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Consultations nationales : A la tête de la Communauté Teke-Humbu, Marco BANGULI présente les desiderata des Autochtones de Kinshasa

La Communauté Teke-Humbu est une association laïque et apolitique créée par les leaders de deux tribus autochtones de la Ville-Province de Kinshasa en vue de protéger l’identité socioculturelle et les droits reconnus à tous les autochtones conformément aux textes légaux tant nationaux qu’internationaux. Cette association a été par les leaders teke et Humbu dont les plus célèbres ont laissé des empreintes indélébiles dans la vie nationale dans les différents domaines. Nous citerons à titre exemplatif le Patriarche Marco Banguli, l’Honorable Ngandoli Musoni
En effet, la RD Congo a opté pour un régime démocratique basé sur la décentralisation pour permettre la représentativité nationale dans les institutions et autres structures de gestion de la chose publique. Ce mode de gestion est protégé par la Constitution dans son article 90, alinéa 3.
Conformément à ses valeurs héritées de ses ancêtres, la Communauté Teke- Humbu s’aligne toujours du côté de la légalité car pour les teke et les Humbu la famille donc la nation est sacrée .C’est pourquoi mue par cette conviction et partageant la vision du Chef de l’Etat sur l’avenir de la nation congolaise, la délégation mixte composée des chefs coutumiers et notables Teke et Humbu sous la conduite du Patriarche Marco BANGULI a tenu à présenter ses préoccupations au Conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, le Professeur EBERANDE.
La délégation de la Communauté Teke-Humbu pose avec le conseiller spécial du Chef de l’Etat
En effet, Il se trouve la Ville Province de Kinshasa, Capitale de la RD Congo est bâtie sur la terre des ancêtres TEKE et HUMBU. Siège des institutions nationales, cette province est devenue cosmopolite, accueillant tous les ressortissants de toutes les provinces et autres étrangers désirants habités Kinshasa bénéficiant ainsi de l’hospitalité légendaire des autochtones kinois à la différence avec les autres congolais de l’arrière-pays.
Cette cohabitation cosmopolite contraint la Communauté Teke-Humbu à être réduite en peuple minoritaire sur son propre territoire.
Cette situation a engendré des conséquences néfastes pour les ressortissants de cette Communauté notamment sur le plan politique dans ce contexte d’une démocratie libérale ou la règle de jeu est « une personne, une voix et surtout que la sociologie politique même dans la création des partis politiques démontre le poids des ressortissants de provinces dans le soutien des leaders politiques.
Il revient alors au Pouvoir politique, estime la Communauté Teke- Humbu, de créer des mécanismes qui permettent de reconnaitre et protéger les droits de la minorité et de rééquilibrer ce qui peut paraitre comme une injustice en vue d’éviter des frustrations, sourcede la discorde nationale.
Le Patriarche Marco BANGULI a souligné que la Communauté Teke- HUMBU reconnait l’importance de « Vivre ensemble et de la Paix dans la Capitale » .Par sa nature de ville cosmopolite, elle accueille par définition les différentes tribus et différentes cultures. Dansun tel contexte, tout discours de haine, tout esprit de tribalisme et toute discriminationdoivent être bannis.
S’alignant sur la vision du Chef de l’Etat, Père de la Nation congolaise, la Communauté Teke –HUMBU plaide pour une cohésion nationale dans le respect des droits de gestion des entités de chaque province tels que définis dans la Constitution nationale pour la recherche permanente de la paix et la lutte contre les inégalités en vue de mieux vivre ensemble et préconise le renforcement du dialogue interethnique et la bonne entente interculturelle à travers des initiatives locales.
La Communauté Teke-Humbu se dit toujours disponible pour repondre aux réalisations de toute activité renforçant la cohésion nationale dans un esprit patriotique .
Zagor MUKOKO SANDA G.
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Enfants soldats à l’Est de la RDC : le CEPEF alerte sur des violations graves et plaide pour une action urgente

La Convention internationale des droits de l’enfant ainsi que la Loi portant protection de l’enfant interdisent formellement le recrutement d’enfants par les groupes et forces armés. Pourtant, dans l’Est de la République démocratique du Congo, des enfants sont encore enrôlés, de gré ou de force, par des groupes armés, souvent en raison du manque de combattants adultes.
Le 4 octobre 2012, le gouvernement congolais a adopté un Plan d’action visant à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants ainsi que contre d’autres violations graves de leurs droits. Ce plan figure dans les engagements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le Cercle d’études pour la protection de l’enfant et de la famille (CEPEF), une structure initiée par des chercheurs universitaires et des experts en travail social œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant, la protection des familles et la réinsertion socio-économique des enfants et jeunes en situation de rue, dénonce aujourd’hui les violations graves dont sont victimes les enfants dans le conflit armé opposant le M23, soutenu par le Rwanda, aux forces gouvernementales.
Fort de l’arsenal juridique existant, le CEPEF plaide auprès des autorités compétentes pour l’actualisation du Plan d’action pour le retrait des enfants associés aux forces et groupes armés, ainsi que pour la mise en place de mécanismes rigoureux d’évaluation de leur âge.
Dans cette perspective, les assistants sociaux, les experts de terrain, les responsables militaires et civils des services concernés doivent se réunir — avec l’appui technique du CEPEF — afin de réfléchir à un programme de Démilitarisation, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des enfants soldats.
La paix, dit-on, se prépare. Mais quelles seront les conséquences psychosociales pour ces enfants dont les droits ont été bafoués ? Alors que l’on évoque la fin de la guerre, il est plus que jamais urgent d’agir pour eux.
Osée MUKOKO ZANGA