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Kinshasa : 22 morts et de nombreuses familles sinistrées après les inondations à Tshangu, confirme le gouverneur

Un bilan tragique est dressé après les violentes pluies qui se sont abattues sur la capitale congolaise dans la nuit de vendredi à samedi. Selon les autorités urbaines, au moins 22 personnes ont perdu la vie suite aux inondations qui ont frappé plusieurs quartiers de la ville.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a confirmé la nouvelle lors d’une déclaration officielle dimanche. « Hier, il y a eu des pertes en vies humaines. Il y a eu des familles qui ont été touchées. Le bilan actuel est de 22 morts », a-t-il affirmé, tout en soulignant que les efforts d’évacuation se poursuivent.
Les intempéries ont provoqué de lourds dégâts matériels, notamment dans les zones les plus vulnérables de la ville. De nombreuses habitations ont été submergées par les eaux, et plusieurs infrastructures ont été endommagées. Les équipes de secours continuent de travailler sans relâche pour venir en aide aux sinistrés.
Des mesures d’urgence ont été mises en place par les autorités pour apporter un soutien aux familles touchées, mais la situation reste préoccupante. À l’heure actuelle, les autorités ne rapportent aucune autre victime, mais les efforts de surveillance et de secours demeurent intensifiés.
Cette catastrophe naturelle survient alors que Kinshasa est régulièrement confrontée à des phénomènes climatiques extrêmes, exacerbés par l’urbanisation croissante et l’insuffisance d’infrastructures adéquates pour gérer les fortes pluies.
La communauté internationale et les organisations humanitaires sont appelées à apporter leur soutien à la ville, alors que les autorités continuent de gérer les conséquences de cette tragédie. Les citoyens sont également invités à faire preuve de solidarité et à respecter les consignes de sécurité émises par les autorités locales.
Le gouvernement congolais a promis une évaluation détaillée des dégâts dans les prochains jours et s’engage à renforcer les mesures de prévention des inondations dans les zones à risque.
Félix Ilunga/CongoProfond.net
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Droits des autochtones : La RDC passe de la parole à l’acte, le Cadre de concertation multi-acteurs lancé à Kinshasa

Une page d’histoire s’ouvre pour les peuples autochtones Pygmées. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Shabani Lukoo, a officiellement lancé, ce mardi 20 mai 2025, dans la salle des spectacles du Palais du Peuple, le cadre de concertation multi-acteurs pour la mise en œuvre de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022, relative à la protection et à la promotion des droits des peuples autochtones Pygmées.
Un moment historique, fruit d’années de lutte, de plaidoyers et de résistance, qui marque une reconnaissance tardive mais décisive de ces Congolais longtemps marginalisés, souvent traités comme des étrangers dans leur propre pays.
Droits, terres, dignité : un tournant attendu
Ce cadre de concertation entend poser les bases d’un dialogue inclusif et permanent entre l’État, la société civile, les communautés autochtones et les partenaires techniques et financiers. L’objectif : garantir une mise en œuvre effective, équitable et transparente de la loi. Il s’agit notamment de faciliter l’accès des Pygmées aux droits fondamentaux ( terres, éducation, santé )dans le respect de leur culture et de leur mode de vie.
Les partenaires présents ont réaffirmé leur appui à ce processus ambitieux, qui vise à rompre avec des siècles d’exclusion et à replacer les Pygmées au cœur du contrat social congolais.
Vulgarisation, sensibilisation, action
Dans son allocution, le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo a annoncé que la prochaine étape consistera à vulgariser la loi sur l’ensemble du territoire national, à travers des outils harmonisés et des canaux de communication adaptés aux réalités locales. Une campagne nationale de sensibilisation verra le jour dans les prochains mois. « Cette loi garantit aux peuples autochtones l’égalité des droits prévue par la Constitution », a-t-il martelé, rappelant que la diversité culturelle du pays est une richesse, et non un obstacle à l’unité.
Des gardiens de la nature, trop longtemps ignorés
Par cet acte, le gouvernement congolais réaffirme son engagement à protéger les peuples autochtones, véritables gardiens de la forêt équatoriale, acteurs clés de la conservation de la biodiversité. Leur résilience face à la stigmatisation et aux violences structurelles en fait aujourd’hui une force vive à réintégrer dans la République.
Tchèques Bukasa/CONGOPROFOND.NET