudi 13 janvier 22 au stade TP Mazembe sur la marque de trois buts à zéro (3-0) dans le cadre de la poursuite du championnat national de la République démocratique du Congo.
Après une première période soldée sur le score de zéro but partout, les Corbeaux n’ont pas désarmé jusqu’à obtenir la victoire. Il a fallu attendre jusqu’aux 26e dernières minutes pour voir les Badiangwena battre le club kinois en marquant trois buts.
Le premier but est venu à la 74e minute par
Jephté Kitambala de la tête sur un corner joué par Philippe Kinzumbi (1-0). Le capitaine des Corbeaux, Issama Mpeko, s’illustre en marquant le deuxième but du match dans la 88e minute(2-0). Et pour conclure, l’international congolais Mercey Ngimbi va scorer aux ultimes temps additionnels (90+3′).
Trois à zéro, score final. Mazembe consolide sa première place avec 41 points sur 15 matchs.
Désiré Rex Owamba/ CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net