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Kwilu : le collectif des jeunes leaders d’Idiofa exige la libération de Delon Kampay (Déclaration)

Les jeunes leaders d’Idiofa, habitants Bandundu ville, chef lieu de la province du Kwilu ont dans une déclaration lue mardi 26 janvier 2021, exigé la libération de Delon Kampay, Directeur général du SECOPE, arrêté selon eux, sans fondement.
Pour ce collectif, le dossier de DG de SECOPE est vide et par conséquent, les poursuites contre lui doivent être abandonnées.
« Nous, collectif des jeunes leaders d’Idiofa, habitant du chef-lieu de la province du Kwilu, avons appris avec consternation l’arrestation du Directeur National du SECOPE (RDC), Monsieur Delon KAMPAY, digne fils de la Province du Kwilu en Générale et du Territoire d’Idiofa en particulier.
Néanmoins, nous sommes et restons conscient que la ferme volonté du Chef de l’Etat de faire de la République Démocratique du Congo, un pays de droit est un atout majeur pour le développement de la terre de nos aïeux.
Cependant, au nom de toute la jeunesse de notre province, nous constatons que l’Inspection Générale des Finances qui a boutiqué sur le dossier de cette arrestation, présage d’être un organe de règlement de compte mais fait semblant de travailler pour l’intérêt du peuple congolais à travers la politique du Chef de l’Etat.
S’il faut revenir sur les allégations attachées à la personne de Monsieur Dalon KAMPAY sur le détournement des fameux 62 milliards de franc congolais, de commun accord avec le collège des avocats de notre frère et après analyse, retenons que :
– Les salaires des enseignants sont bancarisés et la mission du SECOPE ne s’arrête que sur la production des listes effectives des enseignants éligibles à la paie ;
– Les 62 milliards de francs congolais que brandit l’IGF représente près de la moitié de l’enveloppe salariale destinée à la paie des enseignants dont le nombre s’élève à 608.000 dans l’ensemble du territoire national.
Ainsi donc, la jeunesse kwiloise s’interroge sur :
– Pourquoi on ne recourt pas aux banques pour se faire une idée exacte sur l’opération de paie des enseignants ?
– Pourquoi la disparition de cette enveloppe de 62 milliards de franc congolais sur le 136 milliards n’impacte pas les salaires des enseignants ?
– Qui se cache derrière cette affaire ?
La réponse à toutes ces questions démontre noir sur blanc que le Directeur National du SECOPE est loin de cette plaque de détournement et que son innocence doit crier jusqu’à la région montagneuse.
Pour ce, nous, jeunes leaders du Territoire d’Idiofa vivant au Chef-lieu du Kwilu, exigeons sans condition la libération de Monsieur Delon KAMPAY, Directeur National du SECOPE et rappelons à l’IGF et à la justice Congolaise que l’Etat de droit, prôné par le Président de la République, Son Excellence Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO n’est pas objet des règlements de compte mais plutôt doit rayonner et être pratiqué dans la légalité.
Nous Invitons par ailleurs toute la population du Kwilu à se mobiliser comme un seul homme pour barrer les routes aux imposteurs qui veulent prendre notre pays en otage en se cachant derrière la vision du chef de l’état. Peut-on lire dans ce communiqué signé par Arnold Mbongompasi, coordonnateur de cette structure.
Pour rappel, le directeur général du SECOPE, Delon Kampay a été arrêté le 22 janvier pour notamment,détournement des 62 milliards destinés à la paie des enseignants.
David Mayele/ congoprofond.net
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Forum national des Droits humains : « Il n’y aura pas de paix tant que les droits de l’homme seront violés en RDC », déclare Samuel Mbemba

Le ministre des Droits humains, Samuel Mbemba Kabuya, a ouvert officiellement, ce jeudi 9 octobre 2025, les travaux de la première édition du Forum national des Droits humains, au Palais du Peuple, en présence de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, représentant personnel du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a appelé à une prise de conscience collective face aux graves violations des droits humains dont est victime la population congolaise depuis plusieurs décennies, rappelant que « la paix mondiale reste impossible tant que les droits de l’homme sont bafoués quelque part dans le monde », citant ainsi le juriste René Cassin.
« Comment comprendre le silence du monde quand plus de dix millions de Congolais ont été massacrés, des femmes violées, des enfants orphelins, des familles détruites ? », s’est-il interrogé, dénonçant l’indifférence internationale et le manque de justice face aux atrocités subies par le peuple congolais.
Le ministre des droits humains a tenu à rendre hommage au Président de la République pour son engagement constant en faveur de la promotion et de la protection des droits humains. “Tout le mérite revient au Chef de l’État pour son leadership et sa détermination à traduire les principes de la Constitution en actions concrètes”, a-t-il affirmé.
Il a cité, entre autres, la gratuité de l’enseignement de base, la maternité gratuite et la mise en place de la couverture santé universelle comme des avancées majeures issues de cette volonté politique.
Au cœur de cette première édition du Forum, deux chantiers majeurs ont été évoqués : l’implémentation de la justice transitionnelle et le plaidoyer pour la reconnaissance du Génocost, terme désignant les génocides commis sur le territoire congolais.
“Ce forum marque le point de départ d’une collaboration efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour construire un narratif commun sur les atrocités vécues et engager un plaidoyer unifié”, a déclaré le ministre, appelant les participants à “un sens élevé de patriotisme” et à “un engagement total dans ce combat pour la vérité et la justice”.
Le ministre a également dénoncé une “campagne médiatique orchestrée” contre le FONAREV, l’établissement public chargé d’accompagner les victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre l’humanité.
Selon lui, cette campagne viserait à détourner l’attention du plaidoyer congolais pour la reconnaissance des génocides. “Il est facile de déceler l’origine de ces attaques : le Rwanda de Paul Kagame, responsable de nombreux massacres sur notre sol”, a-t-il déclaré, citant des localités comme Mwenga, Kasika, Makobola, Kishishe, Tingi Tingi et Rutshuru, encore marquées par ces drames humains.
En conclusion, Samuel Mbemba Kabuya a invité les participants à “transformer la douleur collective en moteur d’action”, soulignant que la mémoire des victimes “ne doit pas être une simple commémoration, mais un engagement durable pour que justice soit rendue”.
“Ce forum est notre devoir moral envers ceux qui ne peuvent plus parler”, a-t-il martelé, avant de souhaiter plein succès aux travaux dont les recommandations, espère-t-il, guideront la politique nationale des droits humains.
Dorcas Mwavita