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Le scandale de 100 jours du chef de l’Etat et ses méandres dans la Province du Haut-Uélé
Depuis mi-mai de cette année 2020, le parquet près la Cours d’Appel d’Isiro, chef-lieu de la Province du Haut-Uélé, s’intéresse à un dossier de soupçon du détournement et retrocommission dans le dossier de 100 jours du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi TSHILOMBO. La cause de ces auditions, c’est le scandale du soupçon de détournement dans la gestion des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) par rapport 15% de la redevance minière due à ces entités.
Les chefs des ETD de Watsha, l’un des territoires parmi les plus importants de la Province de Haut-Uélé, ont quasiment fini leurs dépositions, avec toutes les pièces à conviction du soupçon de détournement.
Malheureusement la société IOB (Inter Oriental Bulders) qui est impliquée dans ce soupçon devra aussi répondre d’abord comme renseignant pour avoir perçu de par chèques directement auprès des ETD (Entités Territoriales Décentralisées) au nom du Gouvernement Provincial contre factures dument délivrées pour travaux d’une route toute, sauf de desserte agricole.
Selon certaines indiscrétions, l’arnaque et la retrocommission avérée sont établies.
Parallèlement à la justice, certains députés provinciaux commencent à s’intéresser à ce dossier et menacent de faire usage de leur prérogative constitutionnelle du contrôle des actions de l’exécutif provincial.
L’autorité provinciale tente alors de contourner cette réaction, presque en vue, des débutés provinciaux dont certains membres du présidium avaient déjà haussé le ton dans la lettre adressée au Gouverneur le 16 avril 2020. Face à ce danger à venir, le gouverneur Nangaa Baseane a pris une option qu’il croit la meilleure : « DIVIDE ET IMPERA » (diviser pour régner).
Ainsi, trois députés, qu’il estime les plus influents, sont actuellement pris dans son filet de corruption. Pour de raison de convenance, nous ne citons pas encore leurs noms.
Mais nous disposons déjà des copies des factures d’achats des véhicules Jeep d’occasion qui ont été octroyés aux corrompus pour acheter leur service ; à savoir étouffer dans l’œuf toutes possibilités d’initiation d’un contrôle parlementaire de l’exécutif provincial par l’Assemblée Provinciale. Et pourtant la dotation de l’Assemblée Provinciale par l’exécutif est légale. Pourquoi ne pas carrément acheter ouvertement les véhicules aux débutés provinciaux ?
Comme si un scandale de détournement en appelait un autre, nous disposons encore des documents de surfacturation des engins qu’on attribue faussement à la province alors qu’ils appartiennent bel et bien à l’entreprise familiale Nangaa, témoins, les pièces à la DGDA, default ID : AJQ-6674.
Ces machines qui travaillaient déjà dans les carrières d’extraction d’or ont été obligées de sortir en ville.
A en croire notre source d’Isiro, le gouverneur considère un peu l’argent de la Province comme une « semence » qu’il faut d’abord fructifier avant de l’utiliser….une drôle manière nangaanienne d’investissement au niveau de la Province. Une logique qui se met à contradiction avec la disposition de la LOFIP (loi relative aux finances publiques) qui prévoit une étape intermédiaire entre les recettes et les dépenses.
Pour emboiter le pas à certains de leurs députés provinciaux, les communautés locales étant au bout de leur patience ont même fait pression ce dernier tant pour que soient stoppés les travaux de la voirie urbaine tout simplement parce qu’il n’y a eu aucune étude technique au préalable. Et aussi, d’aucuns pensent que ces bricolages de routes cachent une intention mercantiliste et affairiste du Gouverneur qui voudra les utiliser pour faire passer les camions des bois et des minerais de l’entreprise familiale sans transiter par centre ville (1. Route NEISU – Avenue Madjo – Rue Magbe – RN 25 Wamba. 2. Route NIANGARA – Gossamo – Ste Anne – Magambe – RN 25 Wamba).
La gestion d’une Province a ses exigences, personne ne peut s’en soustraire comme ça semble être le cas dans le Haut-Uélé actuellement. Le contrôle parlementaire de l’exécutif provincial est un gage d’une bonne gestion. La corruption qui est une alliée incontestée du népotisme ne satisfait qu’une frange oligarchique de quidam qui ne contribue nullement au bien de tous… Le Haut-Uélé mérite mieux.
Njila Mule/CONGOPROFOND.NET
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À la Une
Godefroid Mayobo affiche ses ambitions : « En 2025, le PALU sera millionaire en hommes et moyens financiers ! »
Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU en sigle) a vibré au rythme d’une matinée politique consacrée à l’échange des voeux, ce samedi 18 décembre 2025, au siège de son parti situé au 105 du boulevard Lumumba dans la commune de Matete, à Kinshasa.
Dans son mot de circonstance , le secrétaire général, chef du parti, Godefroid Mayobo, a jeté des fleurs aux professionnels des médias pour la couverture des activités du parti cher à Antoine Gizenga en dépit des nombreuses difficultés.
« De prime abord, nous remercions les journalistes qui ne cessent de répondre à nos invitations, qui militent sans relâche pour montrer à la face du monde que le PALU existe encore. Nos voeux les meilleurs aux chevaliers de la plume pour cette année. Lorsque le PALU dirigera ce pays, nous allons nous assurer que la liberté de presse soit encore plus respectée », a-t-il souhaité.
Poursuivant son mot de circonstance, le numéro un du PALU a également fait une rétrospective sur les événements majeurs qui ont caractérisé la marche du parti ces trois dernières années. Godefroid Mayobo a rappelé la décision du Conseil d’État sur le dédoublement du parti en 2022, puis les élections générales jugées de « chaotiques » par plusieurs en 2023, avant de rebondir sur le programme « pas une rue sans le PALU ».
Pour l’année 2025, le Parti Lumumbiste Unifié compte marquer l’histoire de la plus belle des manières en devenant millionnaire en hommes et en moyens financiers. « Le PALU doit redevenir millionnaire : millionnaire en homme, millionnaire en moyens. Ces moyens viendront de nous mêmes, grâce à nos contributions, et vont nous permettre de mieux faire notre travail et de poursuivre notre combat », a-t-il martelé.
Pour devenir millionnaire en hommes comme dans le passé, le parti Lumumbiste unifié compte s’appuyer sur le programme « Pas une rue sans le PALU » pour son implantation dans tous les coins de la République démocratique du Congo, a souligné Godefroid Mayobo.
Sur les débats autour de la Constitution, le parti cher au patriarche Antoine Gizenga est revenu sur sa dernière prise sa position, une déclaration qui a été lue devant les cadres, militants et sympathisants, par le secrétaire permanent adjoint en charge de l’administration et finances. « Nous, PALU, avons pensé qu’il faut d’abord aborder les questions primordiales aux maux qui dérangent notre société. Pour nous, les questions primordiales sont l’insécurité, le social de la population, la diversification de l’économie (…) », a insisté Anicet Mifia, permanent adjoint en charge de l’administration et finances.
Signalons que le parti cher à Antoine Gizenga va, dans les jours à venir, organiser d’autres matinées politiques sur les stratégies à mettre en œuvre pour devenir millionnaire en hommes et en moyens.
Pierre Kambeya/CONGOPROFOND.NET
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