À la Une
Kwango : l’ABG refuse de travailler avec Peti-Peti

Kwango : l’ABG refuse de travailler avec Pe’Alliance pour la Bonne Gouvernance (ABG), parti politique du député national Jonathan Wata Bialosuka, vient de livrer sa position finale en ce qui concerne les tractations sur la formation du gouvernement provincial du Kwango.
À l’issue de son désaccord avec le gouverneur JM Peti-Peti, son président national Jonathan Wata a rappelé ses troupes à Kinshasa pour une réunion dite stratégique, en vue de dégager une décision sur sa participation à la gestion du Kwango.
En substance, l’Abg refuse de participer au gouvernement provincial du Kwango. Le parti de Jonathan Wata fustige, selon la synthèse faite à CONGOPROFOND.NET, notamment la violation et le non respect des accords politiques pris par le gouverneur Peti-Peti dans le cadre de partage des responsabilités gouvernementales.
À ce sujet, il a été convenu que l’ABG prendrait la tête de l’unique régie financière du Kwango, la DPRK (Direction provinciale des recettes du Kwango) et du ministère de la Santé. Au grand dam de ces clauses, le gouverneur Peti-Peti a nommé Masala Loka, présenté comme son ami, à la DPRK, et cèdé le ministère de la Santé à un autre parti, le Renovac du sénateur André Kimbuta Yango.
l’ABG relève également la non prise en compte de la géopolitique qui, selon Gaston Kimvwete, un cadre du parti, donne lieu à des déséquilibres territoriaux. Ce parti tient au fait que le territoire de Kahemba a été exclu du partage du gâteau.
l’ABG tient pour troisième grief à charge du gouverneur Peti-Peti la taille du gouvernement provincial qu’elle qualifié d’éléphantesque (10 ministres, trois commissaires généraux, 108 membres au cabinet, etc, NDLR). Pour l’ABG, ce pléthore fait courir un risque à la province, risque qui engloutira « les maigres ressources financières dont peut disposer la province ».
Selon un autre cadre qui a requis l’anonymat, l’ABG va procéder à une série de communications et des déclarations politiques au courant de la journée pour exiger réparation et correction, et va présenter ses conditions si Peti-Peti veut travailler avec ce parti. Notamment, la permutation entre les ministères à lui attribués et la part qui lui était due à l’initial.
Émile Yimbu/CONGOPROFOND.NET
À la Une
Masina en otage : « 2 Ndoki » défie l’État, la police absente

Il avait disparu de la circulation après les opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna » menées par le vice-premier ministre de l’Intérieur, Me Jacquemain Shabani, et le ministre d’État à la Justice, Me Constant Mutamba. Mais aujourd’hui, « 2 Ndoki », redouté chef de gang de Masina-Mapela, est de retour. Plus audacieux que jamais, il profite du relâchement des opérations pour semer la terreur.
Du 19 au 21 avril 2025, ses deux gangs ont braqué deux boutiques sur l’avenue Ngufulu, emportant argent et marchandises sous les yeux impuissants de la population. La nuit du 21 au 22 avril, ils ont récidivé sur l’avenue Lufushi, pillant la boutique d’un retraité qui venait tout juste de toucher son décompte final.
La semaine du 21 au 27 avril a été marquée par des affrontements sanglants entre kulunas sur l’avenue Fatima, le long du rail. Pendant ce temps, les avenues Frontières et Congo, véritables couloirs de l’insécurité nocturne, deviennent inaccessibles dès 22h30.
Un passant rentrant d’une fête, le week-end dernier, a été violemment agressé.
La police, pourtant informée, brille par son absence.
Les bases des kulunas sont connues : avenue Congo, avenue Talu, en direction du fleuve. Là, en plein jour, ils fument du chanvre, en toute impunité.
Jusqu’à quand les autorités vont-elles laisser Masina livrée à elle-même ?
À quand une véritable riposte contre ces hors-la-loi qui narguent l’État en plein jour ?
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET