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Le débriefing du Chef de l’État Félix Tshisekedi : Entre justification personnelle et manque de vision globale

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Lors du débriefing du chef de l’État le 22-02-2024, des questions cruciales ont été soulevées, révélant des aspects inquiétants de la politique actuelle. Entre la crise avec le Rwanda et la possibilité d’une déclaration de guerre, il est clair que la prudence est de mise. Malgré les initiatives en place, la paix reste le choix le plus sage.

La détention de Stanys Bujakera a mis en lumière les lacunes de notre système judiciaire, soulignant un problème plus vaste de séparation des pouvoirs. Le président reconnaît ces failles, mais agir pour les corriger est une toute autre histoire.

Les agressions dans l’Est soulèvent des interrogations sur les négociations : le refus de dialoguer avec d’autres acteurs que le Rwanda révèle un déséquilibre potentiel dans les relations régionales. Les manœuvres du Rwanda avec les FDLR soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la stabilité de la région.

Enfin, la décision de cumuler les fonctions ministérielles et parlementaires met en lumière des problèmes de gouvernance profonds. La promesse de surveiller le non-cumul des émoluments semble minimiser l’ampleur du problème.

Enfin, Félix Tshisekedi reconnaît publiquement le rôle ambivalent de l’Union Européenne qui, par son récent accord d’un protocole avec le Rwanda sur les mines que ce dernier ne possède pas, affiche son soutien à ce pays recéleur et nous mène donc clairement une guerre par procuration.

Dans l’ensemble, ce débriefing a été plus une justification personnelle qu’une véritable révélation de vision globale et de grands projets nationaux. Il est temps d’exiger plus de nos dirigeants en termes de leadership et de planification stratégique pour l’avenir de la nation.

TEDDY MFITU
Polymathe, chercheur et écrivain / Consultant senior cabinet CICPAR

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Kisangani : Quand les victimes de la guerre de 6 jours se rebellent contre la corruption au FRIVAO

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Un quart de siècle après le drame, les survivants handicapés refusent le silence et interpellent l’État sur la justice qui leur échappe encore._

 

Sous le soleil pesant de la Tshopo, ce week-end, ils sont venus, béquilles et cicatrices en avant, porter une même plainte, celle de la dignité bafouée. Les victimes de la guerre de 6 jours, ce conflit sanglant de juin 2000 qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise au cœur de Kisangani, ne demandent plus la pitié. Elles réclament des comptes.

Devant le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, un groupe de survivants a brisé le silence. Ces hommes et femmes, marqués à vie par la guerre, dénoncent aujourd’hui un nouveau fléau : la corruption au sein du Fonds pour la Réparation et l’Indemnisation des Victimes de l’Agression Ougandaise (FRIVAO). « Nous sommes venus voir le ministre pour lui montrer une situation indécente qui se passe ici à la Tshopo », confie Moïse Ndawele, amputé de la jambe droite depuis cette guerre.

« Les agents du FRIVAO nous réclament 500 dollars américains pour être enregistrés sur les listes d’indemnisation. Et si tu n’as pas cet argent, ils te proposent d’y figurer en échange de la moitié de ton indemnité. »

 

Un témoignage glaçant, partagé par de nombreuses autres victimes.

Ces pratiques présumées ternissent le visage d’un programme censé incarner la justice réparatrice voulue par l’État congolais. Pour ceux qui ont tout perdu, l’attente d’une compensation tourne à la désillusion, voire à l’humiliation.

 

Face à la gravité des faits rapportés, le ministre Guillaume Ngefa a promis d’agir. Selon les plaignants, il aurait assuré qu’il portera le dossier au Conseil des ministres et qu’il s’engage à « remettre de l’ordre » dans cette affaire. Une promesse saluée avec prudence par les victimes, qui redoutent que le dossier ne s’enlise dans les méandres administratifs, comme tant d’autres avant lui.

 

Mais à Kisangani, l’heure n’est plus à la résignation.

Les survivants de la guerre de 6 jours, dont beaucoup vivent aujourd’hui dans la pauvreté et l’oubli, veulent croire que leur combat pour la reconnaissance et la justice trouvera enfin un écho réel au sommet de l’État. « Nous ne voulons pas de faveur, seulement la justice. Nous avons assez attendu », lance l’un d’eux, le regard ferme.

 

À travers leur voix s’exprime toute une génération de Congolais meurtris, témoins d’un passé sanglant mais toujours debout, décidés à ne plus être les oubliés de l’histoire.

Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET

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