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Kwango : Ignace Inkalaba, ministre de l’Éducation, sur une chaise éjectable !
Le ministre provincial de l’Éducation du Kwango, Ignace Inkalaba, n’a plus que quelques jours à son fauteuil. Et pour cause ! Ce bras séculier de Jean-Marie Peti-Peti se retrouve dans les collimateurs des députés provinciaux.
Les députés provinciaux ont initié une interpellation contre le ministre provincial de l’Éducation. A la manœuvre, le député Renovac Edouard Mayikwango Mbinga, élu de Kasongo-Lunda (Tembo).
Les députés reprochent au ministre le détournement et l’imbroglio créé dans la gestion des frais des examens d’Etat (Enafep et Exetat).
L’initiateur de l’interpellation, le député Mayikwango Mbinga Edouard, se dit inquiet de la megestion, de l’autoritarisme, de la magouille et de l’arrogance dans le comportement du ministre de l’Éducation. Il reproche au ministre, notamment, d’avoir subordonné l’arrêté du gouverneur de province en matière de fixation des frais de participations aux examens d’État de l’enseignement de base.
L’annexe du ministre, selon l’auteur de l’interpellation, crée une confusion aux gestionnaires et aux parents d’élèves qui ne savent plus à quelle autorité faut-il obéir.
Aussi, le député se préoccupe du prix de la fiche fixé au Kwango à CDF 15.000, alors que les voisins Kwilu et Kinshasa ont demandé respectivemen CDF 6.000 et CDF 5.000.
Le ministre doit également répondre des réalisations à travers la province du Kwango de son ministère et justifier 100.000$ perçus à titre d’appui pour le fonctionnement de son cabinet.
Le réquisitoire accuse également le ministre Inkalaba d’outrage à l’assemblée provinciale. Mayikwango précise que lors d’une sortie médiatique à travers une radiodiffusion de Kenge, le ministre a traité les députés d' »illettrés ».
L’interpellation a été déposée ce mercredi 11 mai au bureau de l’Assemblée provinciale, et le ministre est attendu au courant de la semaine prochaine devant l’assemblée provinciale.
Ignace Inkalaba aura été le troisième ministre provincial à défiler devant les députés provinciaux, après ses collègues des Finances et de l’Intérieur.
Emile YIMBU/CONGOPROFOND.NET
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« Les richesses de nos sous-sols doivent cesser d’alimenter la guerre » (Floribert Anzuluni)
À l’ouverture de la neuvième réunion des ministres en charge des Mines de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), le ministre de l’Intégration régionale, Floribert Anzuluni, a lancé un appel en faveur d’une gestion responsable des ressources naturelles. Dans son discours prononcé à Kinshasa, il a insisté sur la transformation des richesses minières en moteur de stabilité et de développement, et non en source de conflit.
Le ministre a salué la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, futur président en exercice de la CIRGL, qui ambitionne de faire des minerais un levier de prospérité pour les populations locales. Il a rappelé que la région des Grands Lacs, bien que riche en ressources, reste prisonnière du « paradoxe de l’abondance » : un espace où l’or, le coltan et l’étain, censés nourrir le progrès, continuent de financer la violence et la misère.
Floribert Anzuluni a plaidé pour un renforcement urgent des mécanismes régionaux de certification et de traçabilité, afin de couper les circuits de contrebande qui profitent aux groupes armés. Pour lui, « la souveraineté des États sur leurs ressources naturelles doit être défendue avec rigueur », en s’appuyant sur le protocole de la CIRGL contre l’exploitation illégale, signé il y a près de deux décennies.
Clôturant son intervention, le ministre a invité les pays membres à travailler main dans la main pour transformer les minerais en un véritable ciment d’intégration économique régionale. « Si nos ressources servent la paix, alors la région des Grands Lacs deviendra enfin le cœur battant du développement africain », a-t-il conclu sous les applaudissements.
Dorcas Mwavita
