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Kinshasa/AWF: Atelier de clôture du projet renforcement des capacités pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages en RDC !

L’atelier de clôture du projet » Renforcement des capacités pour lutter contre le trafic d’espèces Sauvages en République Démocratique du Congo » s’est déroulé le mardi 27 septembre 2022, au cercle Elaïs à Kinshasa.
Cet atelier qui a comme soubassement la formation sur l’amélioration des poursuites judiciaires des infractions sur la faune sauvage au Congo, a réuni les magistrats, les juges, les avocats, les agents et cadres de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (l’ICCN), ainsi que les journalistes, en vue de les outiller sur le danger du braconnage.
Plusieurs objectifs étaient poursuivis par cet atelier, notamment : donner aux participants un aperçu des programmes AWF/RDC et aussi du projet clôturé sur le renforcement des capacités, pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages en République Démocratique du Congo, présenter aux participants les principales réalisations et les principaux résultats obtenus, présenter aux participants les défis majeurs rencontrés dans l’implémentation du projet, présenter aux participants les leçons apprises de l’implémentation du projet et enfin discuter des perspectives d’avenir et des modalités de capitalisation des acquis du projet.
Du côté des intervenants, Antoine Tabu, Maître Joe Kasongo et Maître Fiston Mwange sont les trois formateurs qui ont brossé de fond en comble les sujets, en rapport avec la vision sur les 10 ans de l’AWF, les principales réalisations et perspectives, les activités du cours monitoring.
Ils ont, à la même occasion, répondu aux différentes questions posées durant l’atelier.
Rappelons que c’est avec l’appui financier du bureau du Département d’État Américain de l’application de la loi et de la lutte internationale contre les stupéfiants que l’AWF avait pû concevoir et mis en œuvre en RDC, un projet d’appui à l’ICCN dont l’objectif principal est la lutte contre le braconnage et le trafic illégal d’espèces sauvages, afin de protéger les espèces fauniques en péril et menacés d’extinction, notamment les éléphants de forêt, les pangolins et les espèces de grands singes persécutés pour leur ivoire, leur viande ou leurs écailles, ou encore par leur commercialisation vivants comme animaux de compagnie.
Baby Mosha/CONGOPROFOND.NET
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Quand la mode défie la loi : L’habillement provocant face au Code pénal congolais ( Par Adeodat LIKINDA, juriste)

Dans les rues de Kinshasa et d’autres villes de la RDC, une tendance vestimentaire de plus en plus audacieuse s’impose, particulièrement chez les jeunes filles. Entre mini-jupes, tenues transparentes, pantalons moulants et crop tops, le débat s’enflamme : s’agit-il d’une expression légitime de la liberté ou d’un véritable outrage public aux bonnes mœurs, réprimé par la loi congolaise ?
Le choc des cultures et des valeurs
Pays profondément attaché à ses traditions chrétiennes et coutumières, la RDC se retrouve aujourd’hui face à une jeunesse influencée par les codes de la mondialisation et des réseaux sociaux. Pour certains, s’habiller de manière “sexy” relève d’une affirmation identitaire et d’une liberté individuelle assumée. Pour d’autres, c’est le signe d’une décadence morale et une offense à l’ordre public.
Que dit la loi congolaise ?
Le Code pénal congolais, en son article 176, réprime l’outrage public aux bonnes mœurs, notamment par des actes, gestes ou comportements indécents dans les lieux publics. Bien que la loi ne définisse pas avec précision les limites de “l’indécence vestimentaire”, certains magistrats, policiers ou autorités locales s’en servent pour interpeller, avertir ou même arrêter des jeunes filles jugées provocantes.
Liberté individuelle ou norme collective ?
La Constitution congolaise garantit la liberté d’expression et de mouvement, incluant implicitement le droit de s’habiller selon ses choix. Cependant, dans une société où la moralité publique demeure très conservatrice, cette liberté entre rapidement en tension avec les sensibilités collectives.
Une ligne fragile à ne pas franchir
Les appels à un encadrement vestimentaire dans les écoles, universités, institutions publiques et lieux de culte se multiplient. Certaines structures ont déjà instauré des codes vestimentaires stricts. La difficulté demeure toutefois de déterminer jusqu’où la liberté individuelle peut aller sans heurter les valeurs sociales ?
En conclusion, l’outrage aux bonnes mœurs par l’habillement demeure une infraction en droit congolais, à la croisée de l’éthique et de la culture. Il est donc recommandé d’adopter une tenue respectueuse des sensibilités publiques, sous peine de poursuites pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
Adeodat LIKINDA “Bulldozer” / CongoProfond.net